Affaire Boukary Daou : La presse prolonge le boycott des institutions

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Suite à l’inculpation lundi dernier  pour « incitation à la désobéissance » et à la mise sous mandat de dépôt du  directeur de publication du quotidien Le Républicain, Boukary Daou, arrêté début mars en raison de la publication d’une lettre ouverte de soldats maliens qui dénonçaient les avantages accordés au capitaine Sanogo, leader des putschistes du 22 mars 2012, les associations professionnelles ont décidé hier à l’issue d’une assemblée générale à la Maison de la presse,  de prolonger le boycott des institutionnels et la non couverture des activités institutionnelles.

Boucary Daou a été placé sous mandat de dépôt et transféré du tribunal vers la prison centrale de Bamako. Le procureur de la République n’a pas auditionné le journaliste mais s’est basé sur ses déclarations et ses auditions faites par les services de sécurité de l’Etat malien. Il lui est notamment reproché la diffusion de fausses nouvelles et incitation de crimes et délits, lorsque le journal Le Républicain a diffusé la fameuse lettre d’un militaire qui reprochait au capitaine Sanogo son salaire.

Boucary Daou, en tant que directeur de publication, aurait poussé les forces armées à désobéir à leur hiérarchie. Une première audience est prévue le 16 avril prochain, au tribunal. Les associations professionnelles ont décidé hier à l’issue d’une assemblée générale à la Maison de la presse,  de prolonger le boycott des institutionnels et la non couverture des activités institutionnelles

L’arrestation de Boucary Daou avait entraîné, la semaine dernière, une opération « presse morte » durant trois jours dans le pays.

Depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, l’Ong Committee To Protect Journalists à recensé « 62 violations de la presse à travers le Mali », « des attaques, menaces, tentatives d’assassinat, arrestations arbitraires » qui sont le fait « des mouvements séparatistes et islamistes comme des forces de sécurité gouvernementales ».

AD

 

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2 COMMENTAIRES

  1. POUR SOUTENIR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE ET BAKARY DAOU IL FAUT QUE TOUS LES ORGANES DE PRESSE UNANIMEMENT REPRENNENT LA LETTRE DU SOLDAT EN PREMIÈRE PAGE C’EST ÇA QU’IL FAUT FAIRE ET PAS CRIER SUR LES TOITS EN DISANT QUE NOUS SOMMES SOLIDAIRE
    QUAND IL Y A UN MONSTRE DEVANT VOUS IL FAUT S’UNIR ET LE COMBATTRE LE VISAGE DECOUVERT

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