APA, Bamako – L’élection présidentielle de ce mois d’avril au Mali se révèle une course à obstacles pour l’unique femme candidate, Mme Sidibé Aminata Diallo, qui, après avoir gagné le pari de la validation de son dossier par la Cour Constitutionnelle, doit à présent relever le défi de se faire connaître des électeurs.
Contrairement à une devancière qui s’était présentée à la course présidentielle de 2002 avant de voir sa candidature invalidée pour non paiement de la caution, Mme Sidibé a répondu à toutes les conditions posées pour la candidature.
Après avoir fourni la preuve du paiement de la caution de 10 millions de francs CFA (20.374 dollars), elle a décroché le parrainage de 14 députés (alors que la loi ne lui en exigeait que 10), fourni une adresse complète, donné la couleur choisie pour l’impression de ses bulletins et produit un certificat de nationalité ainsi qu’un casier judiciaire.
La Cour constitutionnelle ayant confirmé la validité de sa candidature a, par la même occasion, fait d’elle la première femme candidate à une élection présidentielle au Mali.
Mais Mme Sidibé doit relever d’autres défis dont le moindre n’est pas de se faire admettre et de se faire adopter par les influentes associations et organisations féminines du Mali qui ne la reconnaissent pas comme militante.
Elle n’est pas non plus une célébrité dans les cercles de l’université de Bamako où elle ne semble connue que de ses seuls étudiants qui la trouvent « éloquente » et bien au fait des relations internationales qu’elle enseigne.
Professeur-chercheur vivant à l’étranger, Mme Sidibé ne séjourne, en fait, au Mali que pour les besoins des cours qu’elle donne à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Bamako.
Elle est certes présidente d’un parti écologiste, le REDD (Rassemblement pour l’Education au Développement Durable), mais cette formation n’est pas classée au rang des grands partis au Mali.
La politique de préservation de l’environnement que prône Mme Sidibé est trop partielle et superficielle pour prendre en compte l’ensemble des besoins de développement du pays, affirment ses détracteurs.
AT/od/APA
03-04-2007
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