Revirement de Situation au FDR : IBK est-il sincère ?

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Le revirement du Front pour la Démocratie ou du moins de Ibrahim Boubacar Keïta laisse beaucoup d’observateurs perplexes. Stratégie politique ou repentir d’un homme rattrapé par ses propos ?rn

Avant, pendant et même après la campagne électorale et la proclamation des résultats provisoires par l’administration territoriale, le FDR par la voix de son président Ibrahim Boubacar Keïta s’est illustré de manière plutôt décevante aux yeux de la majorité de ses concitoyens.

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Au lieu de se livrer à une véritable campagne électorale, IBK et les siens se sont plutôt focalisés sur leur adversaire commun traité, pour la circonstance, de tous les noms d’oiseaux. Les candidatures des autres postulants furent considérées de fantaisistes. Seules les leurs semblaient dignes d’intérêt et de confiance. Mais au sortir des urnes, la vérité s’imposa dans toute sa splendeur. Celui que l’on croyait mal aimé, voire honni par ses compatriotes, s’avérait le plus choyé. Quelque chose avait visiblement échappé aux ténors du FRD et à IBK en l’occurrence.

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En adoptant aujourd’hui une ligne de conduite plutôt modérée, l’on est tenté de croire que les candidats du FDR ont enfin compris qu’ils ont été leurs propres fossoyeurs. Quant à  IBK, il bénéficierait toujours de la compassion de ses concitoyens tant qu’il se comportait en victime. Mais le fait pour lui de changer de manteau, de se revêtir de peau de bête en se dépouillant de celle de l’agneau, n’a visiblement pas donné l’effet escompté car, au moment même où, comme un fauve, lui, rugissait, tous crocs dehors, son adversaire fut assimilé à la  douce et l’innocente proie et bénéficia de la sympathie même de ses fervents admirateurs et défenseurs. Il va donc sans dire que la stratégie n’a pas payé.

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Voilà maintenant les législatives. L’homme s’est une fois de plus débarrassé de sa fourrure et se présente en sauveur de la démocratie malienne et en bon perdant. Après ses menaces à peine voilées, il surprend en faisant même des bénédictions à son rival. Aurait-il finalement compris la psychologie de l’électorat malien et, par cette tentative, vouloir reconquérir la sympathie de son peuple ?

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Que son attitude soit inspirée par des intérêts politiques n’est pas blâmable. Mais l’homme semble visiblement plus soucieux de préparer sa retraite politique, de se réconcilier avec le peuple et d’éviter de sortir à jamais par la petite porte. N’en déplaise à ces compagnons d’infortune. En clair, l’«Animal» n’ignore nullement que les autres ont plus à gagner d’une posture va-t-en-guerre que lui. 

rnB.S. Diarra

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