Il n’était pas le favori, mais le destin a fini par faire de lui le nouveau Directeur Général de l’Agence Malienne de Presse et Publicité-AMAP.
Ce n’est pas très tôt puisque l’absence prolongée d’un vrai patron commençait à peser sur la dynamique du travail. Le nouveau patron par défaut devrait faire l’unanimité au sein des travailleurs. En effet, il apparaissait comme neutre relativement aux différents candidats en lice, qu’on pourrait regrouper principalement en deux ou trois tendances.
Abdoulaye Traoré n’est pas un inconnu de la boîte pour avoir déjà dirigé le service Agence. C’est de là d’ailleurs qu’il avait été appel é à la Présidence de la République pour occuper le poste de Conseiller à la communication. Il déclinera curieusement mais courageusement l’offre, avant de s’aventurer dans le monde des ONG. Il est de retour depuis peu à l’AMAP où il était quasiment sans occupation- absence de plan de carrière oblige. La logique voudrait qu’il s’attaque à cet aspect. En effet, les journalistes y sont confrontés au problème criant de non évolution professionnelle. En d’autres termes, les journalistes n’avancent presque jamais : vous commencez simple reporter et risquez de finir votre carrière à ce même niveau. Autre injustice, ce sont les non journalistes qui profitent le plus des richesses générées par l’AMAP (pour les journalistes avant tout), alors même qu’eux ne sont là que grâce à l’activité journalistique. Quelle ironie du sort !
Le nouveau D.G. devrait chercher aussi à instaurer un peu plus de justice parmi les journalistes à compétences égales, mais dont certains, de façon subjective et arbitraire, sont privilégiés par rapport aux autres. Mais le chantier le plus urgent est sans nul doute la finition des travaux de construction de la nouvelle imprimerie. Qui devrait permettre particulièrement au quotidien L’ESSOR de faire peau neuve, avec plus d’attrait, plus de créativité, plus d’ambition, plus de peuple et moins de régime au pouvoir. L’AMAP devrait, par ailleurs, s’adapter au marché de la publicité qui lui échappe de plus en plus. Au profit d’un secteur privé visiblement en passe de lui damer le pion. Sans compter que l’ORTM cherche à prendre son indépendance en matière de pub justement. En somme, beaucoup de chantiers en perspectives.
La Rédaction