Le Centre international de conférences de Bamako (CICB) a servi de cadre le mercredi 23 novembre à l’ouverture des travaux de la 8e édition du festival onde de liberté. Le thème retenu pour cette édition s’intitule « Radio et processus électoral en Afrique ». La cérémonie d’ouverture a été présidée par le président de la République Amadou Toumani Touré, en présence du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Sidiki N’Fa Konaté, du président de l’URTL, Daouda Mariko, du représentant de l’Institut Panos Afrique de l’ouest, Dibass Hane, du secrétaire général du ministre de la Communication du Burkina Faso, Adama Baro, etc.
Treize ans après sa première édition, le festival Onde de liberté est devenu une véritable tribune du donner et du recevoir. Il s’agit d’un festival qui regroupe les journalistes de radio d’Afrique et d’ailleurs pour échanger autour des problèmes qui concerne à priori la vie des radios mais aussi des thèmes d’actualités. Cette 8e édition qui vient d’ouvrir ses travaux le mercredi dernier se penchera sur un thème d’actualité, celui du rôle des radios dans le processus électoral en Afrique attendu en 2012 dans plusieurs pays africains. Ainsi, à l’ouverture des travaux de cette édition, plusieurs acteurs du monde des médias ont fait le déplacement. Ils sont donc plus d’une centaine de participants à prendre part à ce rendez-vous de l’audio-visuel, venus d’une dizaine de pays africains et d’Europe.
Le président de la République qui a présidé la cérémonie, a invité les hommes de médias à jouer pleinement leur rôle dans le processus électoral. Pour lui, la radio est une arme redoutable que disposent les hommes de médias lesquels doivent savoir l’utiliser pour une élection apaisée. Il a conseillé aux acteurs de radio d’éviter de transmettre des résultats non officiels qui pourront être source de conflits.
Quant au ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Sidiki N’Fa Konaté, il a d’abord souhaité la bienvenue aux festivaliers de cette 8e édition de Bamako. Il a par la suite fait un bref rappel historique de la libéralisation des ondes et de la naissance des radios privées au Mali, dont le président ATT est l’un des précurseurs. Et c’est en 1997 que le festival onde de liberté a vu le jour et s’est pérennisé des années après, a-t-il précisé. Abordant le thème de l’édition de cette année relatif au processus électoral, le ministre Konaté a indiqué qu’il s’agit d’un nouvel envol pour le festival onde de liberté pour l’indispensable implication de toutes les radios en vue d’une meilleure appropriation des élections par les populations. A cet effet, a-t-il poursui, les réflexions sont en cours pour la mise en place d’une structure pérenne et autonome d’organisation laquelle sera dotée de ressources conséquentes. A en croire le ministre Konaté, le Mali a déjà gagné la bataille du nombre en disposant 350 radios à son actif, mais il reste à relever le défi de la qualité et du professionnalisme. Le président de l’Union des radios et télévisions libres du Mali, Daouda Mariko, quant à lui, a d’abord remercié les autorités pour leur appui constant, avant d’inviter ses confrères à jouer pleinement leur rôle dans la société et particulièrement en matière de processus électoral.
Trois jours durant, les festivaliers vont mener les réflexions autour de plusieurs thèmes notamment le rôle et la responsabilité des fédérations des radios dans la tenue des élections libres apaisées ; la radio et la gestion des conflits postélectoraux, le rôle des observateurs dans le processus électoral : femmes et élections, etc. Il faut souligner qu’au cours de ce festival, un concours radiophonique sur le thème « Radio et processus électoral en Afrique » mettra en compétition des radios publiques, privées, communautaires et associatives de la sous-région. A noter également que l’innovation de cette 8e édition, ce sont les animations au palais de la culture Amadou Hampâté Bah.
Ben Dao