A cinq petits mois de la présidentielle, Amadou Toumani Touré est-il assuré de compter absolument sur les suffrages des partis politiques dont les états-majors lui clament leur soutien à tout va ?
A l’Adema, à l’Urd, au Cnid ou encore au Mpr, tous membres de la plateforme constituée pour soutenir la candidature d’Amadou Toumani Touré, ce n’est pas seulement que les cadres ont souvent du mal à accorder leur violon, il serait hasardeux de prétendre connaître la réaction de la base de ces formations qui ne semble pas pour l’heure concernée par le débat. C’est dire que ces partis n’ont apparemment pas fini de résoudre leurs multiples contradictions internes. Rien n’est donc gagné d’avance pour le président de la république dont les zélés partisans crient, sans trop se convaincre, au ‘’takokélen’’.
Pour preuve, au sein du Pasj, les abeilles ont du mal à reconstituer la ruche pour assurer les arrières et entreprendent d’autres combats. Une énième division guette encore le parti d’Alpha Oumar Konaré.
A l’Urd par exemple, ce n’est plus le grand amour entre des ténors qui sont toujours restés en disharmonie, car issus de plusieurs formations politiques et n’ayant pas forcément les mêmes objectifs. Dans ce parti, quoique la majorité se soit dégagée pour la présidentielle, une minorité qui étouffe continue de résister. Au sein du parti du tigre, la question est tranchée loin des cameras et des micros. Dans ce parti, le ‘’patron’’ ne veut plus qu’on en parle. Même scénario chez Me Mountaga Tall. A la seule différence que, là, ça saigne.
Alhassane H. Maïga“