1ère Edition “une vie, une expérience” : La doyenne Ramata Dia à l’honneur !

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Doyenne, courageuse, curieuse, expérimentée, la promotrice de la Radio Guintan Mme Ramata DIA a animé, ce samedi 3 novembre au siège de l’ASSEP à l’ACI, l’édition inaugurale de “Une vie, une expérience”. Initiée par l’ASSEP, cette tribune sera désormais animée chaque mois afin que la jeune génération puisse s’inspirer de l’expérience vécue de l’ancienne génération. Cette édition était présidée par le président de l’ASSEP Bassidiki Touré, modérée par l’éditeur du journal “Le Zénith-Balé”, M. Mamadou DABO et animée par Mme Ramata DIA. A leurs côtés se trouvait Issa Guindo, sympathisant de la presse.

“Nous avons comme invitée ce matin, une doyenne, une Amazone, une Niéleni, un soldat de la liberté de la presse au Mali, en Afrique et dans le monde, une bibliothèque, une référence, une fierté”, dixit Bassidiki Touré, président de l’ASSEP.

En effet, native de Kayes, Mme DIA embrasse le journalisme dans les années 1985 après avoir étudié les sciences au Lycée. Ainsi, en cette année, elle réussit à passer au concours d’entrée au CSTI de Dakar. Après trois mois d’étude, elle rentre au pays pour les vacances où elle coïncide avec une attaque à Sikasso (guerre Mali-Burkina de 1985). Du coup, guidé par son sens de curiosité, elle se rend à cet endroit pour constater les faits. Alors, de retour au Sénégal, notre doyenne écrit son premier article. Ce qui marque le début d’une carrière distinctive dans l’histoire de la presse malienne.

Audacieuse, Ramata DIA a écrit un article sur le renversement du Général Moussa Traoré qui a été bien apprécié par l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali et qui lui a valu une invitation du Gouvernement américain à effectuer une visite dans ce pays. De même, l’ambassade du Canada lui confia l’exécution d’un programme de formation sur la gestion de crise au nord du Mali. Optimiste, elle fonda “Le Cigale muselé” puis le groupe Finza.com qui inclut la radio Guintan. Cette dernière a joué et continue de jouer un grand rôle dans la promotion des femmes.

Toutefois, pour Mme DIA, l’Etat malien néglige la presse privée. Pour elle, l’aide indirecte n’est jamais appliquée au Mali.

En effet, en tant que 3ème puissance économique de l’UEMOA, le Mali fait partie des pays qui accordent moins d’importance à la presse privée (en terme d’aides financières). Ainsi, l’aide à la presse au Niger est de 800 millions, au Burkina c’est 500 millions mais au Mali c’est moins de 200 millions. “Les descendants de Soundjata, Kankou Moussa, Soni Ali Ber ne sont pas à être la risée de l’Afrique de l’Ouest”, déplore-t-elle.

Par ailleurs, la coordinatrice du réseau Finza com a prodigué des conseils à la jeune génération. D’abord, elle a conseillé aux jeunes journalistes de lire davantage, de se former, de s’armer mentalement pour faire face à la concurrence de l’ensemble de la presse étrangère. Ensuite, elle a recommandé aux jeunes du 4ème pouvoir de ne jamais publier une information qui pourrait être démentie.

En outre, “Une vie, une expérience” s’inscrit dans le cadre du plan d’action du Bureau de l’ASSEP. Selon le président de l’ASSEP Bassidiki Touré, cette initiative est un cadre de partage d’expérience, une école.

Vivement la 2ème édition !

Yacouba TRAORE

 

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1 commentaire

  1. “bien apprécié par l’ambassadeur des Etats-Unis”

    Ça sent du taillage de bavette…

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