24ème anniversaire du Journal LES ECHOS : L’événement immortalisé par une table ronde

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Vingt quatre dans la vie d’un Journal, ça se fête. C’est dans cette optique  que le Quotidien LES ECHOS, pour immortaliser cet événement, a organisé le 16 mars 2013, à la Maison de la presse, une table ronde sur le thème : «Quel Mali après  les élections de juillet 2013 ?». Avec comme modérateur Dr Naffet Kéïta, cette conférence était animée par Tiébilé Dramé du Parena, Mme Konté Fatoumata Doumbia, maire de la Commune I, non moins présidente des femmes Adéma ; Sékou Diarra, président du Cad-Mali, membre du parti Sadi et d’Ibrahim Kamena, Secrétaire politique du Cnid-Fyt. Elle était placée sous l’égide de Salikou Sanogo, représentant du président de l’Assemblée Nationale.

Lancé par les promoteurs de Jamana à l’occasion du 9ème anniversaire de la mort d’Abdoul Karim Camara dit Cabral, un des précurseurs de la démocratie au Mali, le Journal LES ECHOS a soufflé ses 24 bougies. Un anniversaire qui a permis au Directeur général des Editions Jamana et au Directeur de publication de LES ECHOS d’organiser une table ronde sur «le Mali d’après les élections de juillet 2013».

Faisant un triste bilan des malheureux événements qu’a connus notre pays en 2012 (rébellion, effondrement de l’armée, coup d’Etat, effondrement de l’Etat, occupation des ¾ du territoire national…), le président du Parena, Tiébilé Dramé, a indiqué, dans son introduction liminaire, que le prochain président de la République, quel qu’il soit, doit se concevoir et doit être perçu comme un président de Transition qui doit inaugurer un quinquennat de réformes, après avoir tiré les leçons, toutes les leçons des crises que le Mali a connues.

Selon Tiébilé Dramé, fort de sa légitimité conférée à lui par le suffrage populaire, le futur président devra organiser des Etats généraux de la Nation au cours desquels les forces vives du pays débattront des causes profondes de l’effondrement du Mali. «Pourquoi sommes-nous tombés ainsi ? Où étaient l’Assemblée Nationale et les autres Institutions ? Qu’ont-elles fait pour éviter qu’on en arrive là ? Que faisaient les contre-pouvoirs ? Où étaient les partis politiques et la société civile ? Les Institutions, les partis politiques, la société civile ont-ils joué leur rôle quand Aqmi s’installait au Teghar-ghar… Sans réponses appropriées à ces questions, comment pouvons-nous poser les fondations du renouveau démocratique ?», se demande M. Dramé.

Et d’ajouter qu’il faudra faire la paix au Nord en scellant un nouveau Pacte national de paix et de réconciliation qui devra être adopté par des assises nationales, après la tenue de rencontres inter-communautaires et l’organisation d’un Congrès. Il faudra également redonner un souffle nouveau à la décentralisation ; re-fonder une nouvelle armée nationale professionnelle et républicaine, et dont les membres observeront scrupuleusement le principe républicain de soumission du militaire au pouvoir politique civil ; professionnaliser la Police, la Gendarmerie et les services et les adapter aux exigences des temps modernes ; mettre en place une Constituante pour re-fonder la République malienne en rédigeant la Constitution de la 4ème République, plus démocratique, plus solidaire, plus sociale et plus juste.

De même, il faudra reformer l’Administration et  la justice afin que cette dernière protège les droits du citoyen et lutte efficacement contre la corruption et le narco-trafic.

Par ailleurs, déplore le président du parti du  Bélier blanc, à 112 jours de la date annoncée pour le 1er tour du scrutin présidentiel, il y a plus de questions que de certitudes sur la tenue même de ce scrutin, le 7 juillet 2013. «Le vote aura-t-il lieu sur la base de quel fichier électoral ? Où voteraient les refugiés et les déplacés internes ? Dans leurs résidences originelles ou sur les sites actuels ? Quid de l’Administration ? Quand sera-t-elle déployée dans les régions libérée ? Existe-t-il un dialogue avec la classe politique sur ces questions ?». Voilà des questions qui taraudent l’esprit de Tiébilé Dramé.

Après les différents exposés des conférenciers, des débats fructueux ont suivi. L’on retiendra ce souci crucial de Mahamane Hamèye Cissé, président du Comité de crise de la presse malienne : «Quelle presse après les élections de juillet 2013 ?», surtout qu’elle est actuellement bâillonnée et foulée aux pieds par les autorités du pays. Une question à laquelle les conférenciers ont tout simplement esquivé.

Bruno LOMA

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