8ème édition du festival Ondes de liberté : Les hommes de radio à l’école d’ATT

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Imaginez une journée sans radio, sans télé, ni journaux……Vous faite un métier passionnant, mais sachez bien que vous avez une arme très dangereuse…. faite énormément attention avec…. (Amadou Toumani Touré)


Introduit par les contes du vieux lion djely Baba Sissoko interprétés par son fils Solomani Sissoko  le festival ondes de liberté s’est installé a

Bamako le 23, 24, et 25 novembre dernier avec pour thème «Radio et processus électoral en Afrique».Une initiative de l’union des radios et télévision  libre du Mali (URTEL Mali).
Des Hommes de radio venus d’Hollande, d’Allemagne, de France, du Togo, du Sénégal, de la Cote d’Ivoire, de la Guinée, du Niger, du Cameroun, du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi et des 8 régions du Mali, se sont retrouvés pour échanger, partager et se former, trois jours durant au CICB de Bamako.
La pertinence du thème  a donné une particularité à cette huitième édition, sachant que la plupart des pays participants se préparent pour vivre  des élections l’année prochaine et pour la circonstance, l’invité principal, cette année, était le chef de l’Etat ATT qui a eu la lourde tâche de faire une communication sur «la Radio et processus électoral en Afrique»lui-même ayant été candidat et  véritable passionné de  radio, le sujet était a sa porté, une demi- heure lui a suffit pour tenir en haleine,  les oreilles de hommes de radio a sa guise après son brillant exposer sur ses souvenirs de radio, ses journalistes vedettes, et les discours phares de ces années de jeunesse qu’il a retenu au cours des ans, le chef de l’Etat a tenu à donner des conseils aux Hommes de radio. Selon ses dires, «vous faites un métier passionnant, mais sachez que vous avez aussi une arme dangereuse dans vos mains qui peut faire mal en tout moment. Nous connaissons tous l’histoire de la radio «les milles collines»»
Auparavant, quelques discours avaient précédé la communication du chef de l’Etat. En premier lieu, monsieur Adama Mariko, président de l’Union des Radios et télévisions libres du Mali (L’URTEL Mali). Dans son allocution, il a tenu à remercier tous les participants venus d’Afrique et d’ailleurs et leur a souhaité la bienvenue.
Après M. Mariko, se sont exprimés successivement : Dibass Hann, représentant de PANOSS Sénégal, le représentant du Ministre de la communication du Burkina Faso, Adama Baro, et à sa suite, monsieur le Ministre de la communication, porte-parole du Gouvernement, son excellence Sidiki N’fa Konaté.

Dans son discours, l’ex directeur de l’ORTM n’a pas manqué de faire l’historique du festival «Ondes de liberté», et surtout l’historique de la libéralisation des ondes et de la naissance des radios privées au Mali qui en  est à son 20ème anniversaire. Fait par le même homme ATT, durant la transition, il dira : «tenez ! à la suite de la révolution de Mars 1991 et dans le cadre des libertés individuelles et collectives acquises à cette occasion, les premières radios appelées alors «radios libre» font leur apparition dés le mois de Septembre 1991 sans texte de création au départ, sans autorisation d’émettre…»

«C’est certainement avec beaucoup de clairvoyance, de responsabilité surtout une foi inébranlable en le Mali, en les maliens, en la démocratie malienne que le président du comité de transition pour le salut du peuple (CTSP) l’organe dirigeant de la transition malienne – ATT-, a instruit au gouvernement dirigé par monsieur Soumana Sacko, premier ministre de l’époque, monsieur Sada Diarra, ministre de la communication et de la culture, d’élaborer dans les plus brefs délais, les textes législatifs et réglementaires pour, non pas interdire, mais pour libérer les ondes, pour libéraliser les ondes, pour donner un cadre légal à la création  des radios privées… », ajoutera- t-il.

Pour la petite histoire, sachez que c’est l’ordonnance N°92-002P-CTSP du 15 janvier 1992 qui permit l’existence d’un cadre législatif concret permettant aux radios libres de voir le jour. Une ordonnance signée du président du CTSP : le Lieutenant Colonel Amadou Toumani Touré.
Le Ministre Konaté continuera pour dire que : «C’est finalement en 1997 que s’est tenu le 1er festival ondes de liberté ; précisément les 19, 20 et 21 juin. Treize ans après sa première édition, lorsque nous jetons un regard rétrospectif, nous nous félicitons de la pérennisation de l’entreprise. Malgré le temps et les vicissitudes, le gouvernement du Mali les radiodiffuseurs publics et privées du Mali et de la sous région, partenaires nationaux et étrangers, chacun a donné le meilleur de lui-même afin que l’entreprise perdure ; parce que certainement chacun est convaincu -et le gouvernement du Mali en premier- de  la pertinence, et de l’utilité du festival ondes de liberté au service du pluralisme radiophonique au service de la consolidation de nos jeunes démocraties en Afrique… ».

Pour les trois jours, les hommes de radio les ont mis à profit, pour échanger sur des questions comme :
Quels doivent être les comportements des hommes de radio face à une élection ? La proclamation des résultats par les téléphones portables, entre autres questions qui ont été débattues et expliquées par des experts, venus pour l’occasion, de tous les horizons. Aussi, un concours radiophonique opposait les différentes radios participantes, et dont les résultats ont été proclamé avant la clôture de l’événement : c’est à dire le 25 novembre.

Le concours était reparti en deux catégories : un premier en Bamanakan ou djoula, dont le premier trophée a été enlevé par la radio Wassoulou du Mali (2ème radio Briaga du Burkina, 3ème radio Lotanou du Burkina et 4ème radio djamana de Mopti Mali).
Catégorie Français : 1er : radio Zanzan du Burkina ; 2ème radio Lomé Togo ; 3ème radio Zénith Côte d’Ivoire ; 4ème radio Ouaga Burkina Faso.
Après la lecture de la résolution du festival ondes de liberté, dite résolution de BAMAKO, on retiendra qu’à la clôture de l’événement, étaient présents les  ministres de la communication de la République soeur de Guinée, SEM Jurus Doré, son homologue du Mali SIDIKI N’Fa Konaté, et le Ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, SE M. Soumeylou Boubèye Maïga.
Issa Kaba

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