Précampagne Présidentielle 2007 : ATT nous étouffe !

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A bien suivre son rythme, on croirait le président ATT trop pressé de boucler son mandat. Boucler et s’en aller. C’est du moins l’impression qu’il livre. Sinon, quel sens donner à son obsession d’être présent partout. Dans les rues, de nos villes et campagnes, comme si, sur les traces d’un usurpateur, il était à la recherche d’un bien précieux perdu. Sur les chantiers des bâtiments, plaines et routes, comme si, ces cinq années qui s’achèvent verront la fin de tout ce qu’il avait à faire pour le Mali.

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Le temps presse et le président du parti de la demande sociale court dans tous les sens. Pas un jour, une semaine qui passe sans que le président ATT ne se fasse accueillir quelque part. Chaque fois qu’il dit au revoir, c’est pour encore revenir. Chaque fois, c’est pour se faire l’applaudir. J’en connais déjà qui sont devenus de vrais spécialistes de la mobilisation et de la harangue. Reste à ce qu’ils nous chiffrent, en toute sincérité et en toute transparence, combien ça coûte que de mobiliser.

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Le président ATT donne l’impression d’un obsédé par un constat : sur la scène politique actuelle, il n’y a plus que lui pour se rendre partout afin de défendre son propre bilan. Un bilan pour lui et à lui tout seul.

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Ses partenaires politiques déclarés, plutôt préoccupés par sa nouvelle candidature, qui disent travailler pour sa réélection, n’ont jamais intégré dans leurs stratégies la défense du bilan ATT. Nous ne sommes pas à l’heure de la campagne mais, que de kermesses qui se terminent par la même rengaine : des appels de pied à ATT pour qu’il déclare sa candidature. Comme s’il avait la tête ailleurs, l’homme a plutôt les yeux rivés sur son bilan. Lequel le fait surmonter monts et vallées lui renvoyant jusqu’à Koulouba les échos des trompettes, tam-tams et tambours mêlés aux cris d’enfants qui scandent à longueur de ses tournées «ATT ! ATT ! ATT !»

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Personnellement présent partout et souvent nulle part, ce n’est plus l’idole du 26 Mars, adulé des foules qui arrive. C’est plutôt le politique, le candidat ! Ses adversaires le savent. Ils ne le ratent plus même sur les terrains où souvent, franchement, ils dressent des merveilles. Mais, même une merveille exposée à tous les vents, comme le fait ATT, a vite fait de se faner.

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Le moment n’est-il donc pas venu pour ATT de se concentrer sur les appuis politiques qui lui viennent de partout. Ils sont nombreux, à cause de lui, à vivre un vrai calvaire au sein de leurs formations politiques. Abandonnés par un ATT trop préoccupé par monter son bilan.

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Au Mali il n’y a pas que le bilan pour forcer la main de l’électeur. A cette étape cruciale, les Maliens n’auront plus l’oeil seulement sur le puits qu’il a construit à la porte de chaque maison, le centre de santé dans chaque village, l’emploi qu’il a aura donné à chaque jeune malien.

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Tout le monde vous dira aujourd’hui que les enjeux d’un candidat qui rêve rempiler se trouvent bien ailleurs. Sauf, s’il est convaincu qu’avec son bilan, il sera réélu.

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Le vrai enjeu se trouve aujourd’hui dans le renforcement du leadership de ce camp qui frappe, infatigable, à sa porte. Un camp laissé à lui-même. Agacé, offusqué, étouffé ! Certainement, ce camp lui dira un jour, «certes nous vous faisons confiance et nous vous soutenons. Mais puisque vous pouvez vous faire réélire, par vous et vous seul, alors allez-y !»

rnBelco TAMBOURA

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