Présidence à vie pour ATT : Le risque est réel

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«ATT n’est pas comme Alpha et ne saurait avoir la prétention de lui ressembler dans ses ambitions pour un Mali exemple de liberté et de démocratie».  Ces propos, tenus en bamanan (que nous traduisons librement), ont été prononcés par un pompiste exerçant dans une essencerie de la Commune IV. A notre intérêt pour ses réflexions, il nous a déclaré n’avoir pas entendu ATT parler de dernier mandat à la tête du pays à l’occasion de la confirmation de sa victoire par la Cour constitutionnelle.


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Pour lui donc, il est clair que ATT se fera un plaisir de réviser la constitution comme il l’entend et se maintenir indéfiniment au pouvoir. Surtout qu’il n’ a autour de lui que des hommes de la trempe de Mountaga Tall ou Choguel Maïga dont l’ambition pour le pays est très relative pour ne pas dire très liée à leur quotidien. Pour beaucoup de nos compatriotes, il est désormais évident que ces deux-là ont perdu toutes illusions quant à leur poids réel dans le pays. Mountaga et Choguel sont convaincus qu’ils auront toujours besoin d’une locomotive à qui s’accrocher pour améliorer leur quotidien et celui de leurs obligés. A l’occasion, il leur est aisé de faire n’importe quel boulot, si dégueulasse soit il, que leur mentor du moment aura souhaité.

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Avec de tels affidés, ATT soldat jusqu’à la moelle épinière, comme il le dit à tout bout de champ,  se verra bien Roi Soleil au pays de tels opportunistes. En bon stratège, sachant exploiter les incohérences démocratiques de ses principaux griots actuels, il peut bien s’inspirer d’exemples venus d’ailleurs. Zounzani sait que son frère d’arme et complice  Blaise Compaoré a tripatouillé la constitution de son pays avec une rare malice. Par exemple, ATT peut bien dire que désormais le mandat c’est 6 ou 7 ans renouvelables une seule fois.

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Alors pour contourner toute levée de boucliers, il ne va pas manquer de griots ou de juristes, à la petite semaine, pour soutenir qu’il peut bien se présenter car n’ayant pas fait un mandat de 6 ou 7 ans. Pour un exercice de haute voltige juridique de ce genre, on est presque certain que Mountaga et Choguel sont déjà prêts à reprendre du service, s’ils ne sont pas déjà en train de préparer le terrain pour faire avaler à notre peuple l’amère pilule d’un honteux putsch constitutionnel. La roublardise politique qui veut qu’un homme seul soit l’incarnation achevée des vertus de tout un peuple n’est plus d’actualité. N’est-ce pas Chaude-Gueule Maïga? En un comme en mille, la ficelle est trop grosse, est trop visible, et ne fait pas l’affaire de ceux qui ont soucis du pays.

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Face donc à ce péril grave qui plane sur le processus démocratique, il devient alors une mission patriotique que la veille démocratique s’organise. Les vaincus de l’élection présidentielle du 29 avril ont tiré la sonnette d’alarme. Notre processus démocratique est gangrené. Il faut donc que ceux qui inscrivent leur combat politique pour une démocratie apaisée, vraie et conviviale restent vigilants.

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Moriqué Cinic

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