PRESIDENTIELLES DE 2007 : IBK négocie-t-il son propre sort?

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C’est en avril et mai prochains que seront organisés les 1er et 2ème tours des élections présidentielles et pour cela deux candidats potentiels sont attendus par les observateurs de la scène politique de notre pays. Il s’agit du président sortant Amadou Toumani Touré et du président de l’Assemblée Nationale Ibrahim Boubacar Kéïta. Si le premier part favorisé par les pronostics, le second, selon nos sources, conscient de toute l’armada qui soutient son rival, serait en train de négocier son propre sort pour ne pas perdre son fauteuil de président de l’Hémicycle à l’issue des législatives.
Dans quatre mois, les électeurs maliens seront appelés aux urnes pour élire le nouveau président de la Magistrature Suprême. Car, le mandat confié à l’actuel locataire de Koulouba arrive à terme à partir du 8 juin 2007. Et conformément à la Constitution, de nouvelles élections doivent être organisées afin d’éviter les vacances du pouvoir. Ce qui s’accommode avec le multipartisme et la démocratie.

EVITER LES LACUNES ET INSUFFISANCES DE 1997

Le ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales s’active pour la bonne tenue de ces élections.
Les autres structures, la Commission Electorale Nationale Indépendance (CENI) et la Délégation Générale aux Elections (DGE) sont aussi sur à pied d’oeuvre. Le recensement a pris fin et la liste électorale définitive sera rendue publique dans les jours à venir. Ce qui est très déterminant dans la bonne tenue d’une élection. Car, si le fichier électoral n’est pas bon, les élections seront catastrophiques. Il détermine les centres et bureaux de vote des différents électeurs.

On se rappelle encore des élections bâclées de 1997, où il n’y avait pratiquement pas de fichier électoral. La classe politique a été fortement sécouée et les partis politiques de l’opposition ont refusé de prendre part à cette “mascarades électorales”. C’était sous le régime de Alpha Oumar Konaré où Ibrahim Boubacar Kéïta était Premier ministre.

LES EVENTUELLES CANDIDATURES AUX PRESIDENTIELLES

Pour ces élections qui doivent se tenir le 29 avril (1er tour) et 14 mai (2ème tour), peu de candidatures sont attendues cette année, contrairement en 2002 où on comptait 24 candidatures. Mais, avec la nouvelle loi électorale, finies les candidatures fantaisistes. Les dispositions de cette loi ont été dénoncées par le parti SADI. La caution a été élevée à 10 millions de nos francs contre 5 millions.
Aux dires du Dr. Oumar Mariko, le montant de la caution va empêcher les candidats du peuple à se présenter. Puisque tous n’ont pas la possibilité de réunir le nombre recquis de parrains et les fonds pour faire ensuite face aux dépenses des campagnes pour les élections législatives. Ce qui n’est pas à la portée de n’importe quelle formation politique de notre pays ou de candidats indépendants.
Quelques candidatures sont d’ores et déjà sûres : celle de Amadou Toumani Touré, de Ibrahim Boubacar Kéïta, de Blaise Sangaré, du candidat de la SADI qui sera désigné à l’issue de la conférence nationale du parti. Et tout porte à croire que ce sera probablement le Dr Oumar Mariko.

LES DEUX FAVORIS

Les deux favoris sont sans nul doute les deux grandes personnalités de l’Etat : Amadou Toumani Touré, le président sortant et Ibrahim Boubacar Kéïta, le président de l’Assemblée Nationale.
Tous deux ont des ambitions fortes pour ce pays, quoi que l’on dise. Le premier cité a reçu l’aval de plusieurs partis et non des moindres pour appuyer sa candidature. Il s’agit entre autres de l’ADEMA, du CNID, MPR, de l’UDD, du RND, de l’URD… En plus, il y a les partis de l’ACC qui l’ont tous appelé à se présenter aux prochaines élections présidentielles.

IBK INQUIET DE SON SORT

Le candidat du RPM, un parti très implanté dans le pays, aura à faire face à la quasi-totalité des partis politiques de la place excepté quelques uns. Cette situation préoccupe plus le président de ce parti, Ibrahim Boubacar Kéïta. Selon nos informations, il aurait déjà procédé à des négociations avec l’homme fort de Koulouba pour qu’il sorte la tête haute à l’issue des élections générales de cette année.
Son souci principal serait de ne pas perdre la présidence de l’Hémicycle, étant donné qu’il est sûr de ne pas aller à Koulouba. Les mêmes sources précisent que plusieurs prétendants sûrs d’être élus députés convoitent le même poste.

Mamadi TOUNKARA

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