Lorsque la Cour Constitutionnelle du Mali a rendu publique la liste des candidats à la présidentielle dernière, toute la nation malienne ou presque a manifesté une certaine sympathie pour l’unique dame à se présenter pour la première fois à une élection du Président de la République du Mali. Avec ses moyens modestes, Madame Sidibé Aminata Diallo est allée à la rencontre du suffrage de ses concitoyens. Pour une toute première participation, Madame s’est classée septième sur huit candidats.
Après le scrutin, Madame serait aujourd’hui confrontée à un sérieux problème conjugal. En effet, elle serait en instance de divorce d’avec son mari qui n’aurait pas apprécié sa participation à l’élection présidentielle. D’après nos sources, l’affaire serait même déjà au tribunal de la Commune III du district de Bamako.
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Rappel de la discorde
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Nous sommes à la veille des élections présidentielles et Madame aurait informé son époux de sa volonté de participation. Le mari aurait opposé une fin de non recevoir mais Madame est tout de même décidée à réaliser sa noble ambition de représenter la gente pour la première fois. Ce qu’elle fit avec beaucoup de talent d’ailleurs car partout où elle est passée à Kati, à Sikasso, Ségou et surtout à Bamako, elle a réussi à mobiliser une foule nombreuse autour d’elle forgeant parfois l’admiration des hommes. C’est donc ce qui expliquerait la procédure de divorce que son mari aurait engagée auprès des juridictions compétentes de la Commune III du district.
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Ce cas soulève plusieurs questions. La première est de se demander pourquoi Madame Sidibé Aminata Diallo n’a-t-elle pas respecté le point de vue de son mari ? Avait-elle des arrières pensées inavoués ? En tout cas, elle est la seule à pouvoir donner des explications convaincantes. Elle aura, si le divorce a lieu, l’occasion de se prononcer devant le juge en charge du dossier.
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Autre question que l’on est en droit de se poser est de savoir pourquoi le mari a aussi refusé que sa femme ait eu de si « gros appétits politiques ».
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C’est vrai que la femme doit respecter son mari mais, celui-ci doit comprendre que nous ne sommes plus au Moyen Age même si nous sommes en Afrique. Chaque individu est libre de faire des choix politiques et de les assumer.
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Cette affaire interpelle tous les démocrates qui doivent se mobiliser pour soutenir cette femme qui n’a eu que l’ambition de servir son pays, de participer comme elle peut à son développement et à l’amélioration des conditions de vie de ses compatriotes.
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Espérant que le mari viendra à de meilleurs sentiments d’ici les « choses sérieuses », nous souhaitons beaucoup de courage à Madame qui symbolise désormais l’image de la femme engagée politiquement qui se bat pour son peuple.
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Diakaridia YOSSI
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