73è Edition du Club de la Presse de Radio Klédu : Les processus électoraux et la restauration de la confiance au menu

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Permettre un échange entre les différents intervenants dans les processus électoraux au Mali tout  en mettant l’accent sur la restauration de la confiance. Tel est l’objet de la 73è édition du Club de la Presse de Radio Klédu.

Le panel a permis aux journalistes et invités d’avoir des notions de citoyenneté active, tant au niveau local que national. C’était en présence du Chargé d’Affaires de l’Ambassade de France au Mali, Bertrant Soret,  pour qui, les règles du jeu doivent être connues d’avance, afin de faciliter l’organisation des élections.

Abderhamane Niang, consultant en administration d’élections, a dit dans ses propos liminaires que les élections doivent être basées sur des règles de confiance : «la démocratie telle que nous l’avons conçue permet l’alternance démocratique. Les populations peuvent mettre en place des pouvoirs légitimes. Le bon citoyen ne doit pas attendre le jour du vote pour s’informer sur le processus électoral».

Maître Demba Traoré, ministre délégué chargé de la décentralisation partage quant à lui les définitions du consultant Niang.  C’est pourquoi d’ailleurs il a rappelé que l’UE est en train d’aider le Mali à faire l’audit de son fichier (RAVEC). Simultanément, l’administration travaille pour la bonne organisation des élections. «L’élection est la principale voie d’accès au pouvoir, pour la paix sociale, et la stabilité sociale», déclare le ministre.

Aux dires de Dramane Diarra, Président de l’Alliance des Générations Démocratiques du Mali (AGDM), l’Etat n’est qu’un pilier de la démocratie : «nous nous sommes réjouis à l’entame tout comme la communauté internationale de la régularité des élections dans notre pays. Mais aujourd’hui, force est de reconnaître que des pratiques malsaines ont eu raison de notre système».

Pour  Amadou Tidiane Cissé, 2ème vice-président de la CENI, le ministre de l’Administration territoriale avait violé la loi électorale. Pour pallier ce manquement : «il faut une clarté pour qu’on puisse aller vers des élections crédibles et transparentes, il faut que les ministres soient bien formés, responsables. N’importe qui ne doit pas être responsable dans ce pays». Le directeur exécutif du (CMDID), Moumouni Soumano, suggère quant à lui une réforme essentielle pour aller vers une bonne organisation des élections: «cette volonté est politique et doit être fiable».

À propos de la restauration de la confiance, le Directeur de Publication du journal 22 Septembre, Chahana Takiou, a été on ne peut plus clair: «il faut un environnement calme, il faut éviter un environnement surchauffé, les organisateurs doivent être neutres. Il ne faut pas créer le fossé entre les différents acteurs».

Répondant aux questions des journalistes, Bertrant Soret,  fera savoir qu’avant le coup d’Etat, l’UE n’avait rien financé pour les élections de 2012 au Mali. Mais après les événements du 22 mars, l’UE est en train d’aider le Mali à faire l’audit de son fichier électoral afin de faciliter le bon déroulement des élections à venir. Mais, poursuit-il,  l’aide bilatérale a été coupée à cause des événements du 22 mars 2012. Toutefois, elle œuvre dans les actions humanitaires avec d’autres partenaires.

L’information et la sensibilisation des citoyens à travers les médias ont été souhaitées par les panélistes.

Aminata BAGHAGA

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