Enfin, le scrutin présidentiel tant attendu et dont les préparatifs ont fait couler trop d’encre et de salive se sont déroulées sur toute l’étendue du territoire national. Nous avons sillonné quelques centres de vote de la commune II, de l’ouverture des bureaux de vote aux environs de 13 heures. Ainsi, nous avons pu suivre l’évolution du processus dans cette partie de la journée aux centres de vote de Niaréla, Bagadadji, Bozola et Quinzambougou. Dans tous ces centres de vote, les opérations de vote ont débuté de façon timide. S’agit-il là d’une situation nouvelle? Loin s’en faut, puisqu’à toutes les élections qui se sont déroulées depuis l’ouverture démocratique dans ces centres et dont nous avons suivi le déroulement, d’habitude il y a moins d’affluence à l’ouverture des bureaux de vote jusqu’aux environs de 11heures.rn
C’est généralement à partir de cette heure que l’affluence augmente de façon satisfaisante. D’ailleurs avec le temps, nombre de coordinateurs de centres de vote, de mandataires et délégués nous confirmeront que par rapport à l’affluence des électeurs, il y a plus de peur que de mal. Aussi, quand nous quittions les lieux, l’affluence ne cessait de monter dans lesdits centres. Il faut également souligner que dans tous les centres de vote que nous avons visités, le matériel de vote était sur place au complet.
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LE CENTRE DE VOTE DE QUINZAMBOUGOU
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A Quinzambougou, les opérations de vote ont débuté quinze minutes plus tard, en raison du fait que les cachets disponibles n’étaient pas de bonne qualité, selon le coordinateur du centre de vote de Quinzambougou, M. Bassirou Coulibaly. Il a ensuite expliqué qu’il y a 16 bureaux de vote à Quinzambougou pour 7264 inscrits. Pour lui, l’affluence était monotone encore après 10 heures.
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En parlant du système de bulletins uniques, il a estimé que les urnes pouvaient être remplies avant même que la moitié des inscrits n’accomplisse leur vote. Comme c’est la première fois que le bulletin unique est utilisé, faudra-t-il qu’à l’avenir on pense à se doter d’urnes plus volumineuse? En tout cas, dans l’ensemble, le scrutin s’est déroulé dans le calme et la sérénité, à part le fait que certains électeurs ont eu du mal à identifier qui leurs noms, qui leurs bureaux de vote. Aussi, certains se sont présentés au centre de vote avec des extraits d’actes de naissance et il leur a été demandé d’aller chercher leurs actes de naissance pour accomplir leur devoir civique. Le constat majeur est le calme qui a caractérisé ce scrutin.
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A NIARELA OU A VOTE LE PREMIER MINISTRE
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Cette sérénité dans le déroulement des élections est pratiquement générale. En effet, dans le centre de vote de Niaréla, jusqu’à 9 heures il y avait très peu d’affluence. Précisons que dans ce centre il y a 41 bureaux de vote pour 20158 inscrits, selon le coordinateur M. Yaffa Aboubacar. Il a aussi ajouté que chaque bureau de vote dispose normalement d’un président et de quatre assesseurs. Il convient de préciser que ce n’est pas toujours le cas au niveau de plusiers bureaux de vote à travers la commune II. D’ailleurs, certains électeurs qui s’y étaient présentés, bizarrement avaient promis de repartir voter, le temps pour eux d’aller gérer certains de leurs problèmes.
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Si bien que l’on se demande pourquoi ils préfèrent voter au moment où il y a le cafouillage. Ne s’agit-il pas là de ceux qui nourrissaient des velléités de frauder? Dans tous les cas, c’est à 9heures 05 minutes que le Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga a accompli son devoir civique. C’était dans le bureau N° 178. Il était accompagné par une forte délégation constituée du ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le Général Kafougouna Koné, du Délégué Général aux Elections Siaka Sangaré, du Gouverneur du District de Bamako, Ibrahima Féfé Koné, du maire de la commune II, Goussou Ly entre autres.
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Après qu’il eût accompli son devoir civique, le Premier ministre a donné ses impressions à la presse en ces termes:”C’est avec un bonheur immense que je viens d’accomplir ce geste. je suis animé par un sentiment démocratique, républicain et j’espère que tous les Maliens en âge de voter le feront aussi.”
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A la question de savoir pourquoi il interrogeait les présidents de bureaux de vote, le Premier ministre a répondu que c’est une manière pour lui de s’assurer que tout se déroule normalement et ce, devant les observateurs nationaux et internationaux, pour les rassurer également que l’administration elle, a accompli son devoir. Ousmane Issoufi Maïga qui a fait le tour de plusieurs centres de vote pour s’enquérir de la situation a souligné le fait que chacun doit assumer sa portion de responsabilité pour la réussite du processus.
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BAGADADJI, UN CENTRE A FORTE AFFLUENCE D’ELECTEURS
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Traditionnellement, le centre de Bagadadji connait une forte affluence, même cette année, cela n’a pas été démenti. En effet, au début, il y a eu quelques difficultés au niveau de ce centre, en raison du fait que quatre bureaux de vote furent ouverts dix à quinze minutes plus tard. Mais cette situation a été rapidement rétablie. D’ailleurs certains avaient estimé que c’est ce retard qui serait à l’origine de l’affluence qu’on observait là. Qu’ils se détrompent car, d’habitude, à Bagadadji; les électeurs sortent plus tôt pour accomplir leur devoir.
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Au centre de vote de Bagadadji, il y a 13 620 inscrits pour 30 bureaux de vote. Les difficultés enregistrées là ne sont pas nombreuses; elles concernent surtout celles qui sont relatives à l’identification des noms sur les listes affichées. En effet, certains n’ayant pas rétiré à temps leurs cartes d’électeurs avaient du mal à trouver leur bureau de vote. A qui la faute?
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Aussi, nous avons approché M. Mamoutou Thiam, un ancien de l’AMSUNEEM, observateur de la CENI au centre de Bagadadji qui a bien voulu nous livrer ses impressions. C’est ainsi qu’il dira que dans plusieurs centres, il a remarqué l’absence de délégués et assesseurs de quatre candidats: Madiassa Maguiraga, Mme Sidibé Aminata Diallo, Oumar Mariko et Blaise Sangaré. Et M. Thiam de se demander comment peut-on se présenter aux présidentielles et ne pas se pourvoir de représentants. Par contre, partout où il est passé,a-t-il ajouté, étaient présents les délégués et assesseurs du PARENA, du RPM, de Convergence 2007 et d’ATT. Il ne s’agit là que de constat.
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LE CENTRE DE BOZOLA
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Il est difficile d’affirmer que la situation au centre de vote de Bozola est différente de celle qui prévalait ailleurs dans les autres centres de la commune II. Il y a là également des électeurs du dernier moment qui attendent toujours le jour du vote pour rétirer leurs cartes d’électeurs. Cela n’est pas toujours sans difficultés. Souvent, cette situation entraîne des cafouillages. Heureusement que dans l’ensemble la situation a été maîtrisée à la satisfaction générale.
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En plus, au centre de vote de Bozola comme ailleurs, l’opération a démarré avec un léger retard ( 8 heures 10 , 8 heures 15 ou 8 heures 30) toute chose qui n’a pas d’incidence sérieuse sur le bon déroulement des élections. Aussi, a-t-on appris que certains qui s’étaient présentés avec pièces d’identités périmées ou avec des procurations non cachetées ont été renvoyés. Dans l’ensemble les élections présidentielles du 29 Avril se sont déroulées avec une affluence moyenne et de façon paisible. On n’a pu décéler que quelques insuffisances et lacunes mineures qui ne sont pas de nature à entamer la crédibilité du scrutin.
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Moussa SOW
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