Ce sujet a été débattu de long en large pendant deux heures d’horloge à l’occasion de la 75ème édition du Club de presse de Radio Klédu. Présentée par Kassim Traoré et ses invités Mme Sidibé Aminata Diallo, présidente de Redd, Oumou Touré de la Cafo et le directeur de publication du journal Scorpion, Mahamane Hamèye Cissé, cette édition a eu lieu le samedi 13 avril 2013 à l’hôtel Mandé.
Selon Mme Oumou Touré de la Cafo, les femmes étant majoritaires au Mali (plus de 52%), leur implication au processus du développement est indispensable. Et c’est dans cette optique que la 75ème édition a été réalisée, pour donner l’opportunité aux femmes de s’exprimer par rapport à leur participation effective à l’édification du pays. «La femme est une productrice incontournable dans le processus du développement», affirme-t-elle. Avant de laisser entendre que sur le plan politique, pour que la femme puisse jouer pleinement son rôle de facteur de développement, il faudrait qu’elle soit partie prenante des décisions.
Pour inverser la tendance, les femmes doivent corriger leur rôle social, en devenant une référence dans tous les domaines, à savoir, familial, communautaire et politique. Mais, aussi doivent-elles se soutenir mutuellement et dépasser certains comportements qui les font régresser.
Et pour la stabilité nationale, Mme Touré indique que les femmes sont marginalisées, car elles ne sont pas consultées au processus de la paix. Pour sa part, Mahamane Hamèye Cissé, par rapport à la place des femmes au développement, se demande si les femmes se battent pour avoir la place qu’elles réclament. Il pense que, pour l’atteinte de leurs objectifs, elles doivent s’aider d’abord. C’est-à-dire que les femmes parlementaires doivent soutenir et améliorer les conditions de vie de celles qui se tuent à la tâche dans les zones rurales, pour ensuite se converger vers la parité politique.
S’agissant du rôle des femmes dans la gestion du conflit, M. Cissé explique qu’étant les premières victimes de la guerre, elles doivent savoir, en amont, être dans l’alerte pour prévenir la crise. En ce qui concerne la réconciliation, poursuit-il, les femmes doivent se montrer et être au premier rang, puisque ce sont leurs droits qui sont violés.
Quant à la présidente du Redd, Mme Sidibé Aminata Diallo, elle soutient que les femmes sont inscrites à tous les niveaux de la société ; ce qui doit leur permettre d’avoir un rôle mieux structuré à jouer. Avant d’ajouter que malheureusement elles souffrent toujours de la marginalisation dans notre société, alors qu’un pays ne peut pas se développer sans la participation des femmes.
À noter que le Club de presse est organisé par Radio Klédu en collaboration avec la Délégation de l’Union européenne au Mali.
Seyni TOURE