La 78è édition du Club de la presse de Radio Klédu, dont le thème « Rôle de la presse dans le processus de réconciliation national» a vécu. Elle s’est tenue le samedi ,29 juin 2013 à l’Hôtel Mandé. Réalisée en collaboration avec la Délégation européenne au Mali, elle a reçu ne brochette de personnalités de la société civile comme Mme TRAORE Oumou TOURE, présente en la circonstance au nom de l’Alliance des générations démocratiques du Mali-AGDM-, Abdallalh COULIBALY du Forum de Bamako, de Beidy HAIDARA représentant le Groupement patronal de la presse écrite du Mali (GROUPE) et de Daouda MARIKO, Président de l’Union des radios et télévisions libres (URTEL). La police des débats sur le réseau synchronisé de radio Klédu était tenue par Kassim TRAORE.
Selon le Président de l’URTEL, Daouda MARIKO, parlant du processus de réconciliation nationale, la radio s’impose d’elle-même comme outil de la démocratie. Il a rappelé que plus de 300 radios ont été implantées sur l’étendue du territoire national, depuis les événements de mars 1991. Cela a permis la création de plusieurs emplois, et offert plusieurs opportunités qu’il faut mettre, à bon escient, au service des communautés, donc de la démocratie. « Au départ, dira-t-il, la création du créneau « revue de la presse en langues nationales » dans la grille de programme des radios locales, répondait au souci de permettre aux auditeurs analphabètes, d’accéder aux mêmes infos traitées en français dans les canards de la place. Le besoin de formation a été constaté, tout comme la nécessité d’un appui des partenaires à l’intention du personnel de radios de toutes les régions, sauf Kidal pour le moment. Au dire de Daouda MARIKO, la presse parlée vit dans une certaine précarité, d’où la nécessité d’une professionnalisation de ce secteur. Cela va permettre aux journalistes et animateurs de donner la bonne information et de participer, efficacement au processus de réconciliation national, avec un moindre risque de verser dans le clientélisme ou de faillir dans leur sacerdoce ».
Pour Beîdy HAIDARA du GROUPE, le besoin de formation existe également dans la presse écrite. C’est pourquoi le GROUPE et ses partenaires ont initié et déjà exécuté, un premier programme de renforcement des capacités sur le processus électoral, à l’intention des journalistes de la presse écrite. Selon lui, bien qu’il n’existe pas encore une stratégie spécialement élaborée à cet effet, ce programme prend en compte plusieurs aspects du processus de réconciliation national.
Pour TRAORE Oumou TOURE, le concept de dialogue et réconciliation nationale est délicat, mais, elle s’interroge si cela est effectif, au jour d’aujourd’hui. Pour cette militante du combat des femmes, ce concept fait l’objet de manipulation et d’interprétations diverses. Les décideurs nous disent que les Forces armées maliennes iront à Kidal, mais jamais « quand ? » Donc, ajoutera- t- elle, la presse devrait aller au charbon pour cueillir l’info vraie. Parlant de la Commission Dialogue et réconciliation, elle a rappelé que le point sur lequel tout le monde est d’accord est « la volonté des Maliens de chercher un espace pour s’écouter, se parler et se comprendre sur l’essentiel.
Pour Abdallah COULIBALY, la presse malienne, comme plusieurs autres secteurs de l’économie malienne ou du pouvoir, comporte beaucoup de faiblesses. En prenant pour exemples sur les antiques civilisations chinoises et gréco-romaines pour illustrer le bien fondé de ses propos, il dira les Maliens gagneraient à se réapproprier certaines de leurs propres valeurs perdues, afin de rebondir dans le concert des Nations.
Un dernier tour de table a bouclé la boucle de ce 78è Club de la presse qui a permis aux panélistes d’exprimer leurs reconnaissances à Radio Kledu et à sa partenaire, la Délégation de l’UE.
Modibo Samakoun KEITA