« Je souhaite rétablir l’Etat dont nous avons rêvé avec le Président Konaré ». Ainsi s’exprimait son « Altesse » Ibrahim Boubacar Kéïta dans une interview qu’il a accordée récemment à notre confrère Jeune Afrique. A moins que ce ne soit une « raillerie » envers notre brave peuple, IBK, son mentor et guide éclairé et tous leurs alliés de l’époque avaient les pleins pouvoirs pendant dix longues années de règne sans partage pour réaliser le »fameux » rêve devenu une hallucination chez notre grand seigneur. Ces hommes regroupés aujourd’hui au sein du FDR sont subitement devenus des donneurs de leçons, se comportant aujourd’hui en hommes incontournables comme si le Mali disparaîtrait s’ils ne revenaient pas aux affaires. Décidément, ils ont la mémoire courte, ils ont oublié mais le peuple du Mali se souvient.
Naguère, ils ont érigé dans notre pays un parti-Etat qui tentait à longueur de journée de museler la presse dite de l’opposition. Des sévices corporels de toute nature étaient infligés aux journalistes récalcitrants, -lorsque l’achat de conscience et le chantage ne marchaient pas- par la puissante police politique dirigée de main de fer par l’homme des sales et sordides besognes du régime, le journaliste devenu tortionnaire, Soumeylou Boubèye Maïga. Ce n’est pas le jeune et célèbre avocat Cheick Oumar Konaré qui nous dira le contraire, parce que lui-même victime expiatoire des nombreux écrits sur le pouvoir en place.Dans sa folie meurtrière, le régime sous l’impulsion du chef de l’Exécutif de l’époque, Ibrahim Boubacar Kéïta et du puissant Directeur de la S.E, l’intrigant Boubèye sont parvenus à embastiller tous les caciques de l’opposition. Ils étaient même prêts à franchir le Rubicond en allant jusqu’à programmer des assassinats politiques rien que pour se maintenir au pouvoir.
Même la puissante AEEM dont ils se sont servis pour accéder au pouvoir n’a pas échappé à leur traque. Oumar Mariko, était obligé de rentrer dans la clandestinité pour ne pas être la victime d’une bavure organisée.Les Maliens n’ont pas la mémoire courte, ils n’oublieront jamais cette camarilla, cette horde de fripons, cette bande de jouisseurs qui n’a épargné ni le Trésor public, ni les Pdg et Dg des sociétés et entreprises d’Etat, ni les opérateurs économiques qu’ils ont spoliés de leurs biens par le chantage, le racket et par d’autres viles méthodes dont ils étaient les seuls à avoir le secret. Tous les moyens étaient bons pour ces abonnés des grands palaces et de la gent féminine pour prendre leur revanche sur la vie en se servant bien sûr de leur nouvelle position sociale pour amasser le maximum de fric qu’ils iront déposer sur des comptes à l’étranger (Belgique, Afrique du Sud en occurrence, NDLR) mettant ainsi leur butin et leur progéniture à l’abri.
Et tant pis pour la majorité des Maliens qui, plongés dans le désespoir face à l’insouciance de la nouvelle caste bourgeoise de la Démocratie, n’avaient d’autres choix qu’à se livrer à la prostitution intellectuelle ou physique pour joindre les deux bouts.Si c’est ce genre d’Etat dont IBK rêve de rétablir qu’Allah Soubahana Wa tala, le Miséricordieux épargne le Mali des folies de cet homme qui n’a de foi que l’extrême extravagance et le mépris qu’il a toujours affiché à l’endroit de notre peuple. C’est avec amertume et stupéfaction que les Maliennes et Maliens ont découvert les propos va-t’en-guerre de Timbiné, le responsable de la jeunesse RPM. Tel un schizophrène, le Blé Goudé d’IBK tire sur tout ce qui bouge, allant jusqu’à proférer des menaces très graves à l’encontre de nos confrères de l’ORTM et des dirigeants du pays. Cette menace doit être prise très au sérieux par l’ensemble des patriotes maliens, car elle traduit également l’état d’âme et d’esprit de notre Mobutu en miniature.
Pour les dirigeants du FDR, il faut le pouvoir en 2007 ou bien le Mali à feu et à sang. Qu’Allah Soubahana wa tala préserve les habités par l’Esprit du Mali et leur rende toute leur lucidité face à eux-mêmes d’abord et à leur prochain. Amen !En attendant que les démons qui hantent l’esprit de tous ces aventuriers soient extirpés, le brave peuple du Mali vole inexorablement vers d’autres victoires : Paix, Développement et lutte contre la pauvreté.Si les propos du jeune Moussa Timbiné a laissé plus d’un perplexe, il va s’en dire que l’adage : « Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es » vient à point. Tel maître, tel élève. Là-dessus, un des fidèles lieutenants d’IBK nous dévoile la personnalité de l’homme dans deux sulfureux éditoriaux parus le 1er mars et le 3 mai 1994. Deux éditos signés par Moussa Kéïta, l’actuel Président du Conseil Supérieur de la Communication et Toumani Djimé Diallo, son actuel Conseiller spécial, l’homme qui le connaît sans nul doute le plus au monde.Nous ne ferons pas de commentaires là-dessus. A vous d’apprécier chers lecteurs !
Adama Dramé rn
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