Qui bloque l''organisation des débats entre candidats au Mali ?

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Dans un article intitulé «Débats des candidats à  la présidentielle. Il faut restaurer le face à face entre candidats»  publié en janvier dernier, j”ai accentué l”utilité de cet exercice démocratique dans la prise de décision des électeurs et électrices.  Certains journaux et radios l”ont publié et commenté.rn

En ce mardi 10 avril 2007, les Maliens baignent dans une chaude atmosphère de campagne qui a été officiellement ouverte le dimanche 8 avril pour les élections présidentielles du 29 courant. La semaine dernière, un journaliste de la télévision malienne a reçu sur le plateau de son émission le président du Comité national de l”égal accès aux médias d”Etat ( CNEAME ). Cet organe composé de 07 membres a été créé en janvier 1993 conformément à l”article 7 de la Constitution malienne qui stipule : " La liberté de presse est reconnue et garantie. Elle s”exerce dans les conditions fixées par la loi. L”égal accès pour tous aux médias d”Etat est assuré par un organe indépendant dont le statut est fixé par une loi organique. ". Ce CNEAME souligne dans l”article 7 de son statut. " Dans le cadre de sa mission, le Comité national de l”égal accès aux médias d”Etat propose au Gouvernement des mesures d”appui aux médias d”Etat ". C”est au président de ce CNEAME que le journaliste demanda l”éventualité d”imposer des débats aux candidats à l”élection présidentielle. L”important invité a répondu que son organe (CENEAME) ne peut que proposer aux candidats de participer aux débats.

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Par un article de APA Bamako (Mali) publié dans la presse le samedi dernier, on  apprend que : "Les huit candidats à la présidentielle du 29 avril prochain au Mali se sont prononcés vendredi pour des débats contradictoires à organiser sur les antennes de la radio et de la télévision publiques sur les grands problèmes de la Nation. Les débats devront se tenir sous la supervision du Comité National de l”Egal Accès aux Médias d”Etat (CNEAME) ".

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Selon toutes vraisemblances, certains de ces huit candidats n”ont prononcé que du bout des lèvres leur disponibilité à participer aux débats contradictoires des candidats aux présidentielles.  Il ne faut pas oublier qu”entre les stades de l”intention et de la réalisation, il y a un grand fossé qu”est la phase de la programmation des débats démocratiques. Sur cette phase, plane encore une grande incertitude et une  ridicule manœuvre de diversion de nos médias d”État comme le mentionne le journaliste A M Thiam à travers son article " Il faut le dire : piège " publié aujourd”hui dans les Échos : " des médias d”Etat …Non seulement, ils vont couvrir la campagne des uns et des autres. Mais, mieux : ils se proposent de faire intervenir leurs épouses pour, peut-on supposer, " pimenter la sauce "… Que vont apporter de plus ces tendres moitiés…En tout état de cause, ce ne sont pas les épouses qui sont candidates, mais leurs maris ", rappelle, AMT, à ceux qui veulent divertir les électrices et électeurs maliens. Dans de telle situation de mauvaise foi cachée, je vous promets de vous révéler  avant la fin de la période de campagne le ou les candidats qui veulent  empêcher l”éclosion de la transparence dans la démocratie malienne si rien n”est débloqué d”ici là.

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Étant sur le terrain des acteurs politiques et candidats aux présidentielles, nous serons en mesure de vous informer fidèlement et sainement  sur les vraies raisons d”un éventuel blocage par où et par qui.

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Lacine Diawara, animateur de radio et écrivain.

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