Marche de Protestation ratée contre … SIDIKI, le bouc émissaire !

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Fortement attendue par les Bamakois et par plusieurs fois repoussée – après avoir  été annoncée à coups d’épouvantails -, la marche de protestation de la jeunesse du Front pour la Démocratie et la République est finalement devenue une réalité, avant-hier Samedi. Mais elle a dû se dérouler en déjouant  tous les pronostics, aussi bien en mobilisation que par rapport aux cibles et effets attendus.

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Pour un mouvement de masse initié par un regroupement de seize (16) partis politiques, on ne saurait défendre que le FDR a prouvé une capacité de mobilisation exceptionnelle dans le district. Et pour cause. En dépit du temps qu’elle s’est donné pour mieux ficeler les préparatifs de l’événement et lui donner des connotations symbolique de son influence, l’alliance électoraliste regroupant la majorité des candidats à la présidentielle à peine a réuni deux (2) milliers d’adhérents à ses griefs contre le Directeur Général de l’Office des Radiodiffusion et Télévision du Mali. Prévue à 9H00 précises, le rassemblement des militants des formations constitutives du Front n’a atteint les proportions acceptables qu’une heure après, à la Place de la Liberté d’où les marcheurs ont pris le départ.

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Initialement dressées contre Sidiki Konaté, les compagnons de l’ex-ministre Moussa Balla Diakité et du Secrétaire général de l’UJ-RPM, Moussa Tembiné, chemin faisant, ont étendu leurs protestations au Gouverneur du District, Ibrahim Féfé Koné ainsi qu’au Directeur de la Télévision nationale, Manga Dembélé. Chacun de ces responsables a dû essuyer des accusations exprimées en des propos hostiles scandés ou inscrits sur des banderoles que transportaient très laborieusement les partisans d’IBK, de Tieblé Dramé, SBM, Blaise Sangaré, entre autres.

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Brandissant également des slogans dénonciateurs de l’utilisation abusive des moyens de l’État, les marcheurs, de la Place de la Liberté s passés par le Cinéma Babemba et longé le Boulevard de l’Indépendance avant d’emprunter la dernière ligne droite qui mène au Ministère de la communication. C’est à quelques mètres de là que les organisateurs, suffisamment maîtrisés par les forces de l’ordre, ont dispersé la foule. Non sans au préalable livrer, devant le ministre de tutelle, une déclaration contenant les objections et indignations du FDR, à quelques doigts de son entrée en compétition pour les élections générales de 2007. Les griefs du regroupement ont trait tant à une « campagne prématurée» en faveur de ATT qu’à un parti pris de l’administration, aux pressions exercées sur l’armée pour la rendre impartiale, etc.

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Et d’exiger, par la même occasion, la démission ni plus ni moins de Ibrahim Féfé Koné, gouverneur de Bamako, de Sidiki Konaté et Manga Dembélé, tous deux de l’ORTM. Ce faisant, le FDR feint visiblement de rater le coche, à en juger par les motifs d’une sa protestation relevant de niveaux de responsabilité manifestement supérieurs. D’où les interrogations suivantes : que diable s’en prendre à des boucs émissaires à l’ORTM pour ensuite remettre ses doléances à une tutelle tout aussi comptable des pratiques de ses subalternes ? Pourquoi s’en prendre à un gouverneur quand le Ministre de l’Administration est le principal responsable de l’organisation des élections ?

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Mais, si le FDR a péché par déviation de sa cible réelle, il n’en demeure pas moins que M. Drabo n’est pas excusable d’avoir reçu des griefs sur le compte d’un DG dont il est sensé cautionner les actes. Et pour n’avoir pas endossé la responsabilité à la place Sidiki Konaté, le ministre des NTIC vient d’avouer tacitement qu’il partage  pleinement les mécontentements des protestataires, mais qu’il se trouve tout simplement dans l’incapacité d’arrêter les dérives qui lui sont reprochées.       

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A. Keïta                                                       

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Où était donc IBK ?

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IBK, de bonnes sources, se trouvaient au siège du PARENA au moment de la marche. Il était de cœur et d’esprit avec les marcheurs mais a préféré ne prendre la rue. Ce n’est pas son genre. Un de ses enfants par contre, suivait les marcheurs, non en marchant, mais roulant doucement dans un véhicule 4X4 au flanc des marcheurs. Il lui arrivait souvent d’effectuer de grandes manœuvres pour revenir ensuite à la même position.

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                                                B.S.D

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