Dans sa course effrénée au fauteuil présidentiel, le chef de file des béliers est entrain de fouetter tous azimut, les chats du pays à la recherche désespérée d”un électorat. C”est ainsi qu”il est actuellement entrain de courtiser les différentes corporations et autres associations de ressortissants, en se faisant passer pour l”homme qui va sauver le navire malien de chavirement.
Le chef des Béliers blancs, M. Tiébilé Dramé qui, encore dans un passé récent, se comptait parmi les courtisans d”ATT, a choisi sa contrée natale , Nioro du Sahel, pour lancer sa campagne électorale au terme de laquelle il nourrit des illusions de se voir confier les destinées de notre cher Mali. Tout se passe comme si le peuple malien était dupe pour confier sa destinée à un homme dont la moralité est plus que jamais douteuse.
Avec quelles oreilles peut-on écouter aujourd”hui un Tiébilé Dramé affublé d”un manteau d”opposant qualifiant le bilan du président sortant de calamité que le pays n”a jamais connue. Une insulte à l”homme à qui il doit presque tout. En effet, c”est grâce au président ATT que l”ex leader estudiantin contraint à l”exil par le régime sanguinaire du Général Moussa Traoré, avait regagné le bercail en 1991 après un long séjour en France. Pendant les quelques mois de transition, le natif de Nioro du Sahel s”était vu confier les rênes du ministère des Affaires Etrangères et des Maliens de l”Extérieur.
C”est encore grâce au même ATT qu”en 2002 il a repris service après une mise à l”écart durant les dernières années du régime d”Alpha Oumar Konaré. De 2002 à 2006, l”homme aura été gâté de tous les délices du pouvoir avec au passage sa nomination à la tête de la Comité national d”organisation du 23e Sommet Afrique-France que notre pays a abrité en novembre 2005. C”est justement de ce challenge qu”est née la détérioration des relations idylliques que les deux hommes avaient entretenu jusqu”ici. Le président du PARENA n”a pas apprécié d”être interpellé par les services judiciaires sur sa gestion calamiteuse des fonds publics mobilisés par l”Etat pour les besoins de l”événement. Se considérant comme un super citoyen, Tiébilé Dramé a pris cette interpellation de routine comme un affront, allant jusqu”à demander des excuses publiques, selon certaines sources.
Les multiples médiations, à travers les tête-à-tête entre les deux parties n”ont pu rien produire comme effet. Résultat, l”homme qui, jadis, passait son temps à flatter le bilan du mandat de son ex idole , ATT, à travers les conférences par-ci et des séminaires par-là( même les accords d”Alger du 4 juillet passé avaient été appréciés par les béliers blancs qui s”étaient faits le devoir d”organiser une campagne de sensibilisation à cet effet), s”est mué en un rien de temps, en un véritable diable opposé. On se rappelle encore que le pauvre Tiéblé Dramé est allé jusqu”à déclarer qu”il va faire tout pour faire reélire d”une manière éclatante ATT. Depuis, ce sont des flèches empoisonnées qui sont quotidiennement décochés contre un bilan à la réalisation duquel, un de ses membres influents notamment Moussa Balla Diakité a pris part.
L”imposture Des diatribes comme : " j”invite tous ceux qui sont choqués, voire révoltés par l”interférence de la famille dans les affaires de l”Etat, tous ceux qui sont victimes quotidiennement des quotas reservés au Mouvement Citoyen dans les recrutements, tant dans la fonction publique que dans l”armée et les forces de sécurité, ceux qui sont victimes des quotas dans l”attribution des logements sociaux construits avec les deniers publics, tous les opérateurs économiques qui sont écartés des marchés publics parce qu”ils n”ont pas la bonne couleur ou la bonne introduction, tous les jeunes qui se battent courageusement pour monter leurs petites affaires et qui voient les marchés filés entre leurs doigts au profit des recommandés du système, à me rejoindre " sont désormais les accusations graves voire blasphématoires que Tiébilé assène contre le pouvoir.
Un retournement de veste qui laisse le citoyen lambda dans une perplexité indescriptible, lequel s”interroge quotidiennement en ces termes : pourquoi Tiébilé a-t-il attendu tout ce temps pour étaler au grand jour les résultats de sa profonde investigation ? Pourquoi l”investigateur Dramé a-t-il cautionné toutes ces pratiques pendant tant d”année ?Le voltigeurA ces différentes questions embarrassantes, le citoyen finit par conclure que décidément au Mali le ridicule ne tue plus. Poussé par un sentiment de revanchard, le bélier qui a goûté à la passion du pouvoir, s”est vite transformé en un véritable opportuniste et populiste, depuis qu”il a décidé de tenir par les urnes la dragée haute à ATT. De ce fait, des voyages pour la France sont improvisés pour, dit-il, rencontrer les maliens de la diaspora, en vue de s”enquérir de leurs problèmes et de leurs besoins. Des conférences débats sont organisés à cet effet pour se faire passer comme un messie qui arrive pour résoudre tous les problèmes dont souffrent nos compatriotes vivant à l”étranger.
Quoi de plus ridicule, pour qui sait l”attachement de l”actuel locataire de Koulouba aux préoccupations des Maliens vivant à l”Extérieur. Ce qui l”a même emmené à créer depuis son accession au trône un ministère dédiée aux maliennes et aux Maliens de l”extérieur. Ce ministère drivé par Oumar Hammadoun Dicko aura été au fait des réalités quotidiennes de nos compatriotes de l”Etranger. L”opportunismeMais là où le ridicule a atteint son comble chez les Maliens, c”est quand ils ont vu Tiébilé dans son tâtonnement évident, organisé un certain 28 mars 2007, une conférence débat sur le développement des régions du Nord Mali à savoir Tombouctou, Gao et Kidal.Cela, après seulement quatre jours d”une victoire qu”ATT venait de remporter contre ses détracteurs, à travers un forum organisé et réussi sur le développement des régions du Nord, tenu les 23 et 24 mars dernier à Kidal .
Le forum en question avait été précédé quelques jours plus tôt de la remise officielle de l”arsenal guerrier par les ex rebelles, qui l”avaient emporté par suite d”attaques perpétrées le 23 mai 2006. Le chef de l”Etat qui avait préféré la paix, le dialogue à la guerre, venait de se voir blanchi de toutes les accusations dont lui et son ministre Kafougouna Koné avaient été l”objet, pendant toute la phase de négociations. Le bélier Blanc en organisant une conférence sur le Nord, jouait ainsi à l”opportunisme en voulant récupérer une victoire qui était déjà tombée dans la corbeille d”ATT. Ainsi dans son opportunisme et populisme affichés, M. Dramé est allé jusqu”à envisager un régionalisme subversif en ces termes " si je suis élu président de la République, je créerai dès le 9 juin 2007, un grand ministère chargé du développement des régions sahariennes et sahéliennes afin que les problèmes du nord soient chaque semaine autour de la table du gouvernement.
Si je suis élu président de la République, je mettrai en place à la présidence une cellule stratégique chargée de l”unité et de l”intégration nationale ". Voici de telles idées dangereuses qui peuvent plonger le Mali dans les clivages interrégionaux, en ce sens qu”en créant un ministère chargé du Nord, les autres régions du Sud pourraient voir en cela un statut préférentiel accordé au Grand Nord. Le Mali étant un et indivisible, suivre Tiébilé Dramé dans ses boniments, serait synonyme de mettre le pays en pièces détachées. Au-delà de ces procédés peu convaincants, il faut aussi signaler que M. Dramé joue au corporatisme. C”est dans ce cadre que se situe sa sollicitation à l”endroit de l”Association Malienne des Professeurs de la Langue Française (AMAPLAF). Un corps dont il est issu, puisqu”il est Professeur de Français.
Dramé au cours d”une rencontre avec cette association, aurait promis le paradis aux responsables syndicaux enseignants et scolaires. Cette promesse, il l”a encore faite quelques jours plus tard à travers une conférence débat sur l”école malienne qu”il a qualifiée d”école malade. Mais, les militants de l”AMAPLAF ne sont pas dupes, ils ont catégoriquement refusé d”accorder leurs soutiens à Tiébilé Dramé qui reste avant tout un homme aux convictions fluctuantes, donc un homme à qui on ne peut pas faire confiance. D”ailleurs, en dehors des béni oui oui, il a trahi tous ses anciens camarades à l”instar de Me Mountaga Tall, Yoro Diakité.
Abdoulaye Diakité
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