Agence National d’Assistance Médicale : Plus de 80 animateurs de radio sensibilisés sur le RAMED

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Comment amener les animateurs de radio et autres acteurs des médias à être des vecteurs de la vulgarisation du Régime d’Assistance Médicale (RAMED) au près des personnes indigentes, groupes cibles du RAMED ? Telle était la préoccupation au cœur d’une journée d’information et de sensibilisation le 14 octobre 2014 à la Maison des Aînés du Mali.

Mme Zouré Fadimata Maïga
Mme Zouré Fadimata Maïga

Organisée par l’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM), les travaux de cette journée étaient présidés par Bassirou Traoré, Directeur National de la protection sociale et de l’économie solidaire (DNPSES), en présence de Mme Zouré Fadimata Maïga, Directrice Générale de l’ANAM.

 

Ont pris part à cette journée de formation et de sensibilisation, plus de 80 animateurs de radio des 8 régions du Mali et du District de Bamako. A travers l’organisation de cette journée, les responsables de l’ANAM visent une meilleure compréhension du RAMED par les participants afin de permettre aux professionnels de média d’informer et de sensibiliser les populations cibles (indigents) ainsi que les autorités administratives et politiques de leurs localités respectives sur le RAMED. Et cela, à travers des émissions, des débats et tous autres échanges radiophoniques. Les travaux de cette journée ont porté, essentiellement, sur deux communications, à savoir : le RAMED et les missions de l’ANAM, les procédures d’immatriculation au RAMED. Créer par la loi N°09-030/AN-RM du 27 juillet 2009, le Régime d’Assistance Médicale (RAMED) est un dispositif public non contributif qui assure la couverture du risque maladie des personnes démunies, appelées indigents. Depuis sa mise en œuvre en 2011, le RAMED a déjà enregistré des résultats probants notamment: l’enregistrement de plus de 14 655 indigents, la prise en charge de 5 727 cas. Actuellement, la moyenne de la facture de prise en charge médicale des indigents du District tourne autour de 2 000 000 F CFA par mois. Pour le représentant du ministre de la solidarité et de l’action humanitaire, Bassirou Traoré, Directeur nationale de la DNPSES, de sa création à nos jours, le RAMED est confronté à d’énormes difficultés de communication dues essentiellement à la spécificité de son groupe cible (indigents), la diversité des langues nationales, l’analphabétisme et le peu d’accès aux médias d’Etat des indigents. « Au Mali, 5% de la population est considérée comme indigent, l’accès des plus démunies aux soins de santé est un défi majeur que nous nous devons de relever (autorités administratives et communales, hommes et femmes de médias) », a indiqué Bassirou Traoré.

 

Dans ce contexte, l’Agence nationale d’Assistance Médicale dans son programme d’activités 2014 a mis l’accent sur les activités d’information, de sensibilisation, et de formation aux fins d’identifier et d’immatriculer le maximum de bénéficiaire de la reforme pour leur prise en charge médicale. Le RAMED est financé à hauteur de 65 % par l’Etat et 35% par les collectivités. Seule bémol, la mobilisation des ressources, côté collectivité, fait défaut.

Selon Mme Zouré Fadimata Maïga, aucune collectivité du Mali ne s’est acquitté de sa contribution à l’ANAM depuis 2011, année de lancement des activités. Autres contributions attendues, les dons, les legs ou toutes autres ressources affectées à ce régime en vertu de la législation ou règlementation particulière. Pour bénéficier des prestations du RAMED, lesdites personnes doivent-être immatriculées à l’ANAM sur présentation du certificat d’indigent délivré par la Mairie de la localité. Ces prestations sont assurées à l’intérieur du pays par le service local du développement social, de la solidarité et de l’économie solidaire. A noter que toute personne admise au régime d’assistance médicale bénéficie des prestations gratuites sur une période d’une année.

Abdoulaye Ouattara

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