Les représentants des organisations panafricaines de journalistes ont rencontré le 1er juillet des chefs d’Etat africains. Ce face-à-face souhaité par les journalistes à l’occasion du Sommet de l’UA a été l’occasion d’un dialogue franc et direct.rn
En Afrique, il y a des « pays prisons » pour journalistes. Dans d’autres, les cas d’atteinte à la liberté de la presse se multiplient. De janvier à maintenant, près de 234 journalistes ont été en prison ou violentés dans l’exercice de leur métier. C’est Pius Njawe, journaliste camerounais qui, en 27 ans de fonction, a été arrêté 120 fois qui a fait ce décompte peu reluisant.
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Des pays comme l’Erythrée, l”Ethiopie, la Gambie se sont rendus célèbres dans la répression des journalistes. Assassinats, tortures, exil… sont le lot quotidien des hommes de média. Au Mali, la presse vient de connaître son premier soufflet. Le pouvoir a emprisonné 5 journalistes dans l”exercice normal de leur fonction en violant systématiquement les textes qui protègent les journalistes.
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La Fédération internationale des journalistes (FIJ) entend faire un plaidoyer auprès des chefs d’Etat pour plus de liberté d’expression en Afrique.
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Les journalistes africains ne sont pas libres et sont inquiétés dans leur travail d’information des populations. Les dangers permanents s’ils ne viennent pas des gouvernants sont commis par des groupes rebelles et autres milieux mafieux.
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Des exemples sont cités à foison. En Ethiopie 13 journalistes sont en prison en Erythrée, ils sont 15. Un journaliste gambien, arrêté en juillet 2006, est sans nouvelles. Le Zimbabwe, la RDC, le Swaziland, la Somalie et récemment le Mali sont autant de pays où la liberté d’expression est bafouée.
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Un groupe de 7 chefs d’Etat ont été conviés au panel de la vérité. Il s’agit des présidents de l’Algérie, du Ghana, de la RDC, du Liberia, du Nigeria, du Sénégal, de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie.
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Le président de la FIJ pour la région Afrique, Gabriel A. Baglo, entouré de ses confrères, notamment du Mali et au nom de toutes les organisations affiliées, a asséné la vérité des journalistes africains. Le message se résume en 4 points : libération immédiate des journalistes et des professionnels des médias emprisonnés en Afrique, fin de l’impunité quand ceux-ci sont brutalisés et assassinés dans l’exercice de leur métier, réouverture des journaux et des médias interdits par les gouvernements, prise de mesures pour le retour des journalistes exilés.
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M. Baglo n’a pas oublié que des réformes ont été faites dans certains pays en vue du respect de la liberté de la presse mais beaucoup, notera-t-il, reste à faire sur le continent d’où cette sentence à l’adresse des chefs d’Etat et de la Commission de l’Union africaine : « La liberté de presse accompagne la démocratie et le développement. C’est avec une presse libre que va se construire l’Union africaine ».
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Amadou Sidibé
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(envoyé spécial à Accra)
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