Nioro du Sahel : sur les traces de l’enfant du terroir

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Après le lancement triomphal de sa campagne à Nioro du Sahel, sa ville natale, le candidat du Parena à l’élection présidentielle Tiebilé Dramé a aussitôt entrepris une campagne de proximité à l’intérieur du cercle en compagnie d’une partie de son staff de campagne. De village en village, le Parena a investi les différentes communes qui sont unanimes: les populations veulent relever le défi lancé par ATT à Nioro.

Au rythme de "Parena, diakan pare koulé ! …" alterné au slogan impulsé par la jeunesse du Parena : " Koulouba !", la campagne du parti du bélier blanc s’est poursuivie à l’intérieur du cercle de Nioro du Sahel. Le candidat du Parena à l’élection présidentielle, Tiébilé Dramé, accompagné des membres de son staff de campagne, ont investi, sans répit, les différentes communes du cercle de Nioro, dès le lendemain du meeting de lancement.

Après l’ouverture de la campagne du candidat qui a donné lieu à un grand meeting où Tiébilé Dramé a été accueilli à Nioro" comme un messie" (pour reprendre le propos d’un reporter de la place), l’équipe constituée par le candidat comportait la vice présidente du parti, Bintou Maïga ; le vice-président de le jeunesse, Seydou Djimdé ; le député du Parena, Kaourou Doukouré ; le président de la fédération du Parena à Nioro, Moussa Camara ; un ancien député Parena de Nioro, Demba Diallo ; le maire de Gogui, Amara Diaby et d’autres membres du comité directeur du parti.

De Nioro du Sahel à la frontière de la Mauritanie, l’équipe a sillonné les coins et recoins des communes rurales de Bema, de Diarrah, Troungoumbé, Gogui, Gavinané, Sandaré, Lakamané pour ne citer que celles-ci. La mobilisation était totale dans les gros villages comme Troungoumbé, Bema, Tourourou, Labeydi, Gogui, Diadioumé, Yéréré, Youri, Birou, Jayi Koura et Djaji Tougounet, Gavinané, Farandala, Monzombougou, Sanadaré, Sérédji, Samantara, Diabé, Assatiémala Kamiara etc.

Partout les populations ont bravé la forte canicule pour accueillir le candidat de leur option à l’élection présidentielle du 29 avril. Attendre, se mettre à l’écoute et dire leur préoccupation à Tiébilé Dramé équivaut à un devoir patriotique pour les populations Soninké, Peulh et Bambara des communes visitées.

Défenseur des Maliens de l’extérieur

Le candidat Tiébilé Dramé est natif de Nioro du Sahel et grand défenseur des émigrés maliens à l’extérieur.
Le cercle de Nioro et par extension, la première région du pays, Kayes est une zone d’émigration par excellence. C’est de là que partent les émigrés maliens dans leur grande majorité. Ces émigrés sont confrontés dans leur pays d’accueil à un problème de régularisation de leurs papiers de séjour.

Ancien ministre des Affaires étrangères, ancien ministre des zones arides et semi-arides, Dramé qui est également ressortissant de cette région est perçu comme la personne indiquée pour sortir la région du retard qu’elle connaît sur le plan économique et social.

Militants du Parena à 100 %, pour nombre de ces villages dans le cercle de Nioro, les populations sont imprégnées de cette réalité que pour le parti du bélier blanc la diaspora est avec l’agriculture, les deux mamelles nourricières de l’économie du Mali. Et que Dramé se bat aussi bien au Mali qu’à l’extérieur du pays pour la régularisation des sans papiers maliens. Pas plus tard qu’un mois, Tiébilé Dramé s’est rendu à Mont Fort en Bretagne pour apporter son soutien à 23 Maliens sous la menace d’une mesure d’expulsion.

Ce n’est donc pas étonnant que ces populations, de la ville de Nioro à Gogui à la frontière du Mali avec la Mauritanie, en passant par Gavinané, Sandaré et Troungoumbé, vouent à Dramé et au Parena un militantisme jamais égalé, frôlant par endroit le fanatisme. Lors de la visite dans un village, le président du Parena Dramé a dû vigoureusement et promptement réagir à un propos passionné.

Pour couper cours à tout risque de soulèvement et dépassionner des ardeurs, Tiébilé Dramé a martelé : "nos armes ne sont autres que le vote. Nous n’avons et n’auront d’armes que le bulletin de vote. Tout le reste est donc supputation". Il n’y a pas de doute que Tiébilé prône un scrutin apaisé et transparent, espérant que tous les protagonistes joueront le jeu.

Croyant et pratiquant de la religion de Mohamed, il reste convaincu que "le pouvoir dépend de Dieu qui peut le donner à qui il veut et quand il veut. Si Dieu le veut, il peut le retirer à celui qui l’a pour le donner à un autre". C’est fort de cette conviction qu’il s’est présenté aux différentes notabilités, chefs religieux, chefs de villages, imams et responsables communautaires pour se confier à eux et demander leurs bénédictions et leur appui humain à sa candidature à la présidentielle de 2007.

"C’est la première fois qu’un candidat à la magistrature suprême foule notre sol. Et c’est un des nôtres. Egalement, il a été le premier ressortissant de Nioro à être candidat à la présidentielle. Il a toutes les qualités requises", ont-ils dit. Tous ont accordé leur soutien sans faille au fils de la contrée, un des leurs. Dans leur intime conviction, l’éventualité n’est pas envisageable de soutenir quelqu’un d’autre contre soi-même.

C’est dire que le candidat règne sans partage dans la plupart des localités de Kayes. Dans certaines de ces localités, le président du Parena a fait des réalisations profitables aux populations, dans la voie de leur sortie de l’ornière : construction d’écoles, de centres de santé, de forages, équipement de mosquées.

L’appétit venant en mangeant, les populations ont demandé le renforcement de leurs infrastructures scolaires, sanitaires et des grillages pour permettre aux femmes de pratiquer le maraîchage. L’école de Monzombougou créée par Tiébilé Dramé a vu en mai 2006 sa première promotion franchir le cap du CEP. Ces élèves ont occupé les 1er et 5è rangs au CAP de la localité.

Mot d’ordre : 100% de votes à Tiébilé Dramé

"Nous n’avons pas à choisir entre Tiébilé et quelqu’un d’autre", selon un vieil homme. S’il est élu président de la République, il fera beaucoup de choses pour nous. Avant même d’être élu à la magistrature suprême, ses bienfaits ne se comptent pas dans la région. "L’Etat n’a rien fait pour ces localités et nos populations souffrent de manque d’eau, d’école, de centres de santé et de routes", ont clamé certains.

Selon eux, ils doivent tout à Tiébilé Dramé car la plupart des récentes réalisations dans la région de Kayes, y compris la route Diéma-Nioro sont des projets issus de la table ronde de Kayes organisée par Tiébilé Dramé en 1997 pendant qu’il était ministre des zones arides et semi arides. Raison pour laquelle le mot d’ordre ici est tous ensemble pour assurer le 100% des votes à Tiébilé Dramé, en tout cas dans le Sahel occidental.

L’une des récentes propositions du candidat Tiébilé Dramé est la création d’un grand ministère chargé des régions saharo-saheliennes. Cette idée a eu un écho favorable dans le cercle de Nioro. Dans un village de la commune de Sandaré, à savoir Assatiemala, un club de soutien s’est constitué à la tête duquel se trouve le jeune Moussa Makan Sissoko, enseignant et promoteur de radio.

Faute de moyen pour faire une banderole et décidé à se faire entendre, il s’est tout simplement servi d’un carton et d’un bic feutre pour écrire : "oui à la création d’un ministère chargé du problème du nord". Il n’est pas passé inaperçu devant la délégation car Tiébilé Dramé au milieu des vieux qu’il saluait s’est attardé pour lire l’écriture sur le carton avant d’avoir un sourire. L’idée qu’il a lancée, il y a deux semaines, commence à germer dans un coin très reculé du Mali à plusieurs centaines de kilomètres de la capitale Bamako.

Des organisations de femmes du parti du bélier blanc ont signalé leur désir de porter des tissus portant le portrait de Tiébilé Dramé. Avec les hommes et les jeunes leur leitmotiv : se donner la main pour aider Tiébilé Dramé à conquérir le pouvoir par un vote massif le 29 avril 2007.

Envoyé spécial à Nioro du Sahel Boukary Daou

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