Comme le dirait l’autre, chaque chose a un début et une fin. Cependant dans la vie de tous les jours, l’objectif de l’être humain est d’avoir une fin honorable. Alors, au crépuscule de sa carrière politique, IBK n’est-il pas le mieux indiqué à saisir cette chance pour une sortie honorable ? Lui qui semble tant faire pour son pays en occupant plusieurs postes clés de responsabilité dans notre pays. En tout cas la brèche est ouverte, à quelqu’un de s’engouffrer au soir du 29 avril prochain.rn
Notre démocratie, chèrement acquise, nous réserve après chaque élection la promptitude et la grandeur du Malien. C’est pour cela, qu’en 1992, après un face-à-face très tendu entre Alpha Oumar Konaré et Tiéoulé Mamadou Konaté avec la victoire du 1er cité, le second, malgré les coups bas, déclarait ceci : «Je serai dans une opposition constructive.». Rôle qu’il a assumé de façon honorable jusqu’à sa mort. L’élection qui intervint ensuite fut celle de 1997 avec des conséquences très néfastes pour la classe politique malienne. Malgré tout, chacun s’assuma et il a fallut la grandeur d’esprit du Ministre de l’Administration territoriale de l’époque Ousmane Sy, arrivé en 2000 pour que les uns et les autres acceptent de jouer le jeu en participant à l’élection présidentielle de 2002. Election présidentielle qui verra la participation record de 24 candidats toutes catégories confondues. A la suite de laquelle est sortie du chapeau un indépendant, ATT. Lequel se rappelant la déchirure politique a opté pour la participation de tous à la gestion et à la construction du pays, le consensus à la Malienne.
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Aujourd’hui, à la fin de son quinquennat, il compte rester aux affaires pour cinq nouvelles années afin de consolider ses acquis, de parachever certains de ses chantiers et de poser de nouveaux actes pour l’avenir du pays. Ayant une certaine avance psychologique et une aura assez considérable auprès des électeurs sur ses adversaires du jour, il propose un statut particulier pour l’opposition en cas d’un nouveau mandat.
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En Général stratège, ATT, l’homme sociable n’a pas l’intention d’humilier ses compatriotes. Ainsi, il a tendu la perche de la sortie honorable à l’opposition. Ne vise-t-il pas son frère aîné El Hadj Ibrahim Boubacar Kéïta dont il a conscience de son rôle dans l’arène politique nationale ? Certainement oui ! Car, IBK, avec la perte de cette élection présidentielle, s’achemine allègrement vers le crépuscule de sa carrière politique. Il lui serait, si cela devait arriver, humble de saisir cette opportunité inouïe afin de sortir honorablement du jeu politique à l’image des vieux Aly Niangado, Moussa Balla Coulibaly ou encore Almamy Sylla.
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En tout cas, ATT semble tendre la perche de l’honneur à l’opposition en lui accordant un statut particulier notamment pour le chef de file qui ne saurait certainement être que IBK. Mais, il reste au gros malinké, s’il l’était, de saisir l’opportunité, d’éviter la surenchère et les mesquineries politiciennes inutiles. Pour qu’en fin notre pays reste et continue dans la stabilité politique dont il a tant besoin pour son développement économique harmonieux. Il s’agit pour cela de jouer pleinement le jeu en acceptant, en bon Malien, ce qui sortira des urnes dès le 29 avril 2007.
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B. DABO
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