Tiébilé Dramé face à la société civile : «Quand la société politique trébuche ou hésite, nous allons vers la dérive»

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C’est donc le candidat Tiébilé Dramé qui inaugure le dialogue entre, d’une part, les candidats à la présidentielle 2007 et d’autre part, la Société civile (onze organisations) et la Fédération des collectifs d’Ong du Mali. rn

Sans détour, il a répondu à toutes les questions posées par les représentants de ces deux structures. Si ce n’était qu’un espace pour convaincre, le moins que l’on puisse affirmer est que  le président du Parena s’est bien tiré d’affaires.  Mais ce fut également un haut lieu d’échanges sur les propositions concrètes du candidat Tiébilé.

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D’entrée de jeu, le candidat a levé toute équivoque sur son impression d’être en face d’ « une société vraiment civile, vraiment indépendante ». Sans se méprendre sur le rôle de la Société civile, le président Tiébilé a souligné avec conviction que  « toutes avancées au Mali, nous les devons à la société politique malienne » avant de poursuivre : «quand la société politique trébuche ou hésite, nous risquons la dérive».

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Le décor était donc campé pour le candidat qui a centré son intervention sur ses ambitions et ses propositions pour le Mali.

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Création d’un Fonds national pour l’école

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Après avoir dénoncé les pratiques actuelles en cours à l’école, pratiques qu’il qualifie de scandaleuses, et après avoir mis au pilori ce que, d’après lui, on appelle pompeusement «une école apaisée et performante », le candidat Tiébilé Dramé a proposé la création d’un Fonds national pour l’école. A cette période où notre école est devenue la risée des autres, le moment est venu pour la communauté nationale de décider de ce qu’elle doit faire, a-t-il dit. Au lieu de rester à attendre des ressources extérieures pour remédier au mal. Au delà du Fonds pour l’école, le candidat Tiébilé a promis de mettre l’école au travail (9 mois), de remettre l’enseignant au cœur du système en lui rendant tout son crédit et toute son autorité, de mettre fin à la ghettoïsation de medersas et de faire tonner l’hymne national à 7h30mn dans toutes les écoles du Mali.

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Le président Dramé ne tarit pas d’idées et d’initiatives en faveur de l’école. C’est ainsi qu’il propose l’uniformisation des programmes scolaires au sein de l’UEMOA. L’organisation sous-régionale a travaillé à le faire dans des domaines comme le droit, les douanes et la monnaie. Pourquoi pas alors l’éducation ?

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Les mines et les sociétés minières :  on re-bellotte !

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Le candidat Tiébilé Dramé s’engage à une révision du Code minier malien dans l’objectif de replacer les sociétés minières face à leurs responsabilités. Selon lui, « depuis plus de dix ans qu’elles sont au Mali, les sociétés minières doivent être maintenant en possession de leurs fonds ». La question des dividendes entre l’Etat et ces sociétés doit être remise sur la table et révisée.

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Il a qualifié de « scandaleux » qu’entre Kayes et Kéniéba, zone minière par excellence, il n’y a pas de route. Il a promis d’engager les sociétés minières face à leurs responsabilités dans l’aménagement du territoire. Le candidat a particulièrement insisté sur la formation et le transfert des compétences en la matière. Des géologues oui mais, il nous faut aussi des ingénieurs en mines. Parlant d’un Mali producteur de pétrole, le président Tiébilé est formel à dire que depuis 40 ans, il n’y a pas d’éléments nouveaux en matière de recherche pétrolière au Mali.

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Agriculture : diversification et redevances en natures

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Le candidat n’est pas allé d’une main morte pour dénoncer ce qu’il  appelle « le tape- à- l’œil». Selon lui, la loi d’orientation agricole ne veut pas dire politique agricole. C’est pourquoi, il préconise la diversification par l’introduction de nouvelles cultures (pomme de terre, riz, le maïs). Le coton étant en panne avec une société Cmdt qui sera dépréciée avant sa vente inéluctable en 2008.

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La question de l’accès à la terre pour ceux qui travaillent a été abordée par le candidat qui pense qu’avec moins de 3ha, il est impossible de rentabiliser  l’Office du Niger. Après avoir relevé que dans cette zone, le paysan est contraint à  brader sa récolte pour s’acquitter de la redevance, le candidat Tiébilé propose qu’il puisse payer en nature. Il propose aussi l’intéressement des Maliens de l’extérieur aux filières agricoles.

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Il a aussi dénoncé le choix des tracteurs qui, selon lui, mal à point à leur arrivée, sont plutôt allés à des militants du Mouvement citoyen. De même qu’il s’insurge contre la distribution à certains privilégiés du régime des exonérations sur l’importation de produits agricoles.

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Belco Tamboura

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