Chaque rentrée parlementaire est désormais sujette à des supputations, des conciliabules, des rencontres secrètes. La nouvelle qui s’annonce n’en reste pas en marge car le Général Président et ses hommes seraient déjà dans l’arène politique. Qui pour chercher à débaucher des députés, qui pour discuter avec les états majors pour la constitution de la nouvelle équipe gouvernementale. Le ton est donné et les possibles postes à pourvoir sont annoncés. Est-ce qu’il y aura réellement le changement tant attendu ? Ce n’est-il pas encore une façon d’amuser la galerie ?
La rentrée parlementaire d’octobre 2006 est la dernière en vue d’aborder le virage vers les élections présidentielles. Si, déjà le quota de la candidature s’est arrondi de cinq à dix millions, il y a eu une autre rénovation de taille notamment le parrainage avec soit l’engagement de dix députés ou de 45 conseillers communaux pour que la candidature d’un prétendant soit validée. Pour cela, l’on pense que cela pourrait nous éviter des candidatures jugées inutiles comme en 2002 où il y avait 25 candidats annoncés mais 24 partants dont l’un ne sait jamais présenter.
De la rentrée précédente (octobre 2005) jusqu’à nos jours, le remaniement ou réaménagement attendu par le peuple fut, à des moments, le chou gras de la presse dans sa généralité. Malgré des soubresauts ou des actes souvent indélicats posés par certains ministres, rien n’y fit. Cependant, la plupart des acteurs ou observateurs de la scène politique se disent que le Général Président ne saurait aborder la présidentielle, s’il veut facilement s’imposer, sans se prémunir d’un panel de garanties. Pour cela, la plus noble garantie est d’abord la constitution d’un gouvernement acquis uniquement à sa cause. D’où aujourd’hui les démarches entreprises certainement. De ce fait l’on annonce même s’il y a un scepticisme aberrant par rapport au poste de Premier ministre. Parce que de sources concordantes, le Général Président veut se réserver de tout commentaire à ce sujet après les tentatives qui ont échoué comme le cas Mme Sy Kadiatou Sow, Modibo Sidibé ou Soumana Sacko. Pour la nouvelle configuration gouvernementale, voici ce qui serait en train d’être concocté par le pouvoir. Il s’agit de 5 portefeuilles pour l’ARD, 4 pour le MC, 3 pour l’ACC, 2 pour l’URD, 2 pour l’Armée, 2 pour le RPM, 1 pour le PCR, 1 pour le CNID et 3 pour la société civile.
Concernant les départs, pour diverses raisons nous dit-on, sont annoncés Mme Ba Hawa Kéïta, Hamed Diané Séméga, Abdoulaye Koïta, Mamadou Clazié Cissouma et Modibo Sylla. L’on ajoute que le Ministre Séméga sort du gouvernement pour se mettre au service du Général en vue de mieux préparer la présidentielle car il est quelqu’un qui a le langage facile et a la capacité de convaincre ses interlocuteurs. Pour Cissouma, l’on souligne qu’il a éprouvé des contraintes parce qu’à un certain moment il avait voulu jeter l’éponge, qu’il a fallu l’intervention personnelle d’ATT pour qu’il revienne sur sa décision.
Dans tout cela, la surprise serait le maintien des deux supposés ministres du RPM dans le gouvernement. De ce fait, l’on souligne que les Rpmistes sont deux par aberration sinon Mme Maïga Zeïnab Mint Youba de la Santé a viré à 90° depuis belles lurettes d’où son maintien. Quant à Nancoman Kéïta, il serait maintenu pour le travail d’hercule qu’il serait en train d’abattre au sein du gouvernement. Mais l’on souligne que Nancoman aurait laissé entendre ceci : « Je suis prêt à rester au gouvernement pour servir le consensus de la construction, du développement du pays et non celui de servir ATT pour qu’il rempile car rien au monde ne me séparera d’El Hadj Ibrahim Boubacar Kéïta ».
Alors, ce qui reste sûr et certain, c’est que nous ne sommes pas dans les secrets de Dieu mais nous apportons des informations que nous avions concocté à travers ceux qui sont proches des rênes du pouvoir pour éclairer la lanterne de nos lecteurs. C’est pourquoi, afin d’éviter le trin trin du remaniement, nous nous sommes interrogés sur la véracité de ces dires car ce n’est pas une première que le Général de Koulouba s’y mette et mette ses hommes en branle par rapport à un changement de gouvernement. Mais, à chaque fois c’est le statu quo qui demeure. Comme pour dire que le Général veut rester dans les bois sans que ses cages soient violées par la presse. En tout cas, souhaitons que ce ne soit pas encore une façon d’amuser la galerie et que le Général s’adjuge des hommes pour le servir, et que le RPM et autres acceptent enfin de jouer pleinement le jeu jusqu’à la présidentielle.
B. DABO“