Telle est la seule et vraie question posée. Compte tenu des pratiques peu glorieuse qui ont été multipliées tout au long pour faire gagner le candidat ATT, empêcher la défaite du président ATT.rn
Dans ma bonne vieille ville natale, les courses de chevaux jadis organisées attiraient inévitablement les marmots que nous étions. Je ne comprenais pas, alors, pourquoi certaines épreuves étaient réservées à des « jamais gagnants ».
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Bien plus tard, j’ai appris que de tels bourrins n’avaient jamais gagné mais que rien ne les condamnait à toujours perdre. Ces « maidens » attendaient juste leur jour de chance. Il n’y avait pas de mal gagnant, car les mêmes règles s’imposaient à tous et étaient respectées par tous. Avec cette présidentielle du 29 avril 2007, j’ai découvert et compris ce qu’est un mal gagnant et comment il peut procéder.
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Le clan ATT, par le mépris de toutes règles et mesures et la brutalité de ses méthodes, a fait de son candidat un mal gagnant. Parce que même et surtout en politique, tous les coups ne sont pas permis. Parce que la grande faim du pouvoir ne saurait justifier tous les moyens. Mal gagnant, mauvais perdant ?
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En réalité, la question n’est pas que rhétorique, formelle, et les deux propositions sont additionnelles, complémentaires. Pas alternatives. La scandaleuse pré-campagne menée au pas de charge par le chef de l’Etat, es qualité, pour le compte du président-candidat, les manœuvres frauduleuses dans une organisation partisane et orientée des opérations de vote ont connu leur summum avec un traitement douteux des résultats des urnes. Tout pour faire gagner ATT. N’importe quoi pour empêcher sa défaite.
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Mal gagnant, mauvais perdant : kif-kif, blanc bonnet, bonnet blanc, c’est du pareil au même.
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ATT est déjà mal gagnant. Mal élu, il le sera. Si par malheur, la Cour constitutionnelle se contente de reconduire les résultats concoctés par les ministères de l’Administration territoriale, des Affaires étrangères et la DGE. Il est évident que la Cour constitutionnelle est déjà piégée et réduite à compter les torchons et les serviettes. Et pourtant, chacun de ses honorables membres est informé de tout ce qui existe en amont des chiffres communiqués.
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Mal gagnant, mauvais perdant, le président « rebouleur ». Pour n’avoir pas permis l’organisation et la tenue d’élections transparentes et honnêtes, donc apaisées. Ce qui était un devoir de sa charge et une obligation pour lui-même. Bien au contraire, les propositions positives et constructives dans ce sens ont été méprisées et bafouées à travers l’image et le son par l’ORTM : l’audit du fichier électoral, un tirage au sort public pour le positionnement des candidats sur le bulletin de vote unique.
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A aucun moment, les passionnés du service ATT n’ont tendu leurs micros à l’un quelconque des auteurs de ces propositions. Manque de professionnalisme dans la maison vitrée de Bozola ? Nenni ! Plutôt, une renonciation à toute éthique. La rediffusion à la "Télé ATT" du forum de Kidal, quatre jours avant le scrutin ou la diffusion de la chanson-slogan dans la campagne du général président "min yé min yé" pour clôturer "Jouvence" le samedi dans la nuit, ont fini par trahir le clan ATT. Comme quoi un serviteur croupion et taré est pire calamité qu’un adversaire loyal et franc.
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Méfaits
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Quel membre de la Cour constitutionnelle peut-il être ignorant de telles pratiques ? Quel brave observateur extérieur pourra-t-il jamais les intégrer dans son évaluation de la qualité des élections du 29 avril 2007 ?
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Mal gagnant, mauvais perdant, ATT qui a permis les pratiques attentatoires à la loi électorale sous bien d’autres aspects. Comme ces commissions ADP/Mouvement citoyen de retrait et de distribution des cartes d’électeur dont une dame de la Commune II du district a expliqué les missions sur les antennes de TV5, le mardi 24 avril : retirer les cartes des personnes dont les noms sont consignés dans leurs cahiers et les remettre aux titulaires. Sont-elles prévues dans la loi électorale de telles unités spéciales de supplétifs, mon colonel ?
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Les articles 59, 60 et 61 de la loi électorale sont sans équivoque aucune. « La carte d’électeur est personnelle et inaccessible… Sa distribution se fait dans les lieux fixés et publiés par le représentant de l’Etat ». Entre cette infraction tolérée pour favoriser ATT et l’audit du fichier électoral ou le tirage au sort pour disposer les photos des candidats sur le bulletin, lequel est pire crime ?
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Mal gagnant, mauvais perdant en amont mais aussi pendant les périodes électorale et post-électorale. Rappels :
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L’audit du fichier est particulièrement justifié à postériorité. Quand on constate que le chiffre déjà faramineux de 6 400 000 électeurs a fait des petits le jour du scrutin. On l’a allégrement fait monter à 6 800 000. sûrement pour cacher les votes frauduleux dus aux excès de procurations, notamment grâce aux malheureux soldats trimbalés de localité en localité. De Kati à Markala en passant par Ségou, Bafo et Banankoro, de braves pioupious ont été astreints à une corvée bien particulière pour empêcher la défaite d’ATT.
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La confection des bulletins de vote a été vicieusement confiée à un soutien, guère caché, du président-candidat. On ne s’étonnera donc pas de la circulation du document plusieurs jours avant l’ouverture du scrutin
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Le tripotage et la falsification des résultats issus des urnes ont complété et parachevé l’arsenal pour sauver le candidat du clan. L’exemple le plus flagrant est celui de ces électeurs de Paris qui ont voté pour tel candidat et qui ont été estomaqués de constater que ce dernier était bizarrement crédité de zéro voix par les représentants de l’Etat.
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Jusque et y compris au niveau de la commission de centralisation des résultats, les magouilles en faveur d’ATT se sont multipliées. Pourquoi les résultats expédiés par Rac, fax ou Internet, n’étaient pas directement réceptionnés par la commission mais par Simple agent assurant leur livraison ?
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Pourquoi ce refus de l’Administration à la demande de vérification du contenu effectif de l’ordinateur avant son utilisation ? Le bourrage d’ordinateur au secours du bourrage d’urnes. Aussi simple que ça.
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Pourquoi a-t-il été établi une connexion avec la présidence de la République. Pourquoi le ministre de l’Administration territoriale s’est-il arrogé le droit de faire balancer à la presse des chiffres non validés au sein de la commission de centralisation ? Pour nos grands stratèges du « takokelen ATT », cela doit probablement avoir comme nom de code « opération terre brûlée ».
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Mal gagnant, mauvais perdant pour les raisons évoquées et bien d’autres qu’il serait fastidieux, voire superflu, d’invoquer. Voilà ce qu’enseignent les faits et que l’Histoire retiendra définitivement.
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Ibrahima Khaliloulah
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