Abdoulaye Cissé : jeune, journaliste et au service de l''OMS

0

Peulh originaire de Ténenkou dans la région de Mopti, Abdoulaye Cissé travaille au Bureau de l”Organisation Mondiale de la Santé de Bamako en qualité de journaliste assistant chargé de communication. Ce jeune homme ambitieux est toujours disponible pour le bien-être des populations en matière de santé. Il a répondu mercredi dernier à nos questions à cœur ouvert

Descendant du grand guerrier peulh Sékou Ahmadou, qui a instauré la Dina à Hamdallaye (Mopti), Abdoulaye Cissé, issu de la seule grande famille maraboutique de Ténenkou, a un grand-père qui fut chef de canton à l”époque coloniale, avant de devenir le chef de village de Ténenkou.

Son père était administrateur civil (Commandant de cercle) ce qui a fait de son fils un enfant élevé dans différentes localités du Mali. Au plan scolaire, il sera recruté en première année dans l”arrondissement de Daga, Cercle de Djenné, avant de continuer à Goundam, dans la Tombouctou. Il décrochera son Diplôme d”études fondamentales (DEF) à Ténenkou, ce qui le conduira au lycée Askia Mohamed de Bamako. Le bac en poche, il ira à l”ENSUP, section Lettres Histoire – Géo d”où il sortira avec une maîtrise.

De formation, il est donc professeur d”enseignement secondaire en français et en histoire-géographie. L”homme a enseigné pendant deux ans, d”abord à l”ECICA, puis au lycée Askia Mohamed et au Collège Technique Moderne (CTM). Ce n”est qu”après qu”il se tournera vers le journalisme, à la demande de son tonton Amadou Cissé, qui était alors le chef de la section imprimerie de l”AMAP. Il a donc travaillé pendant une année à l”Essor. Suite à ce stage, il a décidé d”étudier vraiment le journalisme, au Bénin et au Congo Brazzaville.

A son retour, il continuera d”aller bosser au quotidien national, en même temps qu”il était affilié à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières. Il a lu un jour un avis de recrutement de l”OMS, qui cherchait un journaliste. Sans hésiter, il a postulé et ça a marché. Il a été embauché comme assistant pour les activités de santé. A l”Oms, il a suivi plusieurs formations, dans le cadre de la communication et de la documentation, au bureau régional de l”OMS à Cotonou au Bénin.

Abdoulaye Cissé est aujourd”hui âgé de 37 ans, marié et père d”un mignon petit garçon d”un an et demi.

Connu dans son quartier de Para Djikoroni sous l”appellation de PDG, qu”on lui a attribuée car il a intégré la jeunesse dès qu”il est arrivé dans le quartier, en invitant de temps à autre les jeunes et en se mettant à leur service avec ses petits moyens. Ce surnom lui plaît beaucoup, car il montre le degré de responsabilité qu”il assume vis-à-vis de des jeunes de son quartier.

A l”OMS, Abdoulaye Cissé est l”assistant chargé de communication et seconde le doyen Boubacar Diallo. Sa fonction concerne essentiellement la santé. Il est le relais entre sa structure et les journalistes chargés de la question, prépare des discours pour le représentant, fait des propositions, animé le bulletin trimestriel de la l”organisation, avec toute une équipe et s”occupe du centre de documentation du bureau.

Cissé appuie constamment le chargé de communication dans toutes les activités promotionnelles de santé et dispense des cours d”éducation pour la santé à l”Institut de Formation en Science de la Santé à l”attention des sages-femmes les samedis, car son programme est assez chargé les autres jours.

Parlant de la presse malienne, Cissé estime que l”atmosphère est bonne, de façon générale, à part ses derniers temps, où il y a eu beaucoup de remous et de déchaînements qui ont déchiré le métier. "Je pense que tout est rentré dans l”ordre maintenant, malgré tout ". La presse malienne, selon Allaye Cissé se forme de plus en plus.

«Cette presse devient professionnelle et j”espère de tout cœur que l”incompréhension récente entre pouvoir et journalistes ne va plus jamais se répéter. La Maison de la Presse, l”UJAO, financée dorénavant par l”ACBF, l”ASSEP, l”ODEP et le Conseil supérieur de la communication sont présents pour le bien de la profession au Mali».

Sa plus grande satisfaction est d”avoir été admis à l”OMS, car ses collègues ont l”habitude de lui dire qu”il ne sait pas la chance qu”il a eue d”accéder une si grande boîte à son âge. Il a signé un contrat permanent en octobre dernier, ce qui veut dire que lui ainsi que toute sa famille sont assurés et pris en charge aux niveaux scolaire et médical. S”agissant de déceptions, il ne sait pas s”il faut employer ce mot, mais admet quand même que dans tout travail, on subit frustrations du moment, car tout n”est pas parfait chez le mortel. Mais, Dieu merci, il n”a pas à se plaindre, car il apprend beaucoup tout les jours auprès de Boubacar Diallo, le doyen des communicateurs en santé et se met toujours en tête qu”il peut toujours mieux faire.

Ses temps libres, il les consacre à sa petite famille, plus particulièrement à son garçon, qui est assez turbulent. Il apprécie beaucoup, côté musique Alpha Blondy de la Côte d”Ivoire et la grande diva du Wassulu Oumou Sangaré, entre autres artistes.

Son plus grand défaut, c”est la nervosité, qui peut l”amener, surtout en famille, à parler mal à quelqu”un et à le regretter aussitôt. Ses principales qualités sont la ponctualité et le respect de la parole donnée. Abdoulaye Cissé souhaiterait davantage percer à l”OMS, car il est ambitieux et cherche toujours à aller de l”avant. Son plat préféré est le Tchèb Djène, qu”il peut manger tous les jours sans s”en lasser.

L”interlocuteur affirme avoir de très bons rapports de travail avec ses confrères de la presse, tant privée que publique. Même à une heure du début d”une cérémonie que sa structure organise, quand il appelle les confrères ils viennent, même s”ils ont d”autres occupations. Pour cela, Abdoulaye Cissé leur dit un grand merci et s”honore de leur confiance.

Fatoumata Mah THIAM DOUMBIA
(Bko Hebdo du 3 Août 2007)

Commentaires via Facebook :