PRESIDENTIELLES 2007 : Comment ose-t-on demander à ATT de ne pas se présenter?

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           La situation politique nationale ne cesse de réserver des surprises aux millions d’observateurs de la scène politique. En effet, les partis politiques, toutes sensibilités confondues sont engagés dans la course pour les élections générales de 2007. La première étape qui est celle des élections présidentielles est sans nul doute la plus importante aux yeux des acteurs politiques, voire des composantes de la société civile. En cette veille d’élections présidentielles, les repositionnements des partis politiques se poursuivent tant bien que mal. Nous sommes dans une situation qu’on ne dirait pas typique à la manière du consensus politique que nous avons vécu pendant près de cinq ans avec, bien entendu, ses hauts et ses bas, comme tout système, toute méthode. Certains acteurs politiques sont tellement confus dans leur démarche, leur raisonnement que l’opinion publique nationale qui est leur cible a elle même du mal à savoir exactement ce qu’ils veulent. Ce n’est pas un hasard si un peu partout des voix s’élèvent pour décrier la manière dont certains acteurs font de la politique aujourd’hui au Mali.rn

            Si nous allons à reculons comme le soutiennent certains, ils ont par contre toutes les difficultés du monde à expliquer les raisons profondes de ce cataclysme. Peur être simplement parce que cela ne les arrange pas.

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LE REFUS DE S’ASSUMER

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            A l’évidence il y a le refus manifeste de s’assumer, de jouer son rôle, conformément à ses engagements et aux missions dévolues. C’est cette versatilité de certains acteurs politique qui est dénoncée et repoussée dans certains milieux au Mali.

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            Qui sont d’ailleurs les acteurs politiques qui montent au créneau depuis un certains moment pour se plaindre? De quoi se plaignent-ils? Quels objectifs visent-ils? N’ont-ils jamais eu l’opportunité de mettre la main à la pâte? L’opinion publique avertie sait pertinemment que ceux qui s’adonnent à saper le moral des tenants du pouvoir ne sauraient être des alternatives crédibles pour le Mali pour deux raisons : primo s’il y a des problèmes de dysfonctionnement et de mauvaise gestion, ils se sont rendus quelque part complices de cette situation directement ou indirectement dans le cadre de leur participation à la gestion des affaires publiques; secundo parmi eux, nous l’avons bien dit, certains ont, certes à des moments différents participé à la gestion des affaires publiques en assumant des postes de premier ministre, de ministres entre autres sans parvenir à apporter des changements notoires en terme d’amélioration des conditions de vie et de travail des populations, toutes sensibilités confondues.

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LE MALI PROFOND BENEFICIAIT DE PEU D’ATTENTION

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            En particulier le Mali profond semblaient avoir été délaissé par les pouvoirs publics, puisqu’il était le parent pauvre pendant que des citadins, en particulier des Bamakois, disons des cercles restreints dans la capitale, faisaient la belle vie. Qui peut soutenir que, de cette manière on peut conférer à un pays un développement socio-économique harmonieux et durable? Ou que la démocratie de façade qui exclut d’emblée certains fils de ce pays est la meilleure, celle qui convient à un pays en développement comme le Mali? Pourquoi certains ont tendence à faire croire qu’il sont les seuls à tout comprendre, au point de s’auto proclamer donneurs de leçons ou de conseils aux autres? Ce n’est pas pour rien que même les représentants de certaines confessions religieuses s’intéressent en ce moment particulièrement à la vie politique.

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QUE VEULENT-ILS AU JUSTE?

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            Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’histoire retiendra que parmi ceux qui estiment que notre démocratie est en danger, en raison, selon eux, de la mauvaise gouvernance, il y a le président du Rassemblement pour le Mali Ibrahim Boubacar Kéïta, le président du PARENA Tiébilé Dramé, l’initiateur de la Convergence 2007 Soumeylou Boubèye Maïga entre autres. Pourtant aucun d’entre eux n’est étranger à la gestion des affaires publiques depuis l’ouverture démocratique. C’est pour cette raison que certains observateurs de la scène politique ne cessent d’être surpris par les propos qu’ils tiennent en ce moment et ils se demandent ce que ces acteurs politiques veulent au juste après avoir mené une longue période de cohabitation avec le pouvoir actuel, qui témoignait de l’harmonie entre les parties prenantes au consensus politique.

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            La manière dont on juge l’expérience de la gestion consensuelle du pouvoir témoigne suffisamment que les avis sont partagés. Cela a été surtout éloquent et explicite  à l’approche des élections générales de 2007. Qu’est-ce à dire? Chacun a son idée là dessus. De même, les déclarations et prises de position des acteurs politiques, singulièrement les leaders de certains partis politiques, en disent long sur les divergences de vues et d’approches auxquelles nous assistons depuis un bon moment. Dans tous les cas, nous avons en face deux grandes tendances sur l’échiquier politique national: la mouvance présidentielle et celle animée par des acteurs politiques qui voudraient bien qu’on les considère comme des opposants.

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DES OPPOSANTS DE CIRCONSTANCES

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            Il s’agit en fait d’opposants de circonstances, de ceux-là qui, pour n’avoir pas eu satisfaction de la gestion consensuelle du pouvoir, des affaires publiques, croient que les propos qu’ils tiennent maintenant ont le pouvoir magique de convaincre l’opinion publique nationale qu’ils sont plus engagés et qu’ils aiment le Mali plus que tous, par dessus tout. De façon générale, il y a des acteurs politiques qui ont presque toujours eu à formuler des critiques à l’endroit du pouvoir, de sa gestion des affaires publiques.

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            Qu’ils le fassent en restant en dehors des structures de l’Etat, on peut bien comprendre cela et les suivre dans leur raisonnement. Mais, les amoureux du Mali qui ont passé un long moment dans les structures de l’Etat, qui ont eu l’opportunité de se faire une santé financière et qui essaient, de façon très astucieuse et audacieuse de se dérober sans y mettre la manière, en criant au scandale sont d’emblée disqualifiés, encore qu’ils s’évertuent à faire des critiques acerbes de la gestion des affaires publiques. A ce rythme, on est tenté de leur demander où ils étaient pendant tout le temps qu’ATT est au pouvoir. Pourquoi du coup certains ont même l’audace de s’ériger en donneurs de leçons ou de conseils?

rnMoussa SOW

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