La mission d’observation de la CEDEAO de l’élection présidentielle au Mali “considère qu’en dépit de quelques insuffisances notées çà et là, l’élection présidentielle a été libre, juste et crédible. La CEDEAO exhorte tous les candidats et leurs partisans à jouer leur partition dans la consolidation de la paix en observant scrupuleusement les dispositions légales et constitutionnelles jusqu’à l’aboutissement du processus électoral”. Ces propos sont de M. Koffi Sama, Premier ministre du Togo et chef de la mission d’observation de la CEDEAO à l’élection présidentielle du 29 avril dernier. C’était lors de la conférence de presse qu’ils ont animée le lundi 30 avril à l’Hôtel Nord-Sud.rn
La délégation au nombre de 60 observateurs était composée de représentants des Etats membres de la CEDEAO , des membres du Parlement de la CEDEAO , d’ambassadeurs accrédités auprès de la CEDEAO et d’experts électoraux.
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DES CONTACTS AVEC LES CANDIDATS ET PLUSIEURS STRUCTURES
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Dans le cadre des élections, la CEDEAO collabore avec les autorités maliennes depuis janvier 2006 et suit le processus de préparation de l’élection présidentielle par le biais de son Bureau de Zone à Ouagadougou chargé de la prévention des conflits. Ces consultations ont continué jusqu’à l’arrivée dans notre pays de la mission exploratoire de la CEDEAO le 24 mars 2007.
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Au cours de ladite mission, la délégation a rencontré les différents acteurs du processus électoral (les autorités maliennes, les partis politiques, les candidats, la CENI , la DGE , l’ASSEP, le Conseil Supérieur de la Communication.. .), a dit M. Koffi Sama.
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Les observateurs sont arrivés dans notre capitale le 25 avril 2007, ils ont été déployés dans les huit régions du pays et dans le District de Bamako.
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La mission a fait les observations suivantes sur le scrutin du 29 avril :
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OUVERTURE DES BUREAUX DE VOTE
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La mission a observé que la majorité des bureaux de vote ont ouvert à huit heures ou au plus tard dans les trente minutes qui ont suivi l’heure officielle d’ouverture.
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A l’ouverture des bureaux de vote, le matériel électoral était en place et en quantité suffisante. Les agents électoraux étaient à leurs postes, de même que les délégués des candidats, la CENI et les forces de sécurité.
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En outre, les observateurs de la CEDEAO ont noté la présence des délégués de la Cour Constitutionnelle. Les cartes d’électeurs non rétirées étaient disponibles dans les bureaux de vote.
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MATERIEL ELECTORAL
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L’affichage des listes électorales à l’entrée a facilité l’identification des bureaux de vote par les électeurs. Les urnes n’étaient pas suffisamment sécurisées par des scellés fiables. Les isoloirs ont garanti le secret du vote. L’encre indélébile, les tampons, les bulletins de vote, les listes d’émargement étaient disponibles.
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ENVIRONNEMENT ET SECURITE
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L’atmosphère était détendue et paisible. La Mission n’a constaté aucune violation des textes interdisant la propagande sur les lieux de vote (pose de posters et d’affiches, port de T-shirt à l’effigie de candidats, etc…).
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D’importantes mesures sécuritaires ont été prises pour assurer le bon déroulement du scrutin. La présence adéquate et sans obstructions des agents de sécurité a été notée dans les centres de vote.
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PARTICIPATION ET COMPORTEMENT DES ELECTEURS
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Dans le District de Bamako, le taux de participation a été relativement faible, tandis que les régions ont enregistré une participation appréciable. On a cependant noté une participation remarquable des femmes, des jeunes, des personnes âgées et des handicapés. Le vote s’est déroulé dans l’ordre et la discipline.
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DEROULEMENT DU SCRUTIN
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En moyenne trois à cinq candidats sur les huit avaient des délégués présents dans les bureaux de vote. Des observateurs nationaux et internationaux étaient présents. L’utilisation du bulletin unique a facilité la simplicité et la fluidité du vote.
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La présence de mineurs parmi les agents électoraux et l’insuffisance de formation des agents et des délégués des candidats ont quelque peu affecté l’efficacité et la qualité du processus du vote.
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Les urnes n’étaient pas suffisamment sécurisées dans certains bureaux de vote. Les délégués des candidats n’étaient pas suffisamment vigilants en matière de contrôle des votes.
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Il a été rapporté des cas isolés de votes multiples et de détention frauduleuse de cartes d’électeurs, notamment à Gao et à Sokorodji (District de Bamako).
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En outre, du fait toujours du manque de formation au vote, un nombre élevé de bulletins nuls a été enregistré au cours de l’exercice.
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CLOTURE ET DECOMPTE
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La plupart des bureaux de vote ont respecté l’heure de clôture fixée à 18 heures. Les observateurs de la CEDEAO n’ont pas noté la présence d’électeurs en attente à l’heure de la clôture.
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Le manque d’éclairage a parfois rendu difficile le dépouillement. L’absence de méthode appropriée de décompte et de consolidation des votes a rendu fastidieuse l’opération, sans pour autant affecter les résultats obtenus. Les procès-verbaux ont été remplis conformémement à la loi électorale.
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Dans quelques bureaux de vote la sécurisation des urnes et le transfert vers la structure de centralisation n’étaient pas efficients.
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CONCLUSION
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La mission d’observation a noté la volonté manifeste des autorités maliennes d’organiser une élection paisible et transparente.
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S’agissant de la crédibilité des élections, les observateurs ont martelé que tous les électeurs ont voté librement, le vote s’est déroulé dans l’ordre et dans la discipline. Personne n’a été obligé à voter pour un candidat.
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Dans les bureaux de vote, étaient présents des délégués des candidats, les urnes ont été ouverts devant tous et le décompte a été faits en leur présence. Et c’était sous la vigilance des délégués de la CENI et de la Cour Constitutionnelle. C’est sur toutes ces raisons que nous nous fondons pour dire que l’élection a été juste, crédible, libre.
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Les observateurs ont noté la présence des mineurs dans les bureaux de vote comme délégués des candidats. Ils ont dénoncé aussi l’insuffisance dans la sécurisation des urnes.
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A la place des attaches, il fallait mettre des cadenats. Ils estiment que les scellés n’étaient pas tout simplement numérotés, mais ce n’était pas une volonté de favoriser un candidat.
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Aussi, ils ont affirmé que sera discutée au Cap Vert, la question relative à l’harmonisation des élections dans l’espace CEDEAO.
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Mamadi TOUNKARA
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