La campagne électorale bat son plein. Les spéculations vont bon train sur les chances des différents candidats dans la course pour occuper le fauteuil de la présidence. Paradoxalement, à jour J moins cinq de l’échéance qui se présente comme une date fatidique pour les citoyens, les cartes d’électeurs restent entachées dans les mains des distributeurs. Les acteurs, pourtant, tentent de remédier à la situation. La question qui reste posée est maintenant de savoir, si malgré toutes les imaginations, on assistera à un fort taux dans le retrait de ces cartes avant le dimanche prochain.rn
Les hommes politiques accusés
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Nous sommes actuellement dans la troisième et dernière semaine de la campagne pour cette élection. Au même moment, la sensibilisation se poursuit sur le terrain pour amener les électeurs à aller retirer leurs cartes. Dans la dynamique, les organisations de la société civile et certaines associations essayent de faire leur mieux. C’est le cas de Cri 2002 dirigé par le Dr Abdoulaye Sall qui, bien avant le démarrage de la campagne, a initié des activités allant dans ce sens.
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A côté de cette organisation, on a assisté à d’autres actions telles que les journées “citoyen jusqu’au bout” imaginées par les femmes de la coordination des associations et ONG féminines (CAFO) et l’Agence de communication Starcom. Ces actions, il faut le dire, ont permis de rehausser un peu le niveau du taux de retrait des cartes dans le District. Mais cela ne veut pas dire que le résultat qu’on espère voir dans ce retrait est atteint. Ceci fait d’ailleurs qu’aujourd’hui, à tous les niveaux, les différents acteurs politiques ne manquent pas d’émettre des inquiétudes. Que faut il alors faire maintenant ?
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Ce faible taux qui est entrain d’être enregistré, il faut le dire, n’est tout simplement que le signe du découragement et de la déception des citoyens maliens face au comportement des hommes politiques. En effet, aujourd’hui, la tendance est que les populations ne font pas la différence entre l’élection d’un président de la république qui a en change la destinée de toute la république et celle d’un député ou d’un maire chargé de s’occuper des préoccupations à la base ; quand on sait aussi que ces populations sont habituées à être spoliées de leurs terres par les maires. Le phénomène a eu son mode à Bamako où sous les mandats précédents, tout a été avalé par ces maires.
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La carte d’électeur, un passeport
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Pour montrer aux citoyens l’importance pour eux d’avoir leur carte, une nouvelle action vient d’être imaginée avec l’organisation d’un gigantesque concert qui aura pour cadre le stade Modibo Kéïta. Ce concert est gratuit, mais son accès sera subordonné à la présentation, par chacun de sa carte d’électeur. Le résultat recherché, à travers ce concert, est de sensibiliser le plus grand nombre de personnes inscrites, mais n’ayant pas encore enlevé leur carte à le faire.
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Nul doute que cette initiative produira son effet, car, nombreux sont les Bamakois qui sont friands des concerts. Surtout que ce concert verra la participation et la prestation d’artistes de talent comme l’auteur “de Miyé-miyé o yo yé”, l’inégalable Mangala Camara. Il y aura aussi une brochette d’artistes bien aimés du public. Un constat s’impose.
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En effet, depuis l’annonce de cette information, plusieurs électeurs sont dans les va-et-vient pour être en possession de leurs cartes devenues, en quelque sorte, très précieuses pour eux. Ils ne veulent pas manqué ce concert. Cette action conjuguée avec les efforts entrepris en faveur de la décentralisation des centres de distribution, à coups sûrs, donnera un bon résultat dans l’enlèvement des cartes d’électeurs cette année.
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Du côté des partisans du président Amadou Toumani Touré, candidat à sa propre succession, on veut trop s’y mettre pour éviter coûte que coûte un second tour. Car, comme ils le clament, il faut le “Takokelen” autrement dit rafler tout dès le premier tour du scrutin. Ce faisant, on veut éviter le possible face-à-face ATT/IBK dans ces élections.
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Laya DIARRA
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