Cette journée traditionnelle dédiée à la liberté de la presse est désormais une fête mais aussi une occasion pour les uns et les autres d’évoquer et d’échanger sur les contraintes auxquels font face les journalistes dans l’exercice de leur fonction.
Le président Makan Koné n’a pas manqué d’ évoquer les exactions subies par la presse pendant la crise. Ainsi, dit-il, « Nous nous souvenons comme si c’était hier des agressions, emprisonnements, interpellations intempestives qu’on subi nombre de nos confrères et consœurs, nous nous souvenons comme si c’était hier des descentes musclées dans les rédactions, des irruptions dans nos bureaux, nous nous souvenons comme si c’était hier des enlèvements manu-militari de certains confrères, nous n’oublierons jamais les détensions illégales qu’on subies certains de nos confrères, les menaces de morts. La presse est indispensable pour le développement d’un pays elles ont une mission délicate qui est chercher l’information à sa source dans n’importe quelle situation d’ou le malheur enregistré pour cette année dans le monde sont: 71 journalistes qui ont été tués, 826 arrêtés, 2160 agressés, 87 enlevés, et 77 exilés, obligés de tout abandonner ».
Selon le ministre Mahamadou Camara, le rôle de la presse malienne, dans le retour de la paix et de l’unité nationale, est de transmettre les valeurs de paix et de tolérance, qui sont les fondements de la culture malienne.
Après la cérémonie d’ouverture une conférence débat a suivi, avec Serge Daniel correspondant de RFI, Diomansi Bomboté, Hamèye Cissé du Scorpion comme modérateur et Hélène Patin.
Les questions des journalistes ont porté sur l’éthique et la déontologie, la responsabilité du journaliste en temps de crise, l’accès à l’information dans l’administration publique, son apport dans la construction de la paix et la réconciliation nationale.
Le cas Daba Balla Keita, rédacteur en chef du quotidien Le Nouvel Horizon a été évoqué.
En conclusion, le ministre a rassuré les journalistes quant à la disponibilité de son département pour l’amélioration de leurs conditions de travail. En outre, il a promis d’aller voir en personne notre confrère Daba Balla Keita, alité depuis de très longs mois, pour lui offrir son soutien.
En sommes tous a été dit et compris, dans l’espérance d’une meilleure prise en compte des préoccupations de la presse.
Fatoumata Doumbia