Présidentielle au Mali : l’opposition veut s’exprimer devant la Cour constitutionnelle

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APA – Bamako (Mali) – Les quatre candidats du Front pour la Démocratie et la République (FDR, opposition), qui contestent les résultats provisoires de l’élection présidentielle au Mali, ont formulé le souhait d’être entendus par la Cour constitutionnelle du Mali, a appris APA samedi de bonne source à Bamako, la capitale malienne.

« Qu’il plaise à la Cour constitutionnelle d’entendre les requérants assistés de leurs conseils », ont notamment écrit les quatre leaders de l’opposition dans leur requête collégiale en annulation du scrutin.

Outre des « irrégularités » ayant trait à la « violation de la loi électorale », les quatre contestataires se plaignent de « fraude électorale généralisée » et de nombreuses autres anomalies lors des « opérations de vote ».

Ils estiment avoir relevé « qu’il fut fait usage des moyens matériels et humains de l’Etat », que la « corruption d’électeurs fut monnaie courante » dans les centres de vote et qu’il fut procédé à des « intimidations d’électeurs ».

Des constats d’huissiers témoigneraient par ailleurs de cas de « bourrages d’urnes » et de « distribution » frauduleuse de cartes d’électeurs à de « potentiels votants ».

Les quatre candidats, qui espèrent obtenir une annulation totale du scrutin, sont défendus devant la Cour constitutionnelle du Mali par un collectif de sept avocats comprenant Me Mamadou Gakou, président de la Convention Parti du Peuple (COPP), un des seize partis et associations politiques membres du FDR.

Les résultats provisoires complets de l’élection présidentielle, publiés vendredi par l’administration malienne, attribuent 70,89 des suffrages au président sortant Amadou Toumani Touré contre 19, 09 pour cent à Ibrahim Boubacar Keita, président du présidium du FDR.

Ces résultats ne peuvent être proclamés définitifs que par la Cour constitutionnelle du Mali qui, le jour du scrutin, disposait de ses propres délégués dans les centres et bureaux de vote.

Au premier tour de la dernière élection présidentielle de 2002, la Cour constitutionnelle du Mali avait, plutôt que d’ordonner la reprise du scrutin, annulé 541.049 suffrages, soit 24,58 pour cent des suffrages exprimés.

AT/mn/APA
05-05-2007

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