Alpha Oumar Konaré, roi des dribbles et des crochets, sera de retour au pays de ses ancêtres, les bambaras. Comme l’a précisé sa charmante moitié d’ex première dame Adam Bah Konaré, « il va rebondir ! »
Car Alpha, notre dribbleur national a, comme qui dirait, des revanches à prendre. Ses frustrations étaient légion à l’Union Africaine où, ses pairs de chefs d’Etat lui ont fait voir des vertes et des pas mûres et ne lui ont pas rendu les honneurs, dûs à son rang.
Point de fric pour huiler les rouages bureaucratiques du Gros Machin. Pas assez de volonté de la part des présidents africains, pour donner des moyens et des pouvoirs à Alpha à hauteur de ses ambitions. Les chefs africains avaient compris le topo : Alpha voulait faire briller l’Union Africaine sur la scène mondiale, sur leur dos. « Alpha est le roi des coups fourrés. Dans son pays, on l’appelle Maradona, tellement il a dribblé tout le monde : son parti, les leaders politiques, ses amis ! » Si vous ne le tenez pas à l’oeil, il vous fera un enfant dans le dos ! »
Si un homme prévenu en vaut deux, un chef d’Etat averti, en fait dix ! Voilà Alpha, cerné de toute part, freiné dans son élan et ses desseins continentaux, obligé de garder profil bas, lui qui aime pérorer et flamboyer sur la scène internationale.
C’est cet homme, déçu, qui a préféré baisser pavillon, pour renter au bercail.
« Adieu ! chers chefs d’Etat africains et merci de m’avoir traité en faux frère. Mon destin est désormais au pays », tel est le message qu’il ne leur a pas dit, en déclinant leur offre pour un second mandat.
Alpha à Bamako ? Hum … Certains auront du mouron à se faire. Les caciques de son parti l’Adéma, fieffés souteneurs d’ATT, le prince de Koulouba, verront leur sommeil peuplé de cauchemars. Tous seront dans la ligne de mire du chasseur de primes. A qui fera-t-il la peau en premier ? A Dioncounda ? Marimatia ? ou sacré Seydou des criquets ? La liste n’est pas exhaustive.
Le peuple des Abeilles est peuplé de crainte.
Boubéye et compagnie se frottent déjà les mains, car ça va chauffer dans la ruche. Le Gourou de l’Adema entend, cette fois, se payer la tête d’ ATT.
Le programme est simple : détourner les militants de l’Adema de « leur soutien à ATT, désormais, l’ennemi juré ». Si à Bamako, cinq communes sur six, ont pris fait et cause pour le Prince de Koulouba, Alpha et ses partisans jurent, en secret, que ce n’est que partie remise. Quant à Boubèye, il clame sa tigritude pour avoir, déjà, sauté le pas. D’ici avril, le pays profond risque d’être submergé par des milliers de fantassins, à la solde du revenant, pour renverser le courant contre ATT. Dans le camp présidentiel, les méninges sont en ébullition. On prépare activement la réponse du berger à la bergère.
Nazo De Nazareth
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