Les 8 Candidats à l''élection présidentielle du 29 avril prochain

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Amadou Toumani Touré, le président sortant, est entré dans l”histoire dans un premier temps pour avoir pris une part décisive à la chute de la dictature du général Moussa Traoré en 1991, et avoir conduit la transition vers la IIIè République.

AMADOU TOUMANI TOURE

L”officier des troupes d”élite qui a dirigé par deux fois le bataillon des paras commandos de Djicoroni est né le 4 novembre 1948 à Mopti. Il fit ses études primaires successivement à Mopti, Tombouctou et Sofara avant de fréquenter de 1966 à 1969, l”École normal secondaire de Badalabougou à Bamako, et de 1969 à 1972, l”École militaire interarmes de Kati où l”y a conduit sa passion du métier des armes. Mû par sa quête du savoir, ATT s”immergera dans une formation quasi-permanente jusqu”en 1990.

De 1974 à 1975, il fréquente l”École supérieur des troupes aéroportés de Riazan en ex-Union soviétique. Trois ans plus tard, il est admis au centre national d”entraînement des commandos (CNEC) à Montlouis en France. Entre 89 et 90, il est à l”École de guerre interarmées de Paris. En 1990, il entre avec la 42è promotion du cours interarmées à Paris. Parallèlement, il monte en grade. Lieutenant en 1974, il est capitaine quatre ans plus tard. En 1984, il est chef de bataillon puis lieutenant-colonel en octobre 1988. Il restera à ce grade jusqu”en 1992 après avoir renversé le régime du parti unique et conduit la Transition. Nommé général de brigade par le président Konaré le jour même de l”investiture de celui-ci, il devient, en 1996, général d”armée.

Déjà, il avait entamé une carrière internationale après avoir été sollicité pour de multiples médiations dans les crises secouant des pays africains comme la Centrafrique.

Parallèlement, il s”engage dans l”humanitaire en créant la Fondation pour l”enfance dirigée aujourd”hui par son épouse, Mme Touré Lobbo Traoré. Il initie une campagne d”éradication de la poliomyélite et de la dracunculose (ver de Guinée). En 2002, il est candidat à l”élection présidentielle et l”emporte au deuxième tour.


IBRAHIM BOUBACAR KEÏTA

Le président de l”Assemblée nationale qui se présente pour la deuxième fois à l”élection présidentielle est né le 29 janvier 1945 à Koutiala. Il obtint son BEPC en 1962 au lycée Askia Mohamed de Bamako, puis son baccalauréat option "Philo Lettres Classiques" en 1965 au lycée Askia Mohamed de la capitale. Titulaire d”un diplôme d”études approfondies en politique internationale de l”université de Paris I en 1978, il possède un autre DEA en histoire des relations internationales contemporaines toujours de Paris I.

Il a été conseiller technique principal du FED, chargé de la mise en oeuvre du premier programme de micro-réalisations de la Communauté économique européenne au Mali. Son parcours passe également par un poste de directeur représentant de Terre des Hommes France (TDHF), une ONG française et internationale, pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Puis survint la révolution démocratique de mars 1991. Membre du parti ADEMA, il est nommé directeur adjoint de campagne du candidat Alpha Oumar Konaré aux élections présidentielles d”avril-mai 1992

Après l”investiture de ce dernier en juin 1992, il est nommé conseiller diplomatique et porte-parole du président de la République. Il restera à ce poste jusqu”en novembre 1992 quand il fut envoyé à Abidjan comme ambassadeur auprès de la Côte d”Ivoire, du Gabon, du Burkina- Faso et du Niger.  Il y restera jusqu”en novembre 1993, avant d”être rappeler pour occuper le poste de ministre des Affaires étrangères, des Maliens de l”extérieur et de l”Intégration africaine. Le 4 février 1994 il est nommé Premier ministre. Il restera le chef du gouvernement jusqu”en février 2000. Pendant cette même période, il est élu président du parti ADEMA.

En 2001, il fonde le Rassemblement pour le Mali. L”année suivante, il est candidat à l”élection présidentielle. Éliminé au premier tour, il se présente aux élections législatives en Commune IV où il est élu dès le premier tour. Depuis 2002, il est le président de l”Assemblée nationale.


MAMADOU SANGARE

Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise est né le 16 novembre 1954 à Bamako. Après ses études fondamentales au Collège d’enseignement général, il obtient son DEF en juin 1972. Quatre ans plus tard, il passe le baccalauréat au lycée Sankoré. Il fréquente ensuite l”École nationale d’administration (ENA) entre 1976 et 1980, section Administration.

Avec ce diplôme, il est intégré à la fonction publique en 1980. Mamadou Bakary Sangaré est d’abord affecté au gouvernorat du district de Bamako entre 1980 et 1982 comme sous-ordonnateur du budget. De 1982 à 1983, il est en service à la direction administrative et financière de l’hôpital de Kati. De 1984 à 1988, Mamadou Sangaré est contractuel local de la Banque mondiale. Entre 1988 et 1991 il est Directeur administratif et financier au Conseil économique, social, puis directeur national de la Caisse des retraites du Mali entre 1992 et 1996.

Parallèlement à ces activités professionnelles, Mamadou B. Sangaré a mené une carrière politique intense. Jeune pionnier sous la première République, il fut ensuite membre de l”Union nationale des jeunes du Mali (UNJM), responsable de comité, sous-section, section de 1978 à 1989.

Il fut également membre de la Commission politique nationale du BEN et membre fondateur, secrétaire général, puis vice-président du Parti pour la démocratie et le progrès (PDP) de 1991 à 1996. Il est membre fondateur, et président de la Convention sociale démocrate (CDS Mogotiguiya) depuis 1996.

Conseiller communal, membre du conseil de cercle de Bougouni, membre de l”Assemblée régionale de Sikasso, Mamadou Bakary Sangaré vient d’être élu récemment Conseiller national.

La CDS-Mogotoguiya, le parti qu’il dirige depuis sa création en 1996 compte 4 députés à l”Assemblée nationale et environ 200 conseillers communaux dont plusieurs maires, conseillers de cercle et conseillers régionaux.

TIÉBILÉ DRAMÉ

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Né le 9 juin 1955 à Nioro du Sahel où il fit ses études primaires, Tiébilé Dramé fut orienté au lycée de Badalabougou en 1971, après son diplôme d”études fondamentales (DEF). Titulaire du baccalauréat en 1974, il fit son entrée à l”École normale supérieure (section lettres modernes). Sorti en 1979 avec le diplôme de l”ENSup, il est affecté au lycée Prosper Kamara comme professeur de lettres.

Il s”est rendu ensuite à Paris pour s”inscrire au Centre de recherches africaines à l”Université de Paris I où il a décroché un diplôme d”études approfondies en 1982. Nanti de ce parchemin, il devient chargé de cours associé à l”INALCO de Paris III, puis chercheur au secrétariat international d”Amnesty international à Londres. Il a été directeur adjoint de la mission civile internationale des Nations-Unies en Haïti en 1994 puis consultant pour les Nations-Unies au Burundi, au Togo et en Tanzanie.

Tiébilé Dramé fut ministre des Affaires étrangères et des Maliens de l”Extérieur pendant la Transition. Sous Alpha Oumar Konaré, il a été nommé ministre des Zones arides et Semi-arides.
Président du Parti pour la renaissance nationale (Parena), Tiébilé Dramé a dirigé le comité d”organisation du 23è sommet Afrique-France tenu à Bamako en décembre 2005.

SOUMEYLOU BOUBÈYE MAÏGA

Soumeylou Boubèye Maïga est né le 8 juin 1954 à Gao où il obtint son diplôme d”études fondamentales (DEF) en 1970. Orienté au lycée de Badalabougou (série philo-lettres), il a passé la deuxième partie du baccalauréat en 1975, avant de s”inscrire au Centre d”études des sciences et techniques de l”information (CESTI) de l”Université de Dakar. Titulaire d”un diplôme supérieur de journalisme après trois années d”études, Soumeylou Boubèye Maïga rentre au bercail. Embauché dans la Fonction publique, il est affecté à l”Essor puis au journal Sunjata dont il assuma la rédaction en chef de 1980 à 1990. Entre-temps, il s”est inscrit en 1986 à l”Université de Sceaux (Paris sud) où il obtint un diplôme d”Études supérieures spécialisées (DESS) de diplomatie et administration des organisations internationales en 1987.

 Parallèlement, il a suivi des cours à l”Institut international d”administration (IIAP) de Paris où il décrochera un diplôme de relations économiques internationales.

Après les événements de mars 1991, Soumeylou Boubèye Maïga entre au cabinet du président du Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP) Amadou Toumani Touré, en qualité de conseiller spécial d”avril 1991 à juin 1992. Il devient en 1992, chef de cabinet du président de la République Alpha Oumar Konaré, nouvellement élu.

En janvier 1993, il est nommé directeur général de la Sécurité d”État. Un poste qu”il occupera jusqu”en février 2000. Il fut ensuite, jusqu”en 2002, ministre de la Défense et des Anciens combattants.

Soumeylou Boubèye Maïga a dirigé le Comité d”organisation du sommet des chefs d”État et leaders de la Communauté des États sahélo-sahariens tenu à Bamako en 2004.

OUMAR MARIKO

L”ancien leader estudiantin qui combattu le régime du parti unique est né le 4 février 1959 à Bafoulabé. Médecin généraliste, il est le fondateur et directeur de la Clinique médico-chirurgicale Mah Doumbia à Bamako. Il est membre fondateur puis secrétaire général de l”AEEM (Association des élèves étudiants du Mali) entre 1990 et 1992. Auparavant, de 1976 à 1977, il avait été secrétaire administratif du comité UNEEM (Union des élèves Étudiants du Mali) du lycée de Dioila. Plus tard, il sera entre 1978 et 1979, le secrétaire à l”organisation du comité UNEEM au lycée de Badalabougou puis membre du bureau de coordination de la même UNEEM de 1979 à 1980.

Secrétaire général du parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et de l”indépendance), il est le directeur général du réseau de communication Radio libre Kayira. Entre temps, il avait été membre du CTSP (Comité de transition pour le salut du peuple) pour le compte de l”Association des élèves et étudiants du Mali. Entre 1992 et 1993, il est le secrétaire général de l”ADVR (Association de défense des victimes de la répression).
Depuis 1995, Oumar Mariko est le directeur général du Réseau de communication Kayira. En 1995 devient secrétaire aux relations extérieures de l”URTEL (Union des Radios et télévisions libres du Mali).

En 2002, il est le candidat du parti SADI à l”élection présidentielle, mais est éliminé dès le premier tour. Très actif dans la lute contre le libéralisme et la mondialisation, Oumar Mariko a participé à plusieurs conférences internationales en Afrique, en Europe et en Amérique.

Mme SIDIBÉ AMINATA DIALLO

Mme Sidibé Aminata Diallo sera donc la première femme à briguer la magistrature suprême. C”est une première historique dans notre pays. Cette dame très active dans la défense de l”Environnement, est née il y a 50 ans. Professeur à l”Université de Bamako, elle possède un doctorat en aménagement et urbanisme. Elle fit ses études secondaires et primaires à Bamako et décrocha son baccalauréat au lycée Notre Dame du Niger. Elle ira ensuite poursuivre ses études à Dakar au Sénégal et à Toulouse en France où elle obtient son doctorat en 1984. Mme Sidibé Aminata Diallo a été pendant quatre ans assistante à l”université du Burundi (de 1986 à 1989). Elle fut également chargée de programme à l”Unesco (division Eau et Assainissement). Mme Sidibé Aminata Diallo est, périodiquement, consultante pour le même organisme onusien.

Comme nous l”écrivions dans une de nos rubriques, contrairement à ce que pourraient penser certains, Mme Sidibé Aminata Diallo n”est pas une illustre inconnue. Professeur à l”Université de Bamako, cette femme est une militante active pour la cause de l”environnement. Elle organise, notamment, des sessions de formation pour les jeunes en faveur de l”assainissement.

L”éducation à l”environnement est justement le credo du Rassemblement pour l”éducation à l”environnement et au développement durable (REDD), le parti que préside la candidate.

Celle qui entend mettre la préservation de l”environnement au coeur de la campagne, annonce vouloir faire de la politique "concrétiste" qui consiste à sortir des débats théoriques pour s”attaquer concrètement aux vrais problèmes des Maliens.

MADIASSA MAGUIRAGA

Madiassa Maguiraga est né à Nioro du Sahel le 10 février 1943. Il effectue ses études universitaires d”ingénieur en électronique de 1961 à 1969 aux États-Unis où il a obtenu le B.S. de l”Université du Connecticut, le M.S. de l”Université de New Mexico et le Ph.D de Purdue University. Selon des données fournies par le candidat lui-même, il fut le premier Malien à obtenir un doctorat d”ingénieur. Et cela à l”âge de 26 ans. En sa qualité de "Search assistant", il a été chargé de 1967 à 1968, à Purdue University d”un projet de la Nasa relatif au "Contrôle optimal avec minimisation de la sensibilité des trajectoires pour les fusées Saturne V" de la mission lunaire Apollo.

Sur le plan académique, il a enseigné à l”Université de la science et de la technologie au Ghana en 1971. Il a aussi enseigné et effectué des travaux de recherche et fut chef du département de "Electrical engeneering" à Tuskegee University aux États-Unis, de 1972 à 1976. Il a été professeur et chef du département Électricité à la faculté polytechnique de l”Université de Kinshasa de 1977 à 1992 quand la République Démocratique du Congo s”appelait encore le Zaïre.

Rentré au pays, il crée en 1994, le Centre international des technologies avancées (CITA). On y délivre après deux ans des "diplômes universitaires de techniciens supérieurs", et après cinq ans des "diplômes d”ingénieur".

Il se lance ensuite dans la politique en créant le Parti populaire progressiste (PPP) puis se porte candidat à l”élection présidentielle de 2002. Il est classé 13è sur 24 candidats.

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