Les anciens secrétaires généraux de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) de 1992 à 2006 ont apporté leur soutien à la candidature d’Amadou Toumani Touré. C’était au cours d’un meeting dans la salle Bazou-mana Sissoko du Palais de la culture le lundi 26 mars.
C’est par une déclaration que le Collectif des anciens de l’AEEM (CA-AEEM) a apporté son soutien à la candidature d’ATT à l’élection présidentielle du 29 avril prochain.
Ils étaient tous présents à ce rendrez-vous historique de Issa Mariko, ancien secrétaire général du bureau de coordination de l’AEEM (1992-1993) à Safouné Togo, ex secrétaire général (2004-2006), en passant par Yaya Ould Zarawana (1993-1995), Opéri Berthé (1995-1996), Kizito Dabou (1996-1997), Bakary Mariko (1997-1998), Mahamane Mariko (1999-2000), Mamoud Alidianabangou (2001-2002), Sadio Tangara (2002-2003), Hamidou Bocoum (2003-2004) et d’autres responsables ayant dirigé des structures de l’AEEM dans notre pays, Dramane Dembélé, Malick Maïga, Salif Djiré alias Nelson Mandela, Cheick Hamala,Traoré, Amadou Koïta , Dr Soumaré, Safi, Yacouba, Koné, Ibrahim Coulibaly dit IC…
Ils étaient venus de l’intérieur et de l’extérieur du Mali.
« Avec ATT, consolidons ce qui nous unit », « ATT, le collectif des anciens de l’AEEM se souvient », « Association des jeunes volontaires des l’APEJ et leur familles soutiennent ATT dans toutes ses actions », « ATT pour un Mali démocratique et apaisé », étaient des slogans sur des banderoles hissées sur les 4 coins de la salle pleine à craquer.
Deux temps forts ont marqué le meeting, le témoignage d’anciens secrétaires généraux et du premier responsable de l’AMSUNEEM, Fofana, puis la lecture de la déclaration de soutien.
Témoignages pathétiques
Les différents secrétaires généraux de l’AEEM se sont succédé à la tribune pour révéler les raisons de leur choix.
Pour Sadio Tangara, la cérémonie marque non seulement la date anniversaire de l’avènement de la démocratie au Mali et la fin du régime, mais aussi elle est l’occasion pour manifester leur soutien à l’homme qui a mis fin au régime de Général Moussa Traoré (GMT). Alidianabangou dira que c’est un instant de bonheur, le rêve de voir les anciens de l’AEEM se retrouver. Il a souhaité que cela puisse continuer. A propos de son choix, Mamoud a déclaré que le président ATT a prouvé au delà de tout qu’il aime le Mali, et le soutenir est la moindre des choses.
Selon Mahamane Mariko, ce collectif est loin d’être un contingent mais la volonté d’anciens responsables de l’AEEM. Le CA-AEEM doit résister. « J’en appelle à l’esprit responsable des jeunes, il ne saura y avoir d’autre voie légale pour le développement que l’union », a-t-il conseillé.
Le Dr Kizito Dabou venu, spécialement de Kita, a affirmé que ce rassemblement n’est pas un concours de circonstance mais un début d’actions. Il a dénoncé la gestion consensuelle.
Pour Opéri Berthé, ce meeting de rencontre de souvenirs, n’est autre chose que pour apporter leur soutien à ATT, un symbole. « Je soutiens ATT pour l’épanouissement pour la paix et la concorde, pour lui permettre de continuer ses œuvres. Nous devons être soudés comme un seul homme comme nous l’avons fait en 2002. Le camarade ATT est une chance pour le Mali », a soutenu Opéri.
Yaya Ould Zarawana trouve qu’ATT est une chance pour le Mali, un officier de valeur qui a le sens de l’honneur. « Et cela il l’a démontré. En 1991 il a accompagné le Mouvement démocratique pour arrêter le bain de sang. En 1992 il a organisé des élections démocratiques et a cédé le pouvoir à Alpha Oumar Konaré. Le passé militaire d’ATT milite pour lui et personne ne peut dire le contraire (.) Le passé de l’homme, naturellement, l’a amené à demander le suffrage populaire. La lutte qu’il a menée au pouvoir a été couronnée de succès. Et nous devons remercier tous le ciel pour avoir eu, ces 5 dernières années à la tête du Mali un homme comme ATT. Alors pour continuer dans le même sens vous cogitez que ATT soit à la tête du Mali pour les prochaines années ! Puisse nous sommes les fils bénis de Dieu », a souligné Zarawana. Toutefois a-t-il mis en garde ses camarades.
« Méfiez-vous de dire, je pense que, les adversaires ne sont pas forts. La victoire n’est jamais acquise d’avance ! Il va falloir se battre, être plus convaincants qu’eux, plus forts qu’eux, plus déterminant qu’eux, plus mobilisés qu’eux. »
Le successeur du Dr Oumar Mariko, Issa Mariko, a appelé à un engagement sans faille afin d’assurer la victoire à ATT. Il a proposé une concertation afin de trouver une solution à la situation préoccupante de l’école malienne.
CA-AEEM et ATT même combat
L’honneur est revenu à Dramane Dembélé, le président de CA-AEEM, de lire la déclaration de soutien.
Après avoir fait le constat que le collectif des anciens de l’AEEM partage les mêmes ambitions et le même idéal pour le Mali que ATT, les anciens responsables estudiantins ont décidé d’apporter leur soutien à la candidature d’ATT pour la présidentielle d’avril prochain. Ils soulignent que ce soutien se fonde sur les valeurs morales de l’homme, son mérite, son engagement pour le Mali, son sens de l’innovation, mais aussi surtout ses nombreuses actions en faveur de la jeunesse malienne.
A travers ce soutien le collectif, selon son président, entend défendre les idéaux de combat commun de mars 1991, pour que le choix des maliens soit le plus éclairé possible. Enfin c’est pour permettre à ATT de continuer à transformer, pour le bien du Mali et des Maliens, ses rêves en réalisations concrètes, à redonner espoir à notre peuple, de poursuivre les changements en profondeur dans notre société pour faire face aux grands défis de l’heure.
Le meeting s’est déroulé en présence de certaines personnalités dont le ministre de l’Elevage Oumar Ibrahim Touré, Niaga Tembély, président d’honneur de l’AEEM à vie.
Birama Touré
REACTIONS
Kizito Dabou contre le consensus
Docteur Kizito Dabou, a été le seul ancien leader du bureau de coordination de l’AEEM à fustiger la gestion consensuelle du Président sortant ATT au cours du meeting du CA-AEEM. « Je pense qu’une vraie démocratie n’existe pas sans une opposition. Trop de cuisiniers ça salit la sauce », s’est-il offusqué.
Les vérités de Bakary Mariko
« L’éducation constitue le socle de tout développement. Elle situe le niveau de conscience générale de tout peuple. Elle définit son mode d’organisation, sa capacité technique et technologique….Nous, anciens dirigeants de l’AEEM sommes engagés pour défendre les intérêts matériels et moraux de nos cadets. Au cours de ce combat nous avons fait des contents, des mécontents mais aussi des déçus. Mais cela n’est pas une raison suffisante pour nous traîner dans la boue, nous vilipender, nous humilier, traiter de tous les noms. Aujourd’hui, je suis sidéré d’entendre ceux qui ont crée la Nouvelle école fondamentale, ceux qui ont crée l’Université du Mali sur l’existent, ceux qui ont permis la déliquescence de l’école malienne critiquer l’école, ce projet ! Je suis la victime vivante de la répression policière de l’Adema.
Le 22 avril 1998, à 11heures, dans l’enceinte de l’ENA, nous avons été 48 étudiants arrêtés et incarcérés au camp I de la gendarmerie de Bamako. Je suis la victime principale de la folie meurtrière. Le 2 juin 1998 à 9 heures, j’ai été victime d’une tentative d’assassinat à l’ENA. Je suis la victime de la méchanceté intellectuelle et de la méchanceté gratuite du régime Adema. Le 16 novembre 1998 après avoir soutenu ma thèse dans l’administration publique, j’ai été renvoyé comme un mal propre. Et personne n’a levé le petit doigt, mêmes les dirigeants de l’AEEM. Et c’est grâce à des bonnes volontés et à des anciens camarades que je me suis rendu en France. J’ai dormis dans les foyers ! J’ai lavé les assiettes pour payer mes cours. Aujourd’hui je suis docteur en criminologie. » Ces propos sont de Bakary Mariko, ancien secrétaire général du bureau de coordination de l’AEEM (1997-1998).
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