Ce jour tant attendu par le peuple du Mali est enfin arrivé. Il s’agit du dimanche 29 avril 2007. Cette journée représente le jour du choix du Président de la République. C’est pourquoi les Maliens sont sortis pour la 4ème fois afin d’élire démocratiquement leur président. Avec environ 900 observateurs nationaux et internationaux, cette élection est appelée à battre le record du taux de participation. En attendant le résultat final, les différents candidats ont livré leur impression ce jour dans leur bureau de vote respectif.
AMADOU TOUMANI TOURE
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Après avoir voté à l’ex base aérienne, ATT déclare : « Je pense qu’il va falloir que les maliens votent. Il faut un taux de participation à la hauteur des efforts qui ont été déployés, à la hauteur également du processus démocratique que nous sommes en train de terminer. Donc je demande aux maliennes et je demande aux maliens de l’intérieur et de l’extérieur, personne ne doit être indifférent. Nous jouons non seulement le présent de notre pays mais surtout nous jouons l’avenir-. Autant j’ai demandé à l’intention de nos populations, de garder beaucoup de calme, de garder sérénité, de voter normalement. Autant j’ai demandé un taux élevé de participation parce qu’aucun malien n’a le droit d’être indifférent. Autant également je salue les autres candidats de participer – pour que tout le monde, ensemble, tous les maliens nous puissions vraiment faire ces élections dans la sérénité, dans la stabilité, dans la paix et dans la construction ».
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IBRAHIM BOUBACAR KEITA
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C’est dans le bureau de vote 245 à Sébénicoro que le Président de l’Assemblée nationale et candidat à la présidentielle, IBK a livré ses opinions à la suite de son vote « Le Mali est un pays souverain, les maliens sont des hommes et des femmes fiers et dignes debout. Depuis les temps immémoriaux et ce n’est pas aujourd’hui qu’on va les asservir. Donc que l’on fait attention à cela. Autrement, je suis vraiment confiant. Si le besoin du peuple est libre, je pense que le changement auquel les maliens aspirent profondément se fera… ».
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TIEBILE DRAME
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L’ancien leader estudiantin qui se présente pour la seconde fois à la présidentielle, a voté à Sokorodji dans le bureau 284. Puis, il a livré son point de vue : « Bien entendu, je souhaite que le maximum de maliens votent, vivent de leur droit et de leur devoir civique. Parce que voyez-vous, le droit de voter librement est un droit qui a été chèrement conquis dans ce pays. Je souhaite que le maximum de maliens votent. Que vaut la mobilisation de maximum de maliens quand des apprentis sorciers s’amusent à faucher le vote des maliens !
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Je le dis sur beaucoup d’informations, beaucoup d’indices qui suggèrent que ces élections ne sont pas organisées comme elles devaient l’être. Qui suggèrent que ces élections ne seront pas régulières parce que chacun sait que le territoire est inondé de bulletins de vote avant le jour du scrutin. C’est un recul. Le Mali n’avait jamais connu ça, la circulation des bulletins de vote quasiment sur l’ensemble du territoire avant le jour J. Pour préparer les conditions d’une fraude massive. J’ai l’impression que le camp du candidat sortant est tellement sûr de lui-même, tellement sûr de gagner qu’il inonde le territoire de bulletins de vote ».
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SOUMEYLOU BOUBEYE MAIGA
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C’est au centre de vote de Darsalam que l’ancien Ministre de la défense, le journaliste SBM a voté dans le bureau 129. Ainsi, il déclare : «C’est l’occasion pour moi de remercier les milliers de femmes et d’hommes qui ont permis de rendre cette candidature possible et qui se sont mobilisés autour des idéaux que nous défendons.
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Ils se sont mobilisés autour de ma candidature. Nous allons réhabiliter politique, qui est un engagement public. Je suis candidat pour la démocratie et pour le changement. Il faut que les citoyens considèrent que se sont eux les acteurs du changement. Et chacun a dans sa main, la capacité, la force pour changer la situation. Donc je les invite à voter à surmonter tous les obstacles qui se présentent devant eux pour accomplir leur devoir et manifester par là leur volonté de changement ».
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MME SIDIBE AMINATA DIALLO
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Première femme à briguer la magistrature suprême était très émotionnée. Votant dans le bureau n°145 du centre de l’école C de Lafiabougou, Madame n’a pas pu retenir ses larmes. Cependant, elle a livré ses impressions : « C’est un grand jour pour la démocratie malienne. Je remercie et je rends hommage aux hommes et aux femmes qui ont fait la 1ère, la 2e et la 3ème République de notre pays. Je suis heureuse ce matin pour toutes les femmes de la République du Mali. Les charges qui pèsent sur moi sont trop lourdes, je pense beaucoup à elles ce matin et je remercie tous ceux qui m’ont apporté leur soutien, je suis très heureuse. Je vais d’abord dire à ce qu’il est le calme des délégués de bureau dans les centres de vote à Bamako pour que les élections se déroulent dans la sérénité. Donc cette journée, elle est très importante parce qu’il faut absolument beaucoup de sérénité autour des bureaux ».
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MADIASSA MAGUIRAGA
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C’est au centre de vote du lycée Mamadou Sarr à Lafiabougou bureau n°104 que M. Maguiraga a accompli son devoir civique: «Je suis très heureux, la salle n’est pas trop encombrée du tout, je vois une foule énorme dans le lycée Sarr pour voter. Je pense ça va très bien marcher. Alors, j’ai voté, je suis très heureux. J’espère que je vais tenir un bon score et s’il y a un 2ème tour je serai là pour le jouer encore. Je pense que c’est très bien, il n’y a pas d’encombrement, il n’y a pas de problème, tout est là, l’ancre et l’urne étaient là à temps et tout s’est très bien passé. Je pense qu’il n’y a aucun problème ».
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OUMAR MARIKO
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C’est chez lui à Kolondiéba que l’ancien secrétaire général de l’association des élèves et étudiants Dr Oumar Mariko a voté dans le bureau de vote n°07 du groupe scolaire A. Puis, il a livré ses impressions : « Je suis ici et j’ai fait trois années de mes études dans cette école. Plus de vingt ans que je suis partie d’ici, c’est aussi encore une fois pour me remémorer, comprendre qu’il y a des difficultés réelles et nous proposer en alternative à la succession. Que la population comprenne que au-delà de Kolondiéba il y a Bamako, que le peuple du Mali comprenne que le candidat est un symbole, un symbole pour la ville parce que j’ai vu l’état des routes, je connais l’état des routes, je connais la situation et je sais que c’est une situation transposable dans tout le Mali entier. Ce qu’il faut poursuivre c’est que nous avons besoin d’un Etat, un Etat qui soit constitué des maliens, indépendant d’esprit des institutions financières internationales, des maliens qui composent l’Etat, qui gèrent correctement le dernier public ».
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Yamalou DOLO
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Habibatou BALLO
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