Présidentielle du 29 AVRIL : Forces et faiblesses des huit candidats

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lls sont huit (8) candidats dont une candidate. La toute première candidature féminine  dans l’histoire politique de notre pays à briguer la magistrature suprême. Six (6) candidats sont des abonnés à l’élection présidentielle ( ATT, IBK, Tièblé DRAME, Mamadou SANGARE dit Blaise, Oumar MARIKO, Madiassa MAGUIRAGA), deux néophytes par contre feront leur baptême de feu, il s’agit de Soumeylou Boubèye MAIGA et Mme SIDIBE Aminata DIALLO.

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Avant le verdict du 29 avril, l’Inter de Bamako se fait le devoir de vous présenter les forces et faiblesses des huit candidats à la présidentielle de 2007.

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Amadou Toumani TOURE (ATT)

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Le président sortant, Amadou Toumani TOURE, pourrait bien réaliser le rêve de ses partisans, le Takokelé. Mais à condition qu’eux-mêmes descendent dans l’arène pour contenir les assauts du camp adverse dont le credo est de contraindre leur candidat à un deuxième tour et de le battre à ce stade.

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Le Général- président, qui part pour une seconde fois à la conquête du pouvoir, ne manque pas d’atouts. D’abord durant ses cinq ans, il a été l’homme politique qui a le plus été en contact permanent avec son peuple, d’autre part, il peut se targuer l’honneur d’avoir  accompli plusieurs grandes réalisations à travers tout le pays.

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En effet, le contact qu’il a entretenu avec le peuple jouera beaucoup dans la balance. Car il a été à tous les rendez- vous, même là où un préfet ou même un chef de division pouvait faire l’affaire. Généralement, les Maliens sont sensibles à cette chaleur humaine. Un adage populaire de chez nous ne dit-il pas que : « Même si ton ennemi est un lièvre, il faut reconnaître qu’il a de longues oreilles». Aux yeux de l’électorat, il a été le président qui a le plus ouvert de chantiers. Sur ce plan, il a pris une sérieuse option pour sa réélection.

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Parlant des réalisations, il y en a eu partout. Même si elles sont loin d’avoir raison de l’extrême pauvreté des Maliens, ceux- ci retiendront au moins qu’ ATT a prêté une oreille attentive à leurs préoccupations. Le désenclavement, dont il a fait son cheval de bataille, est presque aujourd’hui une réalité. La continentalité de notre pays est désormais un atout par la diversification des ports (Dakar- Conakry- Nouakchott). Aujourd’hui, différentes localités du pays sont reliées soit par des ponts soit par des routes bitumées. Sauf celles exclues injustement du programme gouvernemental.

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Sur le plan international, il jouit toujours de beaucoup d’estime auprès des gouvernements et des institutions financières internationales.

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Mais là où son bilan  peut être attaqué, c’est sur le terrain de l’école, de la justice, de la corruption, de l’autosuffisante alimentaire…Un terrain où, pourtant,  le peuple tout entier l’attendait mais, hélas les résultats sont en deçà des espoirs portés sur lui.

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L’école confiée à un Pr. d’université, vit ses derniers soubresauts malgré les trois trimestres colmatés. La justice, quant à elle ne dit pas toujours son droit. En ce qui concerne la corruption, malgré les nouvelles structures que le président sortant  a mises en place pour lutter contre ce fléau,  aucun délinquant financier n’a été mis au frais. Bien au contraire son régime est devenu aujourd’hui le refuge de tous ses bandits à col blanc.

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Sur le plan de la satisfaction des besoins fondamentaux, les Maliens retiendront que le gouvernement a profité de la crise acridienne pour l’affamer. Malgré des milliards engloutis à l’Office du Niger, le sac du riz  n’est toujours pas à la portée du Malien moyen.

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EL HADJ IBRAHIM BOUBACAR KEITA (IBK) :   

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Le président de l’Assemblée nationale non moins président du Rassemblement Pour le Mali (RPM) se présente comme un candidat sérieux à la succession d’ATT

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Arrivé en troisième position derrière ATT et Soumaïla CISSE avec 21,31%, IBK ne compte pas jouer le rôle de faiseur de roi comme il l’a fait en 2002. Il n’a qu’une seule ambition, diriger le Mali durant les cinq prochaines années. Il est resté égal à lui-même voire imperturbable malgré les coups qu’il a reçus de la part de ses anciens alliés du regroupement Espoir 2002.  

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Le candidat des Tisserands peut compter sur sa forte personnalité dont il a forgé tout au long de son parcours et de son parti, une véritable machine électorale.

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A l’extérieur, il a un soutien de taille, l’Internationale Socialiste dont il est le quatrième vice-président. Son handicap, durant les cinq dernières années, il a abandonné le terrain politique à ses adversaires.

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SOUMEYLOU BOUBEYE MAIGA : Gagner la bataille de la légitimité

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Le candidat, qui porte les couleurs de Convergence 2007, a peut- être compris qu’un homme politique n’est rien  tant qu’il ne se mesure pas au verdict des urnes. Issu du Mouvement démocratique, membre fondateur de l’ADEMA dont il vient d’être exclu pour sa trop grande liberté, Soumeylou a été de tous les combats pour l’avènement de la démocratie dans notre pays.  Que ce soit dans la clandestinité qu’à visage découvert, il s’est toujours révélé fin stratège. Ses détracteurs le tiennent responsable des multiples crises nées au sein de l’ADEMA. Pour certains d’entre eux,  les chances de l’ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants sont minces face à des grosses pointures installées à la tête des structures bien outillées. Mais attention ! Ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’abattre.

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Aujourd’hui, le candidat de Convergence 2007 se trouve dans la même situation qu’IBK en 2001 : victime expiatoire. Pourra- t- il profiter de cette « victimisation ». En tout cas, c’est celle-ci qui a mis IBK et son parti sur la sellette.  Qu’on le veuille ou non, il va puiser son électorat dans son ancien parti, l’Adema. Un parti qui, malgré ses soubresauts, demeure toujours une véritable machine électorale.

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Ce qui est sûr, il va ratisser large dans les rangs de l’ADEMA malgré le fait que ses dirigeants aient porté son choix sur le candidat Amadou Toumani TOURE.

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Autre atout mais pas le moindre, il compte bénéficier des retombées de ses actions humanitaires et aussi le soutien de son ami, l’ancien président, Alpha Oumar Konaré.

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Mais au-delà, sa candidature s’inscrit plutôt dans une guerre de positionnement pour récupérer l’ADEMA. Entre lui et Dioncounda qui gagnera la bataille de la légitimité ?

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Mme SIDIBE Aminata DIALLO : Un saut dans l’inconnu   

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Bien connue des téléspectateurs de l’ORTM qui l’ont vu animer des débats, la première femme candidate à une élection présidentielle dans notre pays ne l’est pourtant pas du grand public.

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Présidente du Rassemblement pour l’Education, l’Environnement pour le Développement Durable (REDD), Aminata DIALLO nagera difficilement dans la marre de crocodiles de la  politique malienne. Ces derniers ne se font d’ailleurs pas de cadeau, à plus forte raison, pour  un non initiée. Si elle a la chance, elle sortira avec des égratignures. Sinon le Pr. sera noyée.

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Autre handicap : Elle est boudée par ses consoeurs, beaucoup plus préoccupées par leur propre promotion que celle de la gent féminine.

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Seul avantage : l’histoire retiendra qu’elle a été la première femme à se présenter à une élection présidentielle.

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Avec cette candidature, l’occasion était donnée aux femmes (52,5% de la population malienne) de montrer à la face du monde que le combat qu’elles mènent ne visent qu’un seul objectif : leur  promotion.  

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A suivre…

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Yoro SOW

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