3 Mai, Journée Internationale de la Presse ; « Kokadjè »

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Des Maliens regardent des Une de journaux à Bamako © AFP

L’histoire médiatique de notre pays se présente sous deux périodes : celle du parti unique et l’autre de l’après 26 Mars où, le Mali a connu pour la première fois, une Presse véritablement libre.

 

 

Sous le parti unique, notre pays avait en effet une presse privée engagée et pour laquelle, aucune dérive n’était tolérée.

 

Malgré la persécution et la répression, les rares journalistes (presse privée) de l’époque ont pu forcer le respect par la rigueur, la clairvoyance de leurs plumes, le traitement méticuleux de l’information.

 

 

Engagée, cette presse privée-là, aura sans conteste joué un rôle moteur dans l’acquisition de la liberté d’expression et été le chantre d’une nouvelle conscience nationale.

De cette période à nos jours, le Mali a connu une explosion médiatique certaine qui sera favorisée par l’avènement (hélas) des « journalistes de fortune ».

 

 

Ainsi, de nombreux jeunes diplômés ainsi que des « n’importe qui » (en quête d’emploi) se sont glissés dans la profession, sans aucune formation en la matière et sans autre conviction que celle de faire du journalisme un honteux commerce, un instrument de chantage.

Conséquence logique de cette situation : la détérioration de la qualité de l’information et surtout la désinformation.

 

Pis, nombre de ces nouveaux journalistes (entrés par effraction dans le métier), sont plutôt motivés par le gain pécuniaire que l’acquisition d’un professionnalisme digne d’un journaliste.

En effet, comment peut-on objectivement exercer ce noble métier, lorsque l’on n’y rentré que pour les besoins du ventre ?

 

 

Comment peut-on dans ce cas, respecter l’éthique et la déontologie que lui confèrent sa noblesse ?

 

 

Face à cette situation, ce sont les pauvres citoyens (toutes catégories sociales confondues) qui payent le prix fort, parce que, martyrs d’une presse en dérive qui sombre sans vergogne dans le chantage, la calomnie et l’amalgame.

 

 

Pourtant, il y a des instances de régulation de la presse que sont : le Conseil Supérieur de la Communication et l’ODEP.

Inutiles ornements, créés avec tambours et trompettes, mais, dont l’efficacité et la crédibilité sont mortes, le jour même qui les a vu naître.

 

 

Le premier s’est vite distingué par sa lassitude, son laxisme et son manque de courage, et le second s’est tout simplement… « suicidé ».

 

 

Excellente occasion pour les opportunistes et arrivistes d’entrer dans le métier, par… effraction.

 

 

Incolores, inodores et sans saveur, ils boivent avec n’importe quelle louche, mangent dans toutes les marmites et dansent toutes les danses. Pourvu qu’au rendez-vous, il y ait l’argent.

Adeptes du gain facile, ils sont capables d’humilier d’honnêtes pères de famille, d’injurier publiquement l’épouse innocente, de saper les fondements d’une famille, d’un quartier, de distiller la haine et le mensonge et même de compromettre la paix et la sécurité nationale.

Il y a certes et de nos jours, encore une poignée d’hommes de presse dignes de la profession, mais ceux-ci demeurent complément effacés, à cause de l’invasion massive du métier par l’ivraie.

 

Boubacar Sankaré

 

 

3 mai, Journée Mondiale de la liberté de la presse :

Des maliens réagissent

Modibo Yattara : syndicaliste

« La presse malienne a évolué »

« Aujourd’hui, il faut reconnaitre que la communication est un vecteur essentiel. On ne peut rien réussir dans ce monde sans la communication. Nous avons besoin de ces communicateurs. Nous avons besoin de vous (les journalistes). Il faut savoir que la presse malienne a évolué malgré tout qu’on dit. Si on fait un recul sur 10 ans, on verra que la presse malienne est entrain de ce professionnaliser et s’organiser pour réussir sa mission. Moi, je pense que la presse malienne, malgré ses faibles moyens, fait parti des acteurs de développement de ce pays. Elle peut mieux faire mais à condition que les autorités intéressent à elle. Elle a besoin d’être accompagnée ».

 

 

Ousmane Kouyaté : député élu à Kolokani

« La presse malienne a de l’avenir »

« Mes impression sur la presse malienne sont très bonnes à quelques exceptions près. Elle est entrain de faire son chemin. Pas mal de presse écrite et parlée qui est entrain de se tirer d’affaire dans la plus grande dignité. Par contre, il y a un certain de presse, parlée et écrite qui à mon avis doivent comprendre et jouer leurs rôle ; se dérober de faire partisan. Une presse qui ne parle pas avec objectivité est appelée à disparaitre. La presse doit jouer son rôle de façon à ce que le lecteur ou le public puisse comprendre et jugé. Mais, j’ai quant même de l’espoir que cette presse a de l’avenir. Je pense qu’elle va s’améliorer pour le bien du public malien ».

 

 

Sidiki N’Fa Konaté : ancien ministre

« La presse malienne vient de loin »

« La presse malienne, je pense qu’elle vient de loin. C’est une presse où on a beaucoup de problèmes qui se posent en termes de ressources financières, humaines, législatives et réglementaires. Les ressources humaines, je pense qu’il y a beaucoup de bonnes volontés, mais très souvent les hommes femmes qui animent la presse manquent de formation qui ne veut pas dire sortir d’une grande école de journalisme. On peut ne pas sortir d’une grande école de journalisme et être un excellent professionnel. Il suffit d’accepter d’apprendre les règles d’éthique et de déontologies. Les difficultés financières, c’est aussi un défi. Il faudrait que les uns et les autres sachent que la presse est une entreprise. Tant qu’on n’aura pas un instance d’autorégulation on aura toujours des problèmes ».

 

 

Moussa Tamba Diakité : urbaniste

« La presse malienne commence à prendre conscience »

« La malienne commence à se professionnaliser parce que il faut une presse professionnelle, que les journalistes se forment dans de domaines spécifiques. Pour cela, il faut aussi une formation académique d’abord. La presse malienne commence également à prendre conscience. Les informations que la population a besoin sont des informations fiables. Cette journée doit être l’occasion pour l’ensemble de la presse malienne se pencher sur la déontologie de la presse afin de la rendre plus professionnelle. Il faut que le nouveau ministère de l’économie numérique, de l’information et de la communication aide le secteur privé de la presse ».

 

 

Sékou Tounkara : RECOTRAD

« L’équilibre de ce pays passe par la presse »

« La presse malienne reste à la malienne parce que c’est seul au Mali ici que la presse peut dire exactement qu’elle pense. Si on regarde, depuis la crise jusqu’au cout d’Etat et au retour à la normale, ce que la presse a fait personne ne l’évaluer. Aujourd’hui, on peut dire que l’équilibre de ce pays passe par la presse ».

 

Adama DAO

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2 COMMENTAIRES

  1. Marrant de voir des nègres analphabètes faire semblant de lire le journal 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  2. Le journalisme est l’activité qui consiste à collecter, rassembler, vérifier et commenter des faits pour les porter à l’attention du public à travers les média. Ce qui fait le journaliste, c’est sa curiosité, pas sa carte de presse. Un journaliste, c’est un homme qui recherche la vérité. Et puis, une fois l’événement survenu, une fois le problème posé, une fois le héros ou l’héroïne identifié, il s’agit de faire le point, d’approfondir l’enquête, d’éclaircir le pour et le contre.
    Au Mali on fait de la prostitution journalistique. Mais c’est un autre métier. Les prostitués journalistiques sont des ennemis politiques déterminés qui poursuivent deux objectifs:
    1- le premier est de désinformer les maliens,
    2- le second de créer des tensions, d’envenimer des situations
    Ces prostitués journalistiques ne mentent pas seulement, ils transforment, par une sorte de vengeance inconsciente : ils se trouvent moins intéressants, puisqu’ils parlent des autres. On serait obligé alors de croire à Otto von Bismarck qui disait qu’un journaliste, c’est quelqu’un qui a manqué sa vocation moi je dirais même son destin tout simplement.
    Selon Montesquieu : La liberté politique ne consiste point à faire ce que l’on veut. Dans un Etat, c’est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu’à pouvoir faire ce que l’on doit vouloir, et à n’être point contraint de faire ce que l’on ne doit pas vouloir. Il faut se mettre dans l’esprit ce que c’est que l’indépendance, et ce que c’est que la liberté. La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent …
    Alors chers maliennes et maliens, chers concitoyens, le vrai responsable d’un mensonge n’est pas celui qui le commet, mais celui auquel on le destine parce qu’on sait qu’il ne supporte pas la vérité.

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