Au-delà des passions politiciennes et des déclarations de soutien et d’intention, les citoyens maliens attendent de pied ferme les hommes politiques quant aux différentes propositions et solutions de sortie de crise et d’amélioration dans plusieurs domaines de la vie nationale. C’est ce qui ressort des discussions et conversations entretenues un peu partout dans les «grins» et les salons. Positions corroborées par quelques interlocuteurs que nous avons rencontrés au hasard dans la rue.
Effectivement, nous avons rencontré des Maliens qui ont bien voulu étaler les problèmes auxquels ils sont confrontés. Il s’agit en résumé de questions qui préoccupent tous les Maliens dont essentiellement la crise scolaire, la justice, le chômage.
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Pour Abdallah, Etudiant à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) : « Je souhaite vivement que le candidat qui sera élu puisse prendre en charge l’Education parce qu’elle constitue le facteur essentiel de tout développement. L’espace scolaire demeure troublé en général, et singulièrement à la FSJP où aujourd’hui les faits et perturbation qui s’y produisent constituent une menace à l’ordre public. Vraiment, nous étudiants, devons faire en sorte que le candidat à élire soit quelqu’un de très motivé pour la cause scolaire. Je demande au Gouvernement et aux bailleurs de fonds de réviser le système d’enseignement des Facultés qui ne correspond plus aux exigences du marché.»
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Adama Guindo, de son côté renchérit. Cet enseignant de la Commune III déclare : «Mon appartenance politique se fait toujours sur la base d’une analyse féconde, pour voir quel est le candidat crédible, conscient des problèmes qui minent tous les secteurs. Pas seulement les problèmes scolaires, mais il y en a d’autres beaucoup plus indispensables. Le corps professoral a une mission noble, celle de former les futurs cadres de la Nation. Il faut, pour qu’il joue pleinement ce rôle, qu’on le prenne en charge en acceptant ses revendications.»
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Quant à Siaka Mallé, commerçant établi en Commune IV : «C’est à cause des difficultés que j’ai quitté l’école alors que j’avais mon baccalauréat en poche. Je me suis lancé dans le commerce pour pouvoir subvenir aux besoins de ma famille. En effet, je voudrais que les affaires étatiques soient claires parce que nous, commerçants, ne savons pas comment les juges et avocats parviennent à ne pas trancher correctement les conflits dans la plupart des cas.»
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Madame Bassata Traoré, fonctionnaire en retraite, domiciliée en Commune IV du District de Bamako reste tranchante : «Je voudrais que l’actuel président soit réélu, parce qu’il est décidé à faire du Mali un pays où les inégalités ne seront pas grandes. Le Mali est engagé dans une dynamique économique jamais égalée. Les Maliens et Maliennes doivent être suffisamment murs pour conduire un candidat à la hauteur de souhait.»
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Comme vous pouvez le constater, les prochaines échéances électorales vont être pour des Maliens et Maliennes des villes et des campagnes, l’occasion d’entrer de plain-pied dans une nouvelle dynamique de gestion administrative à travers des responsables élus. Pour cela, les candidats vont conquérir les suffrages des électeurs qui semblent désormais conscients de ce qu’il faut faire. Il n’est plus possible de les amadouer car la période du bétail électoral taillable et corvéable à merci est révolue.
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En effet, c’est en homme averti que le citoyen malien va observer et écouter les candidats aux élections présidentielles, législatives et municipales de 2007. A défaut de propositions de solutions concrètes aux problèmes, le Malien va certainement réactiver le cas des élections partielles de 2006, c’est-à-dire utiliser l’arme de la non-participation pour tourner le dos à la chose publique. Dans tous les cas, les problèmes sont connus des candidats.
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Comme dirait l’autre, la politique et les élections ne sont pas des questions de religion. Il va de soi que la population et les électeurs ne doivent pas suivre un candidat parce que tout simplement il s’appelle ATT, IBK, Tiébilé, Boubèye, Blaise ou Mariko. Cela reste valable aussi bien pour la députation que lors des municipales. D’autres par contre, sont obligés de suivre et d’être des caisses de résonance d’un candidat parce que leur vie ou leur poste en dépend.
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De façon générale, pour les électeurs c’est autre chose. Ils se soucient plutôt de leur quotidien, c’est-à-dire comment faire pour avoir le prix des condiments journaliers? Est-ce que leur enfant va étudier aujourd’hui à cause des grèves incessantes ? Est –ce que le juge ne va pas renvoyer encore leur procès ? Au niveau des mairies, ce sont des problèmes de manque d’imprimés d’acte de naissance, etc. Effectivement, dans les mairies, on peut courir 3 jours sans avoir la copie de son extrait de naissance. A l’administration, c’est un parcours du combattant pour avoir un papier administratif. Il y a une multitude de problèmes ou de questions comme ça que les Maliens se posent chaque jour. Le moment des élections est une période propice pour ces milliers de Maliens de tenir le langage de la vérité à ceux qui aspirent diriger le pays demain. Pour cela, ils doivent renoncer à des cadeaux empoisonnés genre tee-shirts, thé, coupure de mille Fcfa, pour privilégier des propositions qui peuvent les soustraire des misères.
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Ces quelques préoccupations citées ne sont que des échantillons de la mer de problèmes dans laquelle nagent les populations. Des discours fondés sur des propositions concrètes et efficaces sont très attendus. La balle est d’ores et déjà dans le camp des différents candidats aux élections de 2007.
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