Pour de nombreux observateurs, le combat est gagné d”avance pour le président sortant Amadou Toumani Touré. Une des inconnues de ce scrutin c”est le taux de participation.
Le Mali, malgré un processus démocratique lancé depuis plus de 15 ans, reste l”un des 5 pays les plus pauvres du monde. Dans les points positifs, une scolarité en hausse, une amélioration de la couverture du pays en eau potable, et un taux de prévalence du Sida parmi les plus faibles du continent africain.
Parmi les facteurs négatifs, la poursuite d”un plan de privatisation qui a déjà fait des coupes sombres dans l”emploi public, et des accords avec des groupes mondiaux, notamment dans l”exploitation des mines d”or du pays, qui de l”avis de la société civile ont été mal négociés, et négligent beaucoup trop les dégradations de l”environnement.
Et puis il y a la corruption, qui touche particulièrement les services décentralisés: ce sont notamment les agriculteurs, attirés par l”immense zone irriguée de l”Office du Niger, qui en subissent les effets.
L”or jaune a remplacé l”or blanc comme première source de devises du Mali: le coton, dont le pays produit toujours quelque 500000 tonnes, rapporte de moins en moins, mais sa substitution progressive par les cultures vivrières, qui pourrait assurer l”auto-suffisance alimentaire, reste encore un voeu pieux.
Le Mali présente ainsi l”image ambiguë d”un pays cité en exemple sur la scène mondiale, gouverné par un ancien militaire qui s”est battu pour la fin de la dictature, mais qui ne ressent pas vraiment les effets de son virage démocratique dans le niveau de vie de sa population.
Source: www.rtbf.be
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