73EME édition de radio Kledu : Crise de confiance dans le cadre des processus électoraux

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La Radio Klédu en collaboration avec l’Union européenne a organisé, le vendredi 7 décembre, sa 73ème édition du Club de presse, sur le thème «restauration de la confiance dans le cadre des processus électoraux». Les débats étaient animés par le ministre Délégué chargé de la décentralisation, Me Demba  Traoré, le consultant en Administration électorale, Abderhamane Niang, le Directeur exécutif de CMDID, Moumouni Soumano, le deuxième vice président de la CENI, Issiaka A T Cissé, le président de AGDM, Dramane Diarra, la présidente de la Cafo, Oumou Touré et le Directeur du journal 22 septembre Chahana Takiou

A cause de l’importance du sujet, l’honneur revint aux panélistes d’expliquer à quoi sert une élection dans un système démocratique. Entre autres explications, celui-ci dira que l’élection est la formule la moins mauvaise pour légitimer un pouvoir et toujours, selon lui, une condition nécessaire en démocratie pour assurer l’alternance, choisir les dirigeants et désigner les gouvernants et l’opposition.

Me Demba Traoré a, pour sa part ajouté, que les élections servent à renforcer ou à affirmer la démocratie. Elles servent selon lui, à désigner ceux qui doivent conduire les affaires de l’Etat.

Entrant dans le vif du sujet, Adama Diarra a déclaré que l’élection est le principal vecteur, le pilier essentiel d’un régime démocratique. La communauté internationale, selon lui, s’était réjouie de la tenue régulière des élections. Mais ces élections étaient-elles exemplaires ? Loin s’en faut, il y avait des pratiques malsaines qui se sont engrangées sur notre processus électoral. La présidente de la CAFO a fait remarquer que c’est le groupe majoritaire des femmes qui est à la traîne et que c’est le moment de combler le déficit électoral. Toujours dans la même lancée, Chahana Takiou a, tout d’abord, fait la genèse des élections tenue à l’ère de notre démocratie avant de mettre en exergue les élections de 1997 qui se sont soldées par un fiasco. Il a fait remarquer qu’il y a eu un environnement surchauffé après ces élections. La confiance, selon lui, dépend du contexte dans lequel les élections ont été organisées. Quand le jeu est faussé, il ne peu pas avoir la confiance. De même quand les structures chargées d’organiser les élections ne jouent pas leur rôle, il ne peut pas avoir la confiance.

Abondant dans la même direction que le Directeur du 22 septembre, Abderhamane Niang a soutenu qu’il faut situer les responsabilités de la crise de confiance multiforme entre la classe politique et l’administration. Le faible engagement en ce qui concerne les partis politiques. Avec 136 partis politiques, l’émiettement de la classe politique ne peut qu’en être la cause. Ajoutées à cela, l’insuffisance de la formation et la difficulté d’aller vers les solutions consensuelles.

L’administration a des griefs, la classe politique a aussi ses griefs contre l’administration dira Me Demba Traoré.

A la question de savoir ce qu’il faut faire pour restaurer la confiance, Abderhamane Niang dira qu’il n’y a pas de solution magique. Les hommes politiques ont perverti les citoyens. Ces derniers ont tout fait pour que les citoyens ne comprennent pas la démocratie Traoré Oumou Touré a alors fait remarquer que le fonctionnement de l’Etat démocratique a des critères. Pour elle c’est l’obligation de l’Etat d’éduquer les citoyens. Il faut que l’Etat apprenne à travailler avec les textes. Il faut qu’on chasse l’argent des places publiques. A-t-elle martelé.

Pierre Fo’o Medjo

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