APA-Bamako (Mali) – Le Mali, pays de l’Afrique de l’ouest où le fauteuil présidentiel se dispute actuellement entre huit candidats, est entré dimanche dans la troisième et dernière semaine de sa campagne électorale en vue du scrutin présidentiel du 29 avril prochain.
Les huit postulants -dont une femme de 52 ans- ont, au cours des deux dernières semaines, sillonné l’ensemble du territoire national pour promouvoir leurs idées et tenter de convaincre l’électeur de les choisir le jour du scrutin.
Seul le président sortant, Amadou Toumani Touré, et le candidat investi du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), M. Tiébilé Dramé, ont fait le déplacement à l’extérieur du pays où vit près d’un électeur malien sur onze.
Le président Amadou Toumani Touré a parcouru plusieurs pays voisins du Mali comme le Niger, la Mauritanie et la Côte d’Ivoire mais aussi le Gabon pour y rencontrer les communautés maliennes résidant en Afrique centrale.
Le candidat Tiébilé Dramé s’est, quant à lui, rendu en France, pays où il a fait ses études universitaires mais aussi terre d’accueil de nombreux Maliens dont une grande part de travailleurs émigrés et d’étudiants pour la plupart attentifs à l’évolution politique de leur pays natal.
Les candidats n’ayant pas effectué le déplacement de l’extérieur ont, à l’instar du candidat Soumeylou Boubèye Maïga du mouvement politique « Convergence 2007 », opté pour la création de « blogs » sur Internet.
« Cela nous a permis d’échanger avec de nombreux Maliens de l’extérieur mais notre préoccupation essentielle demeure notre dernière intervention sur les médias d’Etat qui touchent une grande part de la population, y compris nos compatriotes vivant à l’étranger », a confié à APA un administrateur de « blog ».
La campagne sur les organes publics prend officiellement fin vendredi à minuit après avoir été supervisée trois semaines durant par le Comité National de l’Egal Accès aux Médias d’Etat (CNEAME), un organe constitutionnel original et permanent n’ayant d’autre mission que de veiller à l’accès équitable des candidats et partis politiques aux médias d’Etat.
Quant aux cartes d’électeur, leur délivrance prend fin le mercredi prochain à minuit, a annoncé, dans un communiqué, le ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités locales (MATCL), maître d’œuvre du scrutin.
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), organe de supervision, se dit, pour sa part, prête à accueillir un millier d’observateurs étrangers alors que la Direction Générale des Elections (DGE) estime avoir déjà fait l’essentiel de son travail en mettant à jour le fichier électoral et en le mettant, pour la première fois, sur Internet.
Dernière structure intervenant dans le processus électoral au Mali, la Cour Constitutionnelle qui se prépare de son côté à déployer des centaines de jeunes chargés de lui rapporter des faits constatés pouvant lui permettre de se faire une idée de la régularité du scrutin.
La même opération avait, lors du dernier scrutin présidentiel de 2002, amené la Cour Constitutionnelle du Mali à annuler 541.019 suffrages, soit 24,58 pour cent de l’ensemble des suffrages exprimés.
AT/mn/APA
22-04-2007
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