8ème édition du festival Onde de liberté: Tout sur les élections et rien sur les problèmes des radios libres

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La panafricaine des radios ou Festival onde de liberté s’est tenue, du 23 au 25 Novembre 2011 au CICB, sous le thème : «Radio et processus électoral». Durant trois jours de rencontre, nulle part et en aucun moment, aucun des multiples problèmes auxquels les radios libres sont confrontées n’a été évoqué. Le sujet a été également occulté dans le discours de clôture du ministre de la communication, Sidiki N’Fa Konaté.

Cette année, les festivaliers ont parlé du rôle et de la place des radios dans la réussite des processus électoraux à travers plusieurs sous thèmes. Entre autres «le Rôle et responsabilité des fédérations des radios dans la tenue des élections libres et apaisées», «le Code de couverture des élections», «Radio et gestion des conflits postélectoraux», «Radio et processus électoral en Afrique : la mise en œuvre de la liste électorale permanente informatisée», «Analyse du rôle des radios et des nouvelles technologies dans la proclamation des résultats», «Le rôle des observateurs dans le processus électoral», «Femmes et élections».

Autrement dit, les radios étaient sollicitées pour participer pleinement aux élections surtout que plusieurs pays africains sont en préparation pour des consultations électorales. En ce qui concerne la participation au festival, plus d’une centaine de participants sont venus des pays africains et européens. Le ministre de la communication Sidiki N’Fa Konaté s’est réjoui de cela et a salué la dynamique du secteur radiophonique riche environ de 350 radios avec plus de 100 demandes en cours de traitement. Il faut retenir que dans ces chiffres avancés, ce sont les radios libres qui dominent avec plus de 90%. Tout le monde sait qu’elles ont, en majorité, des difficultés énormes qui ont pour noms la précarité, la concurrence déloyale, les dérangements liés aux pirateries de fréquences et aux radios clandestines.

Les radios désertent le festival
En effet, peu de stations reçoivent des appuis ou des aides. Malgré cela, elles subissent des injustices qui restent impunies. Il s’agit des cas où certains ne respectant ni les typologies, ni les règles à suivre et sèment la pagaille dans le secteur au nez et à la barbe de tous. Face à ces situations de précarité et d’injustices, sur les centaines de radios citées, seules 17 ont participé à cette 8è édition du Festival Ondes de liberté. Avec tout ça, on se félicite. Mais, de quoi? Le ministre Sidiki N’Fa Konaté a même affirmé que «C’est là où notre pays a compris que la chance est dans le risque et que la chance s’accroît avec le risque. Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve. Et en toute stratégie, il faut savoir allier ce principe de risque et de précaution».

Là où nous somme, le risque devient trop grand et mérite que chacun y pense afin qu’on puisse prévenir les dérives. Le festival était un lieu idéal pour parler de ce problème, ne serait ce qu’en quelques mots dans le discours du ministre. Puisqu’il s’agit de radio, aucune idée lui concernant ne pouvait être un tabou. Par ailleurs, s’il faut demander aux radios de jouer leur rôle dans le processus électoral, il est normal de les mettre dans des bonnes conditions pour qu’elles fassent bien ce qui leur a été demandé.

Il faut aussi savoir que parmi les radios qui ont pris part au concours, nombreuses sont celles qui étaient seulement intéressées par le côté compétitif. Pour la pérennisation et la bonne diffusion des idées du thème de cette année, le ministre Sidiki N’Fa Konaté doit entreprendre d’autre démarches visant à aider les radios libres. En tout cas, il doit également chercher à mettre fin à l’anarchie qui s’est installée dans le secteur des ondes à cause du manque de contrôle des fréquences piratées.

La Rédaction

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