Les book – émissaires d’A.T.T

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« Si tu ne vas pas à Rome, Rome ira à toi ! », clamait l’autre. Si les électeurs ne vont pas aux urnes, les urnes iront chercher les électeurs ! Telle est la raison du « branle –bas de combat » qui affole le gouvernement, face au peu d’empressement des citoyens à retirer leur carte d’électeur. 

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« La beauté du jour se juge au lever du soleil », dit un adage chinois. Cette indifférence de l’électeur, qui confine au refus, n’augure rien de bon pour le taux de participation. Jamais ce climat de morosité n’a été constaté dans notre pays. Même sous le parti inique ! Depuis le début de la distribution des cartes, le constat est amer : le pourcentage des retraits n’a guère dépassé 30 % sur toute l’étendue du territoire national. Dans le District de Bamako, il est décevant : 15 %. A cette allure, la catastrophe n’est pas loin….

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Le gouvernement a donc décidé de « prendre le taureau » – entendez, l’électeur – par des opérations de charme. Des moyens de transport sont mis à la disposition des électeurs, situés loin des centres de retrait des cartes. Et des jeunes sont recrutés pour prêter main forte aux électeurs, en cas de problème : difficultés de retrait de carte, recherche du nom de l’électeur sur la liste, omissions etc… Bref, les spots publicitaires, diffusés dans les médias n’ont pas suffi pour amadouer l’électeur, on a décidé de mettre les gros plats dans les petits. Puisque les électeurs rechignent à retirer leur carte, on lui en facilitera l’accès.

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Reste à savoir si, toutes ces facilités pourront venir à bout de la réticence des électeurs. Car, comme disait l’autre, il n’y a rien de plus sourd que celui qui ne veut rien entendre.

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Mais il ne sert à rien de trouver un palliatif à ce mal. Il faut, plutôt, en trouver la cause, et l’extirper pour de bon. Tout comme il est vain de caresser une dent cariée : il faut l’arracher ! On se rappelle qu’en 2002, l’atmosphère électorale était plus gaie, presque délirante. Et que malgré le faible taux de participation, les électeurs étaient plus affluents vers les urnes. A quoi attribuer, aujourd’hui, ce repli du citoyen face à un enjeu qui le concerne en premier lieu ??? « That is the question », disait l’autre. On aurait parié que, l’électeur éprouve une sainte horreur des urnes ! Pourquoi ? « Par quelque moyen que ce soit, on ne doit contraindre le peuple : on le séduit ! », disait voctaire.

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Par le Viator

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