Depuis plusieurs années, la communauté internationale consacre le mois d’avril à la prévention des risques professionnels. C’est ainsi que le 30 avril de chaque année, les pouvoirs publiques, les organisations d’employeurs et de travailleurs se mettent ensemble pour parler de la problématique des accidents de travail et les pistes de prévention du problème.
Notre pays le Mali à l’instar des pays d’Afrique francophone a célébré le 30 avril 2014 au centre international de conférence de Bamako CICB, la 18eme édition de la journée africaine de la prévention des risques professionnels, institué par l’inter africain de prévention des risques professionnels IAPRP en collaboration avec l’institut national de prévoyance sociale INPS.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la solidarité, de l’action humaine et de la reconstruction du nord, Hamadoun Konaté, en présence du directeur général de l’INPS, Brehima Noumoussa Diallo.
Le thème retenu pour cette journée était « des coordinations nationales des comités d’phrygienne et de sécurité fonctionnels des intersyndicales en santé et sécurité au travail actives pour renforcer la prévention des risques professionnels et la productivité des entreprises ».
Selon le directeur général de l’INPS, il n’y aura pas de développement véritable aussi longtemps que le principal facteur de production que constitue l’homme, travail et vit dans un environnement professionnel ou les mauvaises conditions d’hygiène le disputent à l’insécurité.
Cet événement annuel a pour objectif d’attirer l’attention de la communauté nationale et internationale sur la nécessité de promouvoir des emplois décents et surs, de réduire de façon significative le nombre d’accidents de travail et des maladies liées au travail.
Selon les estimations du bureau international du travail, chaque année, 2,34 millions de travailleurs sont victimes d’accidents de travail, 2,02 millions de travailleurs souffrent de maladies professionnelles chaque année. L’Afrique qui ne représente que 2 % des emplois salariés dans le monde, comptabilise à elle seule 18% des accidents mortels, au Mali, le service des accidents de travail et des maladies professionnelles a enregistré une moyenne annuelle de 447 accidents de travail sur les cinq dernières années, et ces accidents ont engendré un coût de réparation de 556 millions de francs en moyenne par an, des handicapés à vie et des décès.
La prévention des risques professionnels reste la seule arme efficace, car elle permet d’anticiper sur la survenu, la gravité des accidents de travail et des maladies professionnelles, réduisant ainsi les dépenses liées à ces risques, le temps, de travail perdu et accroit ainsi la productivité des entreprises a affirmé le ministre de la solidarité.
Négus TRAORE
