Investiture de ATT (1) : Le serment lu n’est pas celui de la Constitution
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L’un des temps forts de la cérémonie d’investiture est sans conteste la lecture du serment par le président de la République. Le texte du serment figure dans la Constitution et n’a subi aucune modification. Et pourtant, le serment que ATT a prêté est légèrement mais significativement différent de celui qui figure dans la Constitution. Celui qui a été lu par ATT ne comporte pas le tronçon de phrase où le président jure de « respecter et de faire respecter la Constitution et la loi ». Comme il est difficile de croire que c’est fait de manière délibérée, on peut croire que c’est sous le coup de l’émotion que cette omission a été commise. Mais comme le disent certains, il y a des omissions qui en disent long.
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Investiture de ATT (2) : Pas une minute de silence pour le maire
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Lors de la cérémonie d’investiture du président de la République, hommage a été rendu au District de Bamako et au maire de la Commune III de Bamako qui reçoivent sur leur territoire ATT et ses hôtes. Mais personne n’a eu la présence d’esprit, y compris le président ATT, d’évoquer le défunt Moussa Badoulaye Traoré encore moins faire observer une minute de silence en sa mémoire. Cela aurait été un hommage mérité pour un homme qui aurait sans doute mis les petits plats dans les grands pour que Bamako soit à la hauteur de l’événement. Pourtant son cadavre était encore tout chaud en cette journée du vendredi 8 juin parce que c’est la veille qu’il a été enterré en présence de toutes les autorités de la République.
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Investiture de ATT (3) : l’ORTM reprend du service…public
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Ça devait leur manquer, ça devait même les démanger. Il s’agit de nos amis de l’ORTM, « la passion du service public ». Sevré durant la campagne de se livrer à leur sport favori, ils ont attendu patiemment leur heure pour se venger. Quelques jours avant l’investiture, les boy’s de Sidiki Konaté font annoncer en fanfare qu’il y aura une série d’émissions spéciales sur les réalisations du président ATT et sur les perspectives de son second mandat. Mais force est de reconnaître que les téléspectateurs ont été sinon déçus du moins sont restés sur leur faim. Parce que l’ORTM leur a servi tout simplement du réchauffé. Certainement fatigués par cinq ans de propagande assidue, nos amis ne se sont même pas donnés la peine de réactualiser les éléments dont certains datent un peu. Mais pour donner le change, ils ont aussi profiter de l’occasion pour diffuser le fameux film d’un certain Gostam qui parle du Mali, de ses potentialités et des ministres. Financé par le ministère de la Promotion des Investissements à hauteur de 200 millions, le film entièrement réalisé par Gotsman et sa famille est de la même veine que les productions de l’ORTM.
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Mais c’est le jour de l’investiture que l’ORTM a sorti le grand jeu. Outre la retransmission en direct de la cérémonie, Sidiki a joint à son cahier de charges du jour la retransmission en direct du concert qui s’est déroulé au stade Modibo Kéita. Là également, l’ORTM a laissé les téléspectateurs sur leur faim. En effet, dès que le couple présidentiel a pris congé, le direct a été coupé. Comme pour dire aux Maliens : « passion du service public » oui, mais faut pas exagérer non plus.
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Investiture de ATT (4) : Guillaume Soro, 1er à l’applaudimètre
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De tous les invités, seuls trois ont arraché des applaudissements nourris aux invités qui étaient dans la salle Jeli Baba Cissoko. Le premier à l’applaudimètre fut sans conteste le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro. La salle s’est pratiquement levée pour lui réserver un ban. Suivent dans l’ordre le ministre des Affaires étrangères de la France, Bernard Kouchner et l’envoyé spécial du Premier ministre japonais.
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Investiture de ATT (5) : L’absence de Soumeylou et de Tiébilé remarquées
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Rares sont les invités à n’avoir pas remarquer la présence des challengers de ATT lors de la dernière présidentielle : IBK du fait que naturellement il ne pouvait être absent de par ses fonctions de président de l’Assemblée nationale ; Mariko qui était en grande conversation avec IBK et quelques ministres ; Blaise, Mme Diallo et Maguiraga sagement assis. Mais où sont donc passés Soumeylou Boubèye Maïga et Tiébilé Dramé ? Les deux n’étaient pas contre le principe de participer à l’investiture de ATT. « Mais encore faudrait que je dispose d’une carte d’invitation » a répondu SBM à IBK qui le sollicitait pour la cérémonie.
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Celui qui était chargé de distribuer les cartes, un certain Seydou Patrice, a remis la carte de SBM la nuit à un cousin (malade couché) de celui-ci qui loge à N’Tominkorobou alors que ledit Seydou connaît tous les chemins qui mènent au domicile de Soumeylou. C’est le jour de l’investiture, aux environs de 9H que SBM a pu entrer en possession de sa carte. Tiébilé qui s’informait au fur et à mesure que la nuit avance, a semble-t-il décidé de ne pas faire le déplacement si Soumeylou n’avait pas de carte. Ce n’est donc ni par refus encore moins par défiance ; mais juste une « défaillance » (de bonne foi ?) qui a conduit à l’absence de SBM à l’investiture.
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Il est à déplorer l’amateurisme et le peu de respect à ce niveau. Il aurait été plus simple de confier le travail au protocole qui n’aurait pas manqué d’acheminer les cartes en temps et en heure. C’est à ces petits détails qu’on peut se rendre compte de la compétence et du sérieux de ceux à qui on confie des missions.
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Investiture de ATT (6) : Le président adopte le slogan de Boubèye
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Adepte lui aussi des improvisations, le président ATT ne s’en est pas privé en plein milieu de son discours d’investiture. L’assistance l’a clairement vu lever la tête et regarder les invités droit dans les yeux avant de laisser tomber : « Au moment de la campagne, il y a un candidat qui disait qu’il faut que la situation change. Je suis d’accord avec lui, je me retrouve totalement dans son slogan, il faut que la situation change ». Le président venait de démontrer qu’il suivait la campagne de ses adversaires et qu’ils étaient loin d’être les terroristes que certains zélateurs avaient dépeints. Avec un peu de courage, il aurait pu entonner l’intégralité du slogan : « La situation doit changer ; la situation peut changer ; la situation va changer ». Cette digression à un moment aussi solennel a été accueillie par une salve d’applaudissements. Ce qui à fait dire à beaucoup d’observateurs, que ATT venait de faire un clin d’œil à Soumeylou. Si pour le diagnostic les deux semblent se retrouver, il reste à voir quels sont les remèdes que ATT appliquera pour que la situation change.
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Investiture de ATT (7) : La femme de Sassou chez les marabouts de Touba
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Le président congolais Dénis Sassou N’Guessou est semble-t-il le dernier président à avoir quitté Bamako. Il se dit que l’homme est très porté sur la bombance et ne refuse jamais les virées nocturnes fortement arrosées dans les boîtes de nuit. Il se dit aussi que sa femme a profité du séjour pour rendre visite à des marabouts réputés influents à Touba et à Banamba. Il se dit également qu’un de ses gardes de corps aurait succombé au charme d’une de nos compatriotes et tenait à célébrer son mariage religieux.
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Un an de salaire pour les déserteurs du 23 mai 2006
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Après les attaques simultanées du 23 mai 2006 contre les villes de Kidal et de Ménaka, certaines voix s’étaient élevées pour demander que dans le traitement à faire du dossier, que la loi militaire s’applique dans sa rigueur aux déserteurs. On sait comment ils ont été traités et quel traitement a été privilégié. La vanité de l’accord a été hélas démontrée par la désertion récente de Bahanga et de ses hommes qui se sont réfugiés dans les collines non sans avoir attaqué la ville de Tinzawatène occasionnant la mort de trois personnes.
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Il semble qu’un fait récent vient de troubler le moral des troupes, notamment celles stationnées à Gao et dans le nord. En effet, les militaires ont appris que les déserteurs du 23 mai 2006 ont bénéficié d’un rappel de salaire et ont perçu l’équivalent d’un an de salaire. Ce qui a eu pour conséquence de mettre leur moral en berne et certains parmi eux éprouveraient même de la peine à porter la tenue.
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Examen du CAP à Gao : une journée perdue à cause des primes
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Parallèlement à l’examen du DEF qui a débuté le lundi dernier devaient se dérouler les examens du CAP. A Gao, il semble que la journée du lundi pourrait être considérée comme perdue à cause d’un différend qui a opposé le directeur de l’Académie Sékou Moussa Diabaté aux surveillants. L’incompréhension est née des primes de surveillances d’un montant de 3600 francs par jour. Le directeur de l’Académie a proposé de payer les surveillants en fonction de leurs jour de surveillance. Par contre ceux-ci ont estimé que les primes devraient être payées sur l’ensemble des jours d’examen c’est-à-dire du lundi au vendredi. Le directeur ne voulait pas l’entendre de cette oreille. Devant son entêtement, les surveillants ont boycotté la journée du lundi.
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Pour parer au plus pressé, le directeur de l’Académie a réquisitionné des secrétaires pour assurer la surveillance. Devant leur incompétence (il semble qu’ils empêchaient les élèves d’aller même faire leurs besoins) les élèves sont sortis pour se rendre au gouvernorat. En l’absence du gouverneur, ils ont rencontré le conseiller aux affaires administratives qui les a écoutés avant de les faire raccompagner par le commissaire de police pour s’enquérir de la situation. Confrontation a eu lieu entre le directeur de l’Académie et les surveillants qui ont boycotté la surveillance. Finalement, tout est rentré dans l’ordre parce que le directeur a été obligé de se ranger à l’interprétation correcte de la décision et à payer tous les jours de surveillance à l’exception du lundi.
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Elections législatives : Entre 150 et 170 sièges pour l’Adéma, le Cnid et l’URD
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Avant même le début de la campagne pour les élections législatives, chaque formation politique était plongée dans ses petits calculs. L’Adéma qui n’a peur de rien avait annoncé depuis fort longtemps les couleurs en insistant sur le fait qu’avec les législatives, il lui faudrait gagner la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Mais l’ancien parti majoritaire, après la confection des listes, précise ses ambitions. C’est ainsi qu’il se dit au niveau du CE de l’Adéma, qu’au soir du 22 juillet, les Abeilles pourraient se retrouver avec 90 ou 100 députés. Ce qui fait grincer bien de dents au sein de l’ADP mais au-delà également. Mais l’Adéma n’est pas la seule formation politique à se perdre dans les petits calculs. Ainsi l’URD compte également sur un nombre important d’élus. On parle du côté de la Poignée de main d’un nombre oscillant entre 40 et 45 députés au bas mot.
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Le Cnid, autre parti politique au sein de l’ADP, n’est pas en reste. De ce côte également on a sorti les calculettes et on déclare fermement pouvoir obtenir entre 20 et 25 députés. Récapitulons : l’Adéma compte sur 90 et 100 députés ; l’URD entre 40 et 45 ; le Cnid entre 20 et 25 élus. Ce qui fait, rien que pour ces trois partis, un total qui varie entre 150 et 170 députés. Faut-il signaler que l’Assemblée nationale, à la date d’aujourd’hui, « ne compte que » 147 sièges ? Mais pour des gens qui ont réussi l’exploit lors de la présidentielle à nous sortir un total de 106,93% de total de suffrages des candidats, tout est possible. Les autres partis savent ce qu’il leur reste à faire : abandonner parce que les sièges sont déjà pris au-delà de ce que l’hémicycle permet.
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Assemblée nationale : les députés sortants aiguisent les appétits
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Au moment où c’est l’effervescence sur tout l’échiquier politique, il y a encore quelques braves députés qui continuent à animer les débats à l’Assemblée nationale et à voter des lois. Mais quand on se rend compte qu’ils ne perdent pas de vue leur propre intérêt, il est loisible de comprendre leur présence au sein d’un hémicycle abandonné de tous. C’est ainsi que le mercredi dernier, il y avait une plénière en présence du ministre de l’Economie et des finances, Abou Bakar Traoré, qui défendait deux projets et une proposition de loi. Les deux projets de loi concernaient la ratification de l’Accord de Cotonou et le Millenium Challenge Account-Mali.
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La proposition de loi se rapportait à la révision à la hausse des indemnités de représentation des députés ainsi qu’à l’institution d’une prime d’équipement pour les élus. Les députés ont expliqué cette proposition par le fait qu’il faut tenir compte de leur statut juridique et social et de l’ampleur de leur mission au service de la Nation. Ainsi, l’indemnité de représentation passe de 300.000 francs à 500.000 francs par mois. Pour ce qui est de l’indemnité d’équipement, ils ont fixé un forfait de 10 millions. En attendant de voir la réaction de la Cour constitutionnelle qui connaît bien les députés pour avoir invalidé certaines de leurs lois pour non conformité à la Constitution notamment celle se rapport à l’indemnité de sorite, on peut comprendre pourquoi les gens se bousculent et tout le monde cherche à être député.
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