Depuis hier soir à minuit, nous sommes entrés dans la dernière ligne droite de l’élection présidentielle du 29 avril prochain car la question du dépôt des candidatures est désormais derrière nous. Reste maintenant à affronter les réalités du terrain dont notamment la distribution des cartes d’électeurs et naturellement la mobilisation des citoyens pour un vote massif, quel qu’en sera le vainqueur.
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Après le verrouillage de la liste des électeurs appelée fichier électoral, la Cour Constitutionnelle vient, à son tour, de procéder à la clôture des dépôts des candidature à l’élection présidentielle du 29 avril. Dès lors, l’heure de vérité approche à pas de géants et oblige chacun des états-majors à mettre les bouchées doubles dans le soutien multiforme à apporter à son candidat en lice.
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La compétition est désormais ouverte et exige du fair-play de la part de tous les acteurs, au grand bonheur du Mali qui doit consolider son image de modèle de démocratie en Afrique. Mais d’ores et déjà des voix s’élèvent du côté du Front pour la démocratie et la République –FDR- pour se présenter en victime expiatoire d’un processus électoral sur lequel des candidats de l’opposition déclarée jettent – à tort ou à raison- la suspicion et le doute. Fuite en avant ou simple mise en garde ? C’est selon.
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Pourtant, du côté de l’administration, on assure que toutes les dispositions sont prises pour l’organisation d’un scrutin correct et transparent. La publicité sur le vote à bulletin unique continue son cours, dans toutes les langues nationales pour préparer les électeurs; les cartes ont fini d’être confectionnées et leur retrait par les électeurs se fera en principe à partir de ce matin –vendredi 30 mars 2007- ; le matériel électoral est au point et last but not least, des dispositions utiles sont prévues au plan sécuritaire pour garantir la tranquillité du scrutin.
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Il semble que l’audit du fichier électoral reste un point important sur lequel s’accroche le FDR qui a osé dire à veut l’entendre que sans cet audit il risque de ne pas y avoir d ‘élection. Nous pensons bien qu’un terrain d’entente sera trouvé à ce niveau, mais quelques précisions et observations s’imposent.
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On était bien parti pour le doute et le rejet du fichier électoral si ATT avait écouté des thuriféraires qui le poussaient à confectionner un nouveau fichier électoral fondé sur la biométrie, à l’image de ce qui est en vogue dans des pays comme le Sénégal. Dans ce cas, il aurait été facile et simple de prédire et de prêcher un fichier piégé par des manipulations informatiques, et vogue la contestation.
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Il convient de rappeler qu’en fait de fichier, c’est une liste électorale qui existe, celle-là même mise en place par IBK et consorts depuis qu’ils étaient aux affaires. Au fil du temps elle a subi une multitude de corrections pour cause d’inscriptions multiples et autres erreurs.
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Les réaménagements qui s’y font chaque année ne sont que des radiations et inscriptions automatiques pour les Maliens ayant atteint l’âge de la majorité, ou encore des inscriptions de gens omis ou déplacés qui en ont amené les preuves au vu de la loi.
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Ces réaménagements ne se font pas en catimini mais à travers une campagne officiellement ouverte et suivie de très près par les représentants de tous les partis politiques du pays. Ceux qui contestent veulent-ils alors dire qu’ils ont siégé ou participé aux opérations d’inscription sans travailler ? Loin de nous l’idée de leur reprocher quoi que ce soit, mais le peuple ne doit pas être pris en otage par des divagations et affirmations gratuites.
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Concernant le vote lui-même, le bulletin unique verrouille la pratique d’achat des bulletins à laquelle se livraient des candidats. En effet, il suffisait de réclamer au votant de ramener les bulletins des autres candidats après son vote, prouvant qu’il les a ainsi éliminés de son choix, pour recevoir une rémunération. Avec le bulletin unique cette possibilité de manipulation du vote des électeurs disparaît et avec elle la violation du secret du vote. Demander à un électeur de ramener le bulletin unique de vote, c’est quand même lui demander de ne pas voter.
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Par ailleurs, le fait de dire que des bulletins d’un candidat manquent dans un bureau de vote, pour arguer qu’il a été défavorisé au profit d’un autre et par conséquent jeter le discrédit sur le scrutin, reste impossible avec le bulletin unique.
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La seule chose qu’il faut souhaiter dans ce scrutin, c’est une participation optimale des électeurs pour ne pas se retrouver avec des taux ridicules, comparativement à ce qui est enregistré dans d’autres pays d’Afrique. C’est ça un des grands défis à relever.
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Ahmed DIARRA
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