Présidentielle 2007 : Troublante similitude 1997-2007

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Il y a juste dix ans, mois pour mois, le panorama politique était au summum de la crise électorale ; le problème qui prévalait à l’époque était l’absence de liste électorale, signalée en son temps par l’opposition politique  ; celle-ci dénommée Collective des Partis  politiques de l’opposition (Coppo) était un regroupement de  17 partis politiques  et d’une association politique (Sadi).

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 Le Coppo n’a jamais pu obtenir du pouvoir de l’époque,   l’établissement d’une liste électorale fiable et de cartes d’électeur crédibles, fondement  de toute élection transparente. La non révision de la liste électorale était donc à la base du contentieux ainsi révélé entre le pouvoir et l’opposition. Ibrahim Boubacar Kéïta dit IBK, imbu de sa double casquette de chef de gouvernement et de président du Parti au pouvoir, était d’autorité. Centralisateur de pouvoirs, il était loin d’entendre et de faire échos aux complaintes de l’opposition minoritaire, ne serait-ce que par souci démocratique : une minorité  a l e droit d’exister. Bizarrement aujourd’hui, Allah Soubanha Watahala, le Maître du monde a, dix ans après, renversé les rôles et les complaintes. IBK se retrouve  aujourd’hui de l’autre côté de la barrière avec les mêmes revendications électorales que le Coppo de l’époque : l’audit du fichier électoral. A quel motif ?

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Monsieur IBK, chef du Rassemblement pour le Mali (RPM), parti d’opposition depuis peu pur raison électorale (c’est de bonne guerre) semble contester l’actuel fichier électoral avec d’autres partis regroupés au sein d’une plate forme électorale dénommée Front Démocratique Républicain (FDR). On soupçonne l’administration malienne de favoriser ou de faciliter la fraude (la confection du fichier électoral). Aujourd’hui,  contrairement à l’administration de 1996-97, la révision régulière de la liste électorale est certaine ; au moins il existe un fichier électoral même consultable sur internet ; c’est ce dont avait besoin  le peuple malien à une certaine époque pour prévenir la fraude.

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On nous dit que le nombre d’inscrits évalué à 7 millions n’est pas possible , mais on n’a pas d’argument, hormis le prétexte de suspicion de fraude. En  1997, le nombre d’inscrits pour l’élection présidentielle était de 5 830 770 personnes (chiffre de la CENI) ou 5 428 256 de personnes (chiffre de la Cour Constitutionnelle). Il est à remarquer qu’il y a une troublante contradiction entre ces deux chiffres émanant des deux pouvoirs de l’époque, qu’à cela ne tienne, acceptions la  conformité de  5 millions de personnes inscrites en 1997. Pensez-vous qu’après dix ans, ce chiffre ne pourrait atteindre 7 millions ?

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Peuvent-ils nous donner les chiffres que les études de leurs différents partis politiques ont dégagés ? La  révision annuelle des listes a été régulière ; il y a eu majoritairement de nouveaux inscrits parmi la population majoritairement jeune, (ceux, ayant atteint les  18 ans), parmi les maliens de l’extérieur. Nous estimons sincèrement que deux millions de rajouts en 10 ans sont peu dans les pays démographiquement réputés jeunes. Qu’on ne vienne pas contester à l’orée  de l’élection sans preuve ou alors  est-ce déjà, pour eux, le début d’une contestation programmée face à une probable défaite électorale ? 

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Cette logique peut être source de conflit. Que le Tout puissant Miséricordieux nous apaise les coeurs et sème la fraternité entre nous pour éviter la présumée violence "oppositionnelle" à l’image de celle de  1997 qui a abouti à la décapitation de l’opposition, à l’arrestation de certains de ses leaders et à leur emprisonnement sous cette chaleur torride. L’histoire politique malienne est-elle continue ou cyclique ? A croire que certaines similitudes sont troublantes ; aussi, sachons raison gardée et qu’Allah Soumbanha Watahala nous protège !

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 Awa TOURE

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